Janvier, c’est l’époque des vœux et des bilans. Pour ne pas déroger à la règle, le CCFA (Comité des Constructeurs Français d’Automobiles) nous dresse l’état du marché français de l’année passée.
C’est dans un rapport très détaillé que le CCFA nous communique un certain nombre d’informations fort intéressantes pour notre marché national.
Tout d’abord, et malgré la crise économique et les difficultés des ménages et de beaucoup d’entreprises, le marché des véhicules neufs est au beau fixe, toute typologie confondue. On note ainsi une hausse annuelle de 5,1 % pour les voitures particulières (avec plus de 2 millions de voitures vendues) ou de 8,1 % pour les véhicules utilitaires légers (410 000 immatriculations sur l’année). Ce niveau de 2 millions d’immatriculations n’avait plus été atteint depuis… 2011. Long retour à la normale, donc, pour un marché qui fut longtemps déclaré sinistré.
Si l’on regarde dans le détail les ventes de voitures particulières, les constructeurs français représentent 53,5 % des immatriculations, contre 46,5 % pour les étrangers. Et c’est PSA qui est le premier constructeur hexagonal avec un total de 27,7 % des immatriculations (16,7 pour Peugeot, 9,7 pour Citroën et 1,4 pour DS). Renault réalise de son côté 20,2 % et Dacia 5,5 %. Si Peugeot connaît une hausse mesurée de +2,6 %, c’est en revanche mauvais pour Citroën (- 3%) et catastrophique pour DS (-7,2 %) qui paye là le prix d’une gamme vieillissante. Renault progresse de 6,6 % et Dacia fait la fête avec + 13,4 % !
Du point de vue des énergies, la baisse du diesel se confirme inexorablement. Il a mauvaise presse depuis quelques années, accusé de tous les maux et moins avantagé fiscalement qu’auparavant. La transition est donc en marche, à pas forcé, même si il reste le carburant idéal pour nombre de gros rouleurs. Le diesel représentait 72% des immatriculations en 2011, mais plus que 52% en 2016 ! Pour autant, l’hybride ou l’électrique ne décollent pas vraiment : 78 887 immatriculations en 2015 contre 80 135 en 2016 (hybrides et électriques confondus). La faute à rechercher sans doutes dans le prix de vente encore élevé, mais aussi dans la praticité des voitures électriques qui ne convainc pas tous les acheteurs (autonomie un peu limite, réseau de bornes de recharge pas encore bien déployé, etc…).
Sur le podium, on retrouve des voitures françaises aux 10 premières places, avec la Renault Clio, la Peugeot 208 et la Peugeot 308 aux trois premières places. La première voiture étrangère est la VW Polo, en 11ème position, suivie de la Golf en 14ème place et de la Toyota Yaris en 15ème (bien que fabriquée en France, elle est identifiée en tant qu’étrangère, au contraire de la Dacia Sandero fabriquée en Roumanie, ou des Clio fabriquées en Espagne).
Du point de vue des répartitions par gamme, plus de 50% des véhicules immatriculés appartiennent aux catégories A (Peugeot 106) ou B (Renault Clio), les segments C (Mégane) et D (508) occupant respectivement 28 et 13 %. 2016 marque également la montée en puissance lente mais sûre des SUV, ce type de carrosserie représentant maintenant 28% des immatriculations, au détriment des monospaces et breaks.
Et enfin un dernier point environnemental. Les voitures éligibles à un malus ont représentés 11,6 % immatriculations en 2016 (contre 17,3 % en 2014, malgré un barème plus sévère). Celles bénéficiant d’un bonus faisant 1,4 % du total 2016 (contre 0,7 % en 2014, toujours avec des barèmes plus sévères). Quant aux émissions de CO2, elles sont globalement en baisse, de 1,2 % (110 g de CO2 par km), ce qui place la France au 5ème rang européen. Pas si mal !
Toutes ces informations, et bien d’autres encore, sont consultables librement sur le document mis à disposition par le CCFA en cliquant ici.
Via le CCFA