Et ce n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit du très anglais et très compétent Andy Palmer qu’on n’attendait pas à ce poste.
C’est désormais de l’histoire ancienne puisqu’on apprend ce jour que c’est Andy Palmer, 51 ans, ex directeur du planning Produits chez Nissan (23 années de fidélité au constructeur japonais) qui assurera désormais la fonction de PDG d’Aston Martin. Il aura la responsabilité de tous les services et activités d’Aston et entrera en fonction dès que l’Alliance le laissera partir dans les prochaines semaines.
D’abord apprenti chez UK Automotive Products dès 1979 à l’age de 16 ans, il a poursuivi ses études pour obtenir un diplôme d’ingénieur à l’Université de Warwick en 1990 et un doctorat en management 2004. En 2010, il est fait Docteur Honoraire en Technologie de l’Université de Coventry. Sa carrière qui a débuté à la fin des années 80 chez Rover-Land Rover comme ingénieur en chef du service des boites de vitesse pour l’ensemble du groupe. Il arrive chez Nissan en 1991 où au fil des ans et des résultats il gravit les marches de la hiérarchie. L’homme est dit rigoureux, compétent et passionné d’automobile mais aussi de sport mécanique. Il est d’ailleurs un des principaux acteurs du retour de Nissan au Mans en 2015 en LMP1.
Le Challenge qui l’attend chez Aston Martin est grand car il va devoir moderniser les modèles de la marques, renforcer son image et mener à bien la collaboration avec Daimler-Benz et sa filiale sportive AMG. Outre le partenariat avec Daimler-Benz, il va devoir activement travailler à la remise en forme d’Aston Martin notamment via le renouvellement de la gamme à partir de 2016.
Quittons quelques instants, le coté Aston de l’affaire pour regarder en direction de l’Alliance Renault-Nissan et de se poser la question : Y a t’il des problèmes d’égo ou des divergences de gouvernance entre Carlos Ghosn et ses directeurs de marque ou filiale ?
Après Carlos Tavarès il y a un an, Johan de Nysschen il y a quelques semaines, c’est désormais Andy Palmer qui quitte le navire franco-japonais. Trois dirigeants importants en un an, cela pourrait ressembler à du désordre ou de profonds désaccords…
Bon chance à lui.
Via Aston Martin.