Oui, chez Alfa Romeo, à défaut de proposer un vraie gamme ou des nouveautés, on flatte l’égo et le côté affectif des alfistes en mettant en avant une belle plaque d’immatriculation AR-000-4C … AR comme Alfa Romeo à moins que ce ne soit Arèse et 4C comme 4C ! On joue sur la corde sensible pour séduire les clients potentiels de ce genre de sportive. Ceux ci pourraient donc venir de chez Lotus ou de chez Porsche surtout si l’on se réfère à la structure de cette nouvelle 4C à moteur en position centrale arrière.
Inutile de revenir dans les détails et les spécifications de cette Alfa Romeo, nous l’avons fait ensemble plus d’une dizaine de fois depuis 2 ou 3 ans. On se rappellera toutefois que cette voiture possède un chassis en partie réalisé en fibre de carbone et qu’il est associé avec des structures en aluminium qui supportent les trains roulants et la mécanique. La carrosserie de la 4C est réalisée en SMC ( Sheet Moulding Compound). Il s’agit d’un composite à haute résistance et à faible densité qui offre une réduction de poids de 20% par rapport à une carrosserie en acier traditionnel. Cet habillage est associé à des boucliers Av et Ar en PUR-RIM (Polyuréthane injecté) moins lourds de 20-22% par rapport à de l’acier. Dans sa recherche du poids minimal, Alfa est allé jusqu’à installer des vitres plus fines ce qui permet de diminuer la masse du vitrage de l’ordre de 15%. Ainsi on découvre que le pare brise de la 4C n’est épais que de 4 mm. La répartition du poids est de 40% sur l’avant et 60% sur l’arrière ce qui favorise le comportement sportif et joueur de la voiture.
La 4C est donc propulsée par une belle évolution du moteur L4 1.75 L Turbo (1750 TBI) qui porte sur l’ensemble de la structure et des pièces mobiles ou électroniques. Ainsi on apprend que le bloc en aluminium perd 22 kg par rapport à celui de la Giulietta QV dont il dérive. Grâce à l’ensemble des évolutions mécaniques dont il profite le 1750 avance la puissance maximale de 240 ch (176 kW) à 6000 trs/ min. Le couple maximum de 350 Nm est constant entre 2100 et 4000 trs, et 80% du couple sont déjà disponibles à seulement 1800 tours. Ce moteur est conforme aux normes Euro6.
Ce bloc propulseur est associé à la boîte de vitesses Alfa TCT à 6 rapports avec double embrayage et commandes au volant.
L’Alfa revendique le 0 à 100 km / h en seulement 4,5 secondes, une Vmax de 258 km/h, des pics de décélération de l’ordre de 1,2 g et des pics d’accélération latérale de plus de 1,1 g. Grâce à un système de freinage développé avec Brembo (qui fournit les étriers Av à 4 pistons) et à la légèreté de l’auto, la 4C peut passer de 100 à 0 km/h en à peine 36 mètres. La direction de la 4C n’est pas assistée et le rapport de direction (16.2) est également de nature à permettre à 90% des virages d’être pris sans jamais lâcher le volant. Alfa justifie ce choix du fait du poids peu élevé de l’auto et assurer de meilleures sensations ainsi qu’un bon “touché” de route pour le conducteur. Selon, les choix des clients, l’Alfa peut reposer sur des roues en 17/18 pouces ou 18/19 pouces.
Je ne reviendrai pas sur le dessin de cette sportive italienne, nous en avons déjà longuement et passionnément débattu. Mais je suis et je reste de ceux qui estiment que l’arrière de la voiture est bien plus réussi que la face avant malmenée notamment à cause des phares au dessin torturé et à la plastique peu avantageuse.
L’habitacle est quant à lui sportif avec des sièges baquets qui peuvent être recouverts de tissu, d’alcantara et de cuir ou seulement de cuir selon les choix faits par les clients. Je ne m’attarderai pas sur le tableau de bord et le combiné porte instruments digitalisé même s’il ne semble pas des plus lisibles et est très loin de ce que propose par exemple d’autres constructeurs italiens ou Lexus qui est la référence en la matière (cf LFA). On se taira aussi sur l’intégration de certaines commandes, de l’installation Simple DIN pour la radio signée Parrot et sur l’absence de certains éléments de confort. A l’image d’un ancien concurrent d’Alfa, les milanaises ne sont pas des sportives pures et dures mais des autos qui savent allier confort et sportivité. Ici c’est le choix de la sportivité qui a été privilégié, cela séduira t-il les alfistes, rien est moins sur !
Pour découvrir la 4C en vidéo, c’est par là.
La dernière information que je vous donnerais ce jour est plus exactement une rumeur car le constructeur milanais n’a rien annoncé ou confirmé. Néanmoins il se dit que la 4C aurait tourné sur la Nordschleife en 8 min 04 sec c’est à dire un temps identique à celui de la Porsche Cayman S (ancienne génération) pilotée par Walter Röhrl ou de l’Audi R8 V8 (2007). A vérifier toutefois et il nous faudra patienter encore un peu pour la com’officielle (ou pas) sur le sujet. Ci dessous une 4C surprise sur le grand Ring il y a deux ou trois jours.
Nous vous reparlerons de la 4C dans quelques semaines lorsque nous aurons eu l’occasion d’essayer cette nouvelle milanaise.
Via Alfa Romeo, Youtube, Pagespeed.5thvillage.
Crédit spyshot : Pagespeed.5thvillage