Elle sera produite d’octobre 1984 à à novembre 1987, il ne faut pas la confondre avec la M535i de seulement 218 ch et si elle est propre, bien entretenue, c’est une merveilleuse berline avec le L6 atmosphérique 3.5 L (M88/3(S31B35ME) ) qui était fort de 286 ch à 6500 trs/min et 340 Nm à 4500 trs. Un bloc 6 cylindres associé à une BVM5 qui emmenait les 1500 kg à plus de 245 km/h et qui permettait de plier le 0 à 100 km/h en 6.7 secondes grâce aux pneus Michelin millimétriques en 220/55 VR 390 (jantes en 415 mm ou en 16 pouces optionnelles) qui, à l’époque, aidaient bien la M5 à avoir une meilleure motricité que les Pirelli P7 qui étaient aussi proposés sur l’auto.
Une auto qui fut une des premières BMW à inaugurer le Shadow Line et qui profitera hélas d’un kit aérodynamique peu gracieux et pour les amateurs ou les collectionneurs il vaut mieux regarder du coté d’une version light sans kit ni roues massives en TRX. Pour le reste c’est une BMW née au début des années 80 qui en a les défauts (notamment un comportement routier délicat demandant du doigté et un certain sens de l’appel-contre appel, cuir de qualité médiocre) mais aussi les qualités (vivacité, sonorité du L6, plaisir de la BVM5, bons sièges sports, comportement routier joueur). Pour mémoire, au milieu des eighties elle fut désignée comme la meilleure berline sportive du monde ce qu’elle était probablement face des Mercedes bourgeoises et des Audi encore imparfaites même si la 200 Turbo fut une redoutable concurrente avec son L5 suralimenté.
Une auto qui ne vaut pas très cher à l’achat mais qui devient très difficile à trouver en bon état avec un bon carnet d’entretien car, même si le L6 est fiable et solide, il a besoin d’un suivi sérieux. Bien sur une fois encore, il faut éviter les voitures tunées, les M5 “jackyisées” entretenues par l’oncle du frère du cousin de la copine et préférer même si cela coûte 2000 ou 2500€ de plus, un modèle propre et dans un état standard. Ne pas oublier le coût des pièces BMW, la nécessité d’un vrai entretien et une bonne dose de passion, de feeling pour apprécier au mieux cette M5 qui était un vrai bonheur sur route sèche… Je garde encore le souvenir des quelques belles glissades ou toupies sur routes grasses ou humides à cause d’un freinage trop tardif ou d’un virage mal apprécié ou pris trop vite mais pour le reste et pour le son du L6 3.5 L (le même que dans la M6), c’est un vrai bonheur même si je dois reconnaitre avoir encