Essai : Can Am Spyder F3-S : Adieu Tristesse !

Ami automobiliste, ton permis B t’autorise à chevaucher cet engin improbable et à découvrir enfin la nature profonde de ta véritable humanité. Et ça va changer ta vie…

Ami automobiliste, prépare-toi à entendre une vérité qui, je le sais, ne va pas te faire plaisir. Ami automobiliste, tu es triste et ta tristesse enrobe ton âme d’une telle épaisseur de spleen que tu ne t’en rends même plus compte. Tu as tellement pensé que l’auto-mobilité était synonyme de liberté que tu n’as pas vu grandir la taille du troupeau. Ami automobiliste, tu n’es qu’un mouton parmi les autres dans ton déplaçoir sans âme qui n’a pour seule justification que sa bête fonctionnalité lui permettant de te faire accéder à toutes les étapes d’un quotidien sans relief ni saveur.

Bien entendu, tu es conscient de la modestie de ta condition et tu as des rêves d’évasion et de rébellion, que tu alimentes à ta manière en lisant en secret le mirifique blogautomobile.fr à la lumière vacillante d’une bougie fragile et coupable, quand toute la maisonnée est au repos, où tu peux t’adonner aux rêves trop grands pour toi d’une mobilité exaltante et débridée. Au fin fond de ton subconscient se loge, non pas la certitude, mais cette vague notion pavlovienne que le mouvement, c’est la vie. Que ton cortex n’ait pas renoncé à admettre que l’émotion du voyage importe plus que la destination est la preuve irréfutable qu’au fond de toi, la flamme n’est pas totalement éteinte. Mais chaque matin, la routine terrible et implacable de ta vie de labeur te douche l’enthousiasme au moment où tes bougies de préchauffage se mettent en action et où tu glisses ta carcasse résignée dans les vieux sièges en velours fatigués supportés par les ressorts grinçants de ta caisse grisâtre et anonyme.

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Ami automobiliste, je suis porteur d’une bonne nouvelle. Que la joie pénètre à nouveau ton âme et que le sourire ne quitte plus jamais ton visage ! Prépare toi à découvrir une nouvelle religion : celle de la Route. Voici pour toi, rien que pour toi, l’engin d’évasion le plus accessiblement décalé de la production : le Can Am Spyder F3. Alleliua !

Petite piqûre de rappel

Ami automobiliste, tu le sais bien, car ils t’énervent à avancer alors que toi, tu es stoppé dans les embouteillages, que les scooters à 3 roues façon Piaggio MP3, Quadro et Peugeot Métropolis sont conduits, bien souvent sans trop de grâce, d’ailleurs, par des gens comme toi. Ils n’ont pas le permis moto. Ils bénéficient d’une largesse législative : on peut les conduire avec un permis B plus une toute petite formation de 7 heures dans une auto-école (décret 2010-1390 du 12 novembre 2010), mais tu peux même échapper à cette formation si tu as assuré un scooter 50 ou 125, ou un plus gros truc à trois roues lors des 5 dernières années. C’est bizarre, des fois, les textes de loi.

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En tous cas, les scooters à 3 roues entrent dans la catégorie officielle L5e et c’est sur ce même dispositif législatif que s’est appuyé BRP pour lancer son Can Am Spyder en 2008. Mais au fait, tu ne sais peut-être pas qui est BRP (Bombardier Recreational Products), ami automobiliste ?

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Alors rien que pour toi, voici l’une de ces fameuses rubriques « augmente ta culture générale et épate tes amis lors d’un prochain barbecue grâce au blogautomobile.fr » ! Fondée par Joseph-Armand Bombardier au Québec au début des années 30, l’entreprise se spécialise d’abord dans les motoneiges et autres engins à chenilles qui permettaient de circuler dans le rigoureux hiver canadien. Elle est devenue ensuite un acteur majeur des engins récréatifs : scooter des neige, sea-doo et jet-skis, quads, buggys tout terrain (SSV). Dans les années 1970, la firme se diversifie et ses ambitions montent d’un cran : Bombardier se met à produire des trains dont certains circulent en banlieue parisienne, des métros, des tramways, et même des avions en rachetant Canadair. Aujourd’hui, Bombardier et BRP sont deux entités distinctes, mais sache donc, ami automobiliste, que derrière ce Can Am Spyder, se cache un sacré géant industriel.

