Comme d’habitude, Max loin devant

Il se lève, règle quelques bidules.
Il est toujours là.
Comme d’habitude.
A la fin il lève les bras.
Il a jeté un froid.
Comme d’habitude.
Il a bien géré ses pneus.
Encore une fois.
Comme d’habitude.
Derrière, les autres font l’gros dos.
Comme d’habitude.

Max il va très très vite.
De mars à décembre.
Comme d’habitude.
Tout seul il boit du p’tit lait.
Jamais en retard.
Comme d’habitude.
Dès qu’il a sa combinaison.
Il affole les records.
C’est la plénitude.
Les adversaires il les survole.
Quelle solitude.

Comme d’habitude, devant la télé.
On va jouer à faire semblant.
Comme d’habitude on peut s’assoupir.
Avec certitude, on voit Max réussir.
Comme d’habitude, toujours il délivre.
Exactitude.

Et puis Checo passe par là.
Assure le doublé.
Une belle attitude.
Ensuite c’est les Ferrari.
Qui se sont montrées.
Comme d’habitude.
Mais pas assez pour gagner.
Face au nouveau roi.
Comme d’habitude.
Leurs larmes, ils peuvent les cacher.
Comme d’habitude.

Similitudes, en noir comme en gris.
Mercedes n’est plus dans les temps.
Comme d’habitude George se bat.
Sans lassitude Lewis est prêt.
Avec gratitude, encore sous le même toit.
Comme d’habitude.

Comme d’habitude, Lando devant Oscar.
Sans plus d’amplitude, McLaren doutera.
Comme d’habitude, Aston marque le pas.
Décrépitude.

Comme d’habitude Alpine fait chou blanc.
Sans gratitude, ils passent leur tour.
Sans aptitude, ça devient inquiétant.

Mention honorable pour Checo Perez, qui assure le premier doublé Red Bull depuis Monza, mais sa place est normale et tout de même à plus de 20 secondes de son leader.

Carlos Sainz, mieux que d’habitude

Auteur de seulement 3 podiums en 2023, l’Espagnol a déjà ouvert déjà son compteur cette année. Pour débuter sa dernière saison chez Ferrari, il doit se montrer pour décrocher le meilleur volant possible pour 2025. Pour cela, il s’est montré agressif, dépassant George Russell et, surtout, Charles Leclerc par deux fois. Le pilote monégasque, en difficulté avec ses freins, n’a en effet pas pu rentabiliser son départ en première ligne.

Sainz a assuré pour débuter sa dernière saison avec Ferrari

Zhou Guanyu

Le pilote chinois a montré les nouvelles couleurs vertes de Sauber (Stake), échouant à la porte des points malgré une qualification médiocre. Malheureusement pour lui, l’insolente fiabilité des monoplaces 2024 (aucun abandon) vont rendre rares les possibilités de scorer.

Zhou a le sourire, mais il n’a pas pu accrocher de point à Sakhir

Haas, pas comme d’habitude

On promettait l’enfer aux Américains. Le départ de Gunther Steiner avait fait beaucoup plus de bruit que les performances affichées. Mais l’ouverture de la saison a été plutôt encourageante pour Haas.

Magnussen a résisté jusqu’au bout aux RB pour la 12e place

En qualifications, Kevin Magnussen a encore été dominé par son coéquipier Nico Hülkenberg. Mais le samedi, le Danois a fait une course plutôt solide, non loin de Zhou et contenant dans les derniers tours les pilotes RB. Le rythme de course le plus prometteur était toutefois celui de l’Allemand. S’il n’avait pas complètement raté son départ et détruit son aileron sur la monoplace de Stroll, le point de la 10e place n’aurait sans doute pas été si loin.

Aucun pilote n’est vraiment passé à travers de ce premier GP de l’année, mais plusieurs équipes ont été relativement décevantes. Mercedes et McLaren pourraient aussi faire partie de cette liste par rapport aux attentes qu’elles suscitent. Mais leurs performances et résultats restent honorables.

Aston Martin 

Les résultats sont dans la lignée de la fin de saison dernière, mais la chute est rude en comparaison avec le GP de Bahreïn 2023. Fernando Alonso a pu sauver les apparences en qualifications, mais n’a rien pu faire face aux McLaren et à Hamilton en course. La seule satisfaction est finalement le résultat de Lance Stroll. Malgré son élimination en Q2 et l’accrochage dont il a été victime au 1er virage, son rythme en course était suffisant pour devancer toutes les monoplaces de la seconde partie de tableau. La marge face à leur concurrents de derrière semble donc bien être supérieure au déficit qu’ils accusent sur Mercedes et McLaren.

Alonso devant les McLaren… Avant de se faire déborder sans pouvoir lutter

Racing Bulls

La fin de la saison 2023 était prometteuse. Les ambitions affichées étaient donc à la hausse, avec la 5e place en objectif. En outre, les ressemblances entre la VCARB01 et la RB19 (Red Bull 2023) ont suscité de la crainte chez les adversaires. D’ailleurs, le meilleur temps de Daniel Ricciardo aux essais libres 1 a semblé confirmer le rythme des nouvelles RB. Mais la suite du weekend a été particulièrement décevante. Tout d’abord, Yuki Tsunoda comme Daniel Ricciardo ont été éliminés en Q2. Ensuite, ils n’ont pas pu venir à bout de la Haas de Kevin Magnussen en fin de course. Les craintes de quadruplé Red Bull semblent donc loin d’être fondées.

Les Alpine derrière, les RB pas au mieux non plus

Alpine

C’était attendu après les essais de la semaine dernière, mais la concrétisation fait mal. L’équipe Française est effectivement la dernière force du peloton. Le seul motif de satisfaction, très relatif, est que les écarts sont faibles avec les autres monoplaces. Avec une monoplace totalement nouvelle, les espoirs de progression sont légitimes… Mais il ne faut pas nécessairement s’attendre à une révolution similaire à celle de McLaren en 2023. Seul l’avenir le dira. Marquer des points en ce début de saison paraît en tout cas complètement illusoire. Ce qui est sûr, c’est que le départ du directeur technique Matt Harman et du chef aerodynamicien Dirk de Beer n’incite pas à l’optimisme à court terme.

Photos : F1.com

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