Ford Capri : au bon vieux temps du vinyle

La vie est faite de rencontres. Une fois de plus, c’est en rentrant du boulot que j’ai croisé de quoi alimenter ce blog. Voici l’occasion de revenir sur la Ford Capri, j’en profiterai également pour vous éviter le traditionnel jeu de mots impliquant Hervé Villard : on l’a tous pensé très fort…

Si l’appellation Capri a fait ses débuts sur la Lincoln Cosmopolitan en 1950 (puis chez Mercury sur la Comet), c’est bien à la fameuse Ford que nous allons nous intéresser. Produite entre 1969 et 1986 et rajeunie à deux reprises (en 1974 puis en 1977), le coupé de la marque à l’Ovale s’est écoulé à près 1 900 000 exemplaires. Il s’agissait d’offrir une Pony Car sur le marché européen. Le modèle ici photographié est une phase 3 notamment reconnaissable à ses doubles optiques avant et ses feux arrière dans l’esprit des Escort MkIII.

A l’origine, la voiture aurait dû s’appeler Colt (nom du projet) mais l’appellation étant déposée par Mitsubishi, vous vous doutez de la suite… Présentée au salon du Bruxelles, la Capri était produite dans 5 usines : Dagenham, Halewood, Genk, Cologne et Saarlouis. Plutôt inimaginable de nos jours (une 207 ne connaît que 3 sites de production pour des volumes supérieurs). La base mécanique est celle de la Cortina : propulsion et moteur à l’avant. Petite particularité mécanique : les voitures britanniques accueillaient des L4 sous leur capot, tandis que les versions continentales disposaient de V4. Le haut de gamme était assuré par le V6 Cologne ou le V6 Essex selon que le client était insulaire ou non. Quoi qu’il en soit, tout ce beau monde était servi par une boite manuelle 4 rapports.

Côté châssis, une Mondeo forte de son train arrière multibras et de son amortissement piloté IDVC aurait largement de quoi renier son ancêtre : pont arrière rigide, ressorts à lames et une tenue de route un peu laxiste étaient au programme pour la Capri. Un coup d’œil à la Focus RS et on se dit qu’il y a eu pas mal de chemin parcouru depuis.

1974 voit l’arrivée de la phase 2 (ci-dessus), caractérisée par sa nouvelle carrosserie, son habitacle plus spacieux et son hayon. Côté moteurs, la gamme est uniformisée de part et d’autre de la Manche : trois L4 et deux V6.

En 1977, la phase 3 tente de conjurer le déclin des ventes : apparition de la boite automatique, modernisation du design et améliorations aérodynamiques. Au début des années 80, la version 2.8 V6 injection se charge de booster les performances et les ventes du véhicule dont Cologne devient l’unique site de production. Si la carrière continentale prend fin en 1984, les sujets de Sa Majesté auront droit à la Capri deux ans de plus, la voiture y étant assez populaire, notamment de par ses apparitions télévisées dans la série « The Professionnals ».

On peut aussi noter qu’entre 1970 et 1978, la voiture a connu une carrière Nord-Américaine non sans avoir été fédéralisée et rebadgée Mercury Capri. Elle a ensuite été remplacée par plusieurs autres Capri successivement basées sur la Mustang puis sur la Ford Capri australienne.

La Capri s’éteint ainsi au milieu des années 80, finalement démodée et dépassée par la Sierra, bien plus moderne à défaut d’avoir réellement existé en coupé.

En 2003, le conept car Ford Visos reprend certains gimmicks de la Capri sans qu’une suite ne lui soit accordée. L’absence de Focus MkIII 3 portes et le succès du Scirocco pourraient changer la donne à l’avenir…

Via Wikipedia.

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