La première génération de Spyder, en 2008, a été motorisée par un V-Twin de 1000 cm3 conçu par Rotax (qui appartient à BRP, quelle coïncidence !), accouplé au choix avec une boîte de vitesse à 6 rapports façon moto (embrayage et sélection à la main et au pied gauche), ou une boîte semi-robotisée à 5 rapports, qui demandait d’actionner des boutons + et – au commodo gauche. Pour l’anecdote ou ta culture générale, ami automobiliste, c’était le même moteur que l’on retrouvait sur les Aprilia 1000 (Tuono, Falco, Caponord & RSV). Une version « roadster » RS du Can Am a été complétée d’une version « tourisme » (RT), qui n’avait rien à envier aux GoldWing et Harley Electra Glide, avec sa selle chauffante, son régulateur de vitesse, sa grosse sono (une des meilleures du monde moto), un lecteur d’iPod, une bulle réglable, sa marche arrière, etc…

Le Spyder a rapidement été un succès commercial, devenant vite dans son pays la seconde vente derrière le géant Harley-Davidson, tandis qu’en France, un rythme de croisière s’est vite installé, tournant entre 500 et 1000 unités par an. La cible touchée était composée à 50 / 50 de « motards » avec permis A et de personnes comme toi, ami automobiliste. Car si on pouvait lui reprocher une électronique un peu intrusive (on y reviendra), il permettait à des ex-automobilistes de découvrir les joies de l’évasion, des cheveux dans le vent et des moustiques sur les dents autrement que comme ça :

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(on n’est pas bien, là, Brenda ?)

Il a l’air méchant, ce F3…

Voici donc notre Can Am Spyder F3-S 2015. Il est méchant. Très méchant, même, avec ses éléments de châssis orange, ses feux lenticulaires. Large et basse, sa calandre béante évoque un peu une Caterham qui aurait muté avec une mante-religiosaure (la version XXL de la mante religieuse). Par rapport à la première génération, l’esprit ne change pas, le look s’affirme et surtout, un nouveau moteur 3 cylindres 1330 cm3 conçu par Rotax fait son apparition, ainsi qu’un nouveau châssis, plus rigide. La boîte semi-robotisée passe de 5 à 6 rapports. Notre version F3-S dispose d’office de la boîte semi-robotisée et d’une finition plus léchée (selle avec surpiqûres, jantes polies, feux à LEds). Avec 1,49 m de large, il est quasiment aussi encombrant qu’une petite auto. Il t’impressionne ? Tu fais moins le brave, là ?

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Ami automobiliste, soit rassuré : l’engin a été conçu pour que Bob (de Little Rock, Arkansas, 63 ans, obèse avec une petite couperose, habitué à se traîner à 55 miles/hour au volant de sa Chevrolet Impala), puisse enfin penser qu’il est un rebelle, sentir à nouveau la sève de la vie couler dans ses veines et séduire Peggy-Sue (64 ans, édentée, avec des varices). Ou pour que Jean-Pierre, de Mantes-la-Jolie, consultant en informatique et fidèle à sa Laguna dCi Monaco GP (sic), puisse tomber la cravate le week-end et devenir enfin lui-même, à l’écart des conventions sociales et autres obligations formelles, et à oublier la semaine qu’il vient de passer à faire des réunions avec d’autres tocards encravatés. C’est dire si tu as toutes les chances de parvenir à le conduire, ce Can Am Spyder F3. Même si tu n’es pas très doué. En plus, que tu sois un nain de jardin ou le pilier de ton équipe de basket, le Can Am Spyder t’offre une ergonomie à la carte avec le guidon réglable sur 4 positions et les repose-pieds sur 11.

