Aston Martin Vantage GT12 Roadster : le summum du flegme britannique ?

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Q. Ne vous méprenez pas, nulle vulgarité de ma part. Il s’agit tout simplement, comme bon nombre d’entre vous le savent, du nom donné au département personnalisation d’Aston Martin, en faisant référence à la fameuse division de recherche et développement du MI6 de notre espion préféré.


Outre des configurations pour le moins originales, voire très osées, le fameux département n’avait pas encore fait de coup d’éclat mettant ce dernier au centre de toutes les attentions durant un événement. C’est (presque) chose faite puisque Aston Martin a dévoilé lors du dernier Festival of Speed à Goodwood une réalisation unique en son genre : l’Aston Martin Vantage GT12 Roadster. Neuf mois d’étude et de réalisation ont été nécessaires depuis la commande. Comme son nom l’indique, cette version Roadster est bien évidemment basée sur la Vantage GT12 Coupé (V12 de 600 ch, boîte manuelle à 7 rapports, 1,6 tonnes sur la balance), qui reprend elle même la base d’une Aston Martin V8. Les coloris sont en revanche spécifiques (bien que peu originaux) au modèle ici présent.

Mon ressenti personnel sur cette auto ne s’arrête pourtant pas au seul « décapsulage » d’une GT12. Ce projet représente pour moi un retour aux sources à certaines valeurs desquelles la marque anglaise s’était éloignée : une voiture artisanale, large, sauvage et non empreinte d’un certain raffinement, classe anglaise oblige. Bien sûr, me direz-vous, les récentes collaborations avec Zagato à travers la V12 ainsi que la Vanquish auraient dû me suffire, mais non, je n’étais toujours pas rassasié.

Nostalgique il est vrai d’une période trouble pour Aston Martin que je n’ai pourtant pratiquement pas connue : les années 90. Ces dernières puisent leur origine au milieu des années 70, lorsque la firme britannique présente la nouvelle V8 prenant peu à peu la place de l’ancienne DBS V8. S’ensuivirent différentes déclinaisons « Vantage » conférant à la belle anglaise un look bestial digne des muscles cars américaines les plus sauvages, et bien évidemment des déclinaison « Volante » et enfin, summum de la décadence, une version « Vantage Volante ».

Il faut dire qu’avec ses ailes élargies et sa capote repliée, son profil n’était pas des plus élégants, à tel point que quelques exemplaires de la V8 Volante furent équipés du moteur de la Vantage sans pour autant bénéficier du kit carrosserie (modèle spécifique réalisé à quelques 20 exemplaires à l’initiative du Princes de Galles). La V8 devint ainsi le coeur de gamme de la marque anglaise jusqu’à la fin des années 90. Le style évolua avec l’arrivée de la Virage en 1989 qui repris ensuite l’appellation V8, mais au fond, la technologie n’évolua guère. Toutefois, la puissance elle, ne cessa de grimper pour atteindre la bagatelle de 612 ch sur la version V600 !!!

Mises l’une à côté de l’autres, malgré les quelques années qui les séparent l’esprit est toujours là : un cabriolet d’origine so british, au look bestial et à la puissance démoniaque.

Ne serait-ce pas ça, la représentation ultime du flegme britannique ?

Crédits Photos : Aston Martin,  Ancelin Schoenhentz

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