Renault : L’accord de compétitivité accepté par deux syndicats sur quatre

code de la compétitivité

FO-Renault et la CFE-CGC ont donné leur approbation au fameux accord de compétitivité que veut mettre en place Carlos Ghosn chez Renault en France. Cet accord vise à mettre plus de compétitivité et de flexibilité dans les sites français du groupe automobile. Cette mise en place serait une première en France et pourrait devenir assez vite  une référence en la matière d’abord dans le secteur automobile.

Cet accord n’est bien sur pas encore entériné par la CFDT qui se dit néanmoins favorable au texte, quant à la CGT elle refuse pour l’instant le texte et dénonce des sacrifices exorbitants demandés aux salariés de Renault au nom de la rentabilité de l’entreprise. La CFE-CGC se félicite de retrouver dans ce projet le maintien en activité de tous les sites industriels français, la garantie des volumes de production et la préservation du coeur des métiers de l’entreprise notamment dans les domaines de la R&D, de l’ingénierie et du tertiaire.

En contrepartie d’une augmentation du temps de travail d’environ 6,5% par an (2h00/semaine), du gel des salaires au moins en 2013 et de la mutualisation des fonctions de production, la direction met dans la balance son engagement d’une production garantie de 710.000  véhicules en France répartis comme suit :

630.000 véhicules Renault
80.000 provenant de partenaires ( Daimler et Nissan).

Renault s’est donné comme cible un volume de fabrication de 820.000 véhicules par an fabriqués en France au-delà de 2020 notamment avec une garantie d’activité pour le site de Douai. Par ailleurs sous la pression syndicale, Renault s’est engagé à rapatrier en France des productions assurées jusque là par le site de Bursa en Turquie et à transférer à Cléon une partie de la production de l’usine de Caccia au Portugal. Elle a aussi reculé sur le caractère obligatoire de certaines mobilités internes des salariés et sur le gel prolongé des salaires au delà de ce qui est estimé comme raisonnable par les syndicats c’est à dire fin 2013 ou au pire fin 2014 si la conjoncture ne s’améliore pas.

Renault va donc faire évoluer des morceaux entiers de l’organisation du travail dans ses murs  (annualisation du temps de travail, refonte des comptes épargne temps, plafonnement du nombre de jours de congés capitalisables). Les efforts et  concessions demandés aux salariés du constructeur sont à durée indéterminée sauf pour les salaires par conte les engagements de Renault ne sont pas à durée indéterminée puisqu’on a appris que les dirigeants de l’entreprise et les syndicats doivent se voir dès 2014 pour faire l’état des lieux des efforts et engagements pour évoquer éventuellement la suite à donner à cet accord de compétitivité et la possible réversibilité de certaines mesures selon la conjoncture ou la motivation des salariés.

En parallèle, l’état français (actionnaire de Renault à hauteur de 15% du capital) fait clairement savoir que cet accord est un ajustement structurel et non conjoncturel ce qui doit relativiser, selon nos dirigeants la portée de ce nouveau protocole d’entreprise mais cela est de la théorie et nous verrons comment cela évolue dans le temps et au fil des années.

Via Renault, AP.

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