Autre élément qui devrait te rassurer : s’il y a un truc avec lequel on ne plaisante pas sur le continent nord-américain, c’est bien la sécurité. Un peu par principe et beaucoup par crainte des actions judiciaires. Donc, BRP a tout prévu. Tout. Bosch a conçu une batterie de systèmes électroniques pour garantir une sécurité optimale : contrôle de stabilité, ABS et antipatinage veillent au grain. Ce sont d’ailleurs ces éléments qui te permettront, ami automobiliste, de balayer d’un revers de la main les arguments moisis que ne manqueront pas de t’opposer une cohorte d’aigris, de jaloux, de pisse-vinaigre et autres bouffons périchonophiles, te disant que cet engin est complètement naze et qu’il cumule les inconvénients de l’auto et de la moto. Renvoie-les dans leur petit monde moisi et donne leur une belle leçon de positive attitude : le Spyder, au contraire, cumule les avantages des deux : il offre le sentiment de liberté de la moto et la sécurité de l’auto…

La prise en main est facile, mais avant de démarrer, tu devras maîtriser le commodo gauche…

Plus fort qu’une BX !

En effet, ami automobiliste, si tu es nostalgique de la BX et du talent insondable de l’ingénierie française et de la réinvention du concept d’ergonomie, le Can Am Spyder, via son commodo gauche, va ta redonner le sourire. On y trouve quasiment tout (sauf le régulateur de vitesse, à droite, comme le démarreur) : un bouton « mode » sur lequel il faut appuyer avant de démarrer, les réglages de l’ordinateur de bord, le frein de parking, les palettes des vitesses, le bouton de marche arrière.

Bref, si tu as su te servir de ça :

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Alors tes doigts auront la souplesse d’un pianiste et tu sauras maîtriser ça :

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Installe toi. Plus besoin de mettre les pieds par terre, l’engin est stable. Démarre. Le 3 cylindres prend vie dans une sonorité sourde, métallique et rageuse à la fois. Passe la première d’une pression sur le bouton « plus » au commodo gauche. Tourne la poignée d’accélérateur. Pour le freinage, c’est la pédale de droite. Ça freine fort, avec un peu de plongée sur le train avant. Voilà, tu sais conduire le Can Am.

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L’engin est facile à conduire. En gros, c’est comme un quad que l’on ne ferait pas glisser : entre doucement en virage, braque vers l’intérieur en déplaçant un peu le poids de ton corps dans le même sens, réaccélère doucement. C’est facile. Et sécurisant. Voilà, le Can Am est hyper simple à conduire et l’électronique présente, bien qu’un peu moins intrusive que sur les premières générations, est capable de freiner l’engin d’elle-même si elle sent que tu entres un peu vite en virage ou que tu le bouscules un peu trop grâce à des potentiomètres associés à des capteurs gyroscopiques. Donc, pour que tu mettes ton Can Am sur le béret, faudra vraiment le faire exprès.

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Ceci étant dit, la nature humaine (ou au moins celle du scribouillard-essayeur) étant ce qu’elle est, je n’ai pas résisté à l’envie de mettre du gros gaz. En plus, il faut reconnaître que le 3 cylindres 1330 ajoute à la tentation. Car, ami automobiliste, sache que ce moteur est un monument. Si la politique du downsizing t’a fait apprécier quelques-uns des bons 3 pattes du monde automobile (le 1.0 Opel, le 1.0 Ford et le 1.5 Mini étant de mon humble avis sur le podium), là, on change d’univers sans renier les fondamentaux (souplesse, élasticité, sonorité). Ici, les références sont plutôt à chercher dans le monde de la moto : le 1330 Rotax associe le coffre de baryton d’une Triumph 2300 Rocket III (ou : Hulk se raclant la gorge dans une caverne) à bas régime aux envolées bad-boy et pétaradantes d’une Benelli 1130 TnT (ou : une vieille Porsche 911 3.2 avec une injection fatiguée et quelques tôles qui vibrent dans l’échappement). Ne retiens qu’une chose : ce moteur prend aux tripes, il est plein de vie et d’un vrai caractère. Et avec ses 115 ch à 7250 tr/mn et 13 m/kg de couple à 5000, il donne des performances tout à fait dignes à cet engin qui ne pèse que 386 kilos à sec (plus 27 litres d’essence). Le 0 à 100, par exemple, est parcouru en seulement 4,8 s, ce qui permet de laisser pas mal de monde sur place au démarrage. Enfin, ça, c’est si le bitume est sec. Les pneus Kenda, fabriqués en Asie du Sud-Est, ne brillent pas par leur tenue sur le mouillé. Impossible de partir gaz en grand au feu vert sur bitume détrempé, sans parler des frayeurs sur les zébrures de sparadraps bitumisés que l’on trouve sur le début de l’A6 après le péage de Fleury, où, en sixième sur un filet de gaz, le Can Am se retrouve à dandiner un peu du popotin, ce qui n’est pas hyper rassurant. Et je n’étais pas sur des pneus aux témoins d’usure. Sur le sec, par contre, et même sur un bitume sale comme peut l’être celui des petites routes du Morvan à l’automne, ça va…

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Bref, le Can Am est facile à conduire, un peu moins à piloter. Pour ne pas affoler les béquilles électroniques, il faut avoir une certaine hygiène de pilotage : freiner bien en ligne, sacrifier la vitesse d’entrée en virage, trajecter à l’équerre pour être le moins longtemps en appui en courbe, et remettre du gros gaz. Au guidon, faut un peu bosser, et je plains ton passager, ami automobiliste, que les lois de la gravité enverront à l’opposé de ton petit corps musclé (ou pas). Mais dans ces conditions, le Can Am se révèle assez marrant. Et reste sécurisant : des traces d’humidité en sortie de courbe, des gravillons épars, de la sciure de bois sur la route ? C’est simple, au guidon du Can Am, tu t’en fous… et au guidon d’une 1200 BMW, un peu moins.

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L’eau, l’air, la vie…

Alors, ami automobiliste, tu es tenté ? Parce que tu vas devoir te poser les vraies questions. Au volant de ton Mégane Scénic, as-tu senti la petite odeur iodée le long de cette petite route dans le bocage ? Au volant de ton Xsara Picasso, as-tu ressenti dans toute la profondeur de ton épiderme, ce petit changement de température en passant sur ce joli pont au-dessous duquel coulait une rivière poétique ? Et l’autre soir, lors ce coucher de soleil flamboyant, as-tu vécu dans toute l’intensité de ton être l’énergie solaire de la nature ? Que non, parce que tu étais complètement isolé dans l’habitacle de ta Golf ! Et ami automobiliste, au volant de ton C-Max Diesel, qui t’a fait un signe ou un clin d’oeil pour partager cette fraternité d’être sur la route ?

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Ami automobiliste, tu ne peux pas nier cette réalité : l’homme est un animal grégaire. Le seul de tes congénères à l’avoir compris, ami automobiliste, est le propriétaire de Dacia qui se regroupe dans événements festifs destinés aux fans de Dacia et durant lesquels il se fait plein d’autres amis fans de Dacia. Mais bon, ami automobiliste, es-tu prêt à investir dans une Dacia Lodgy en finition Stepway (à un peu plus de 14 000 €, soit quasiment le ticket d’entrée d’un Spyder RS V2, à 14 799 €) rien que pour avoir des amis ? Non, et sache qu’ici, on te comprend. Alors qu’avec un Can Am Spyder, la grande confrérie des motards et harleyistes t’accueillera. Au long cours, le confort de la selle et des suspensions sont des qualité marquantes de l’engin, tandis que la conso tourne autour des 7 l/100.

Le Spyder F3 commence à 18 999 € en boîte manuelle et est à 20 4999 € pour notre version F3-S à boîte semi-robotisée. On peut penser que ça fait un billet, mais quand on regarde le cocktail entre les sensations, les performances, la facilité de conduite, la sécurité, c’est finalement plutôt bien placé sur le marché. Regardes le prix d’un cabrio un peu performant, d’une Caterham, d’une Harley pour laquelle tu n’as pas le permis ? Avec ça, tu vas avoir des amis, comme les motards avec qui j’ai passé le we dans le Morvan, qui m’ont accueilli sans me jeter de cailloux et qui ont même eu un peu de mal à me suivre sur les petites routes…

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Et si, ami automobiliste, tu penses que le Spyder F3 devrait proposer un peu plus d’aptitudes routières, saches qu’une version 2016 proposera un pare-brise, des valises latérales rigides permettant d’emporter plus de choses que des 24 litres du coffre à l’avant, des poignées chauffantes et un système audio.

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Sinon, pour te faire des amis sur la route, il y aussi ça :

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À toi de choisir…

Photos : Gabriel Lecouvreur & DR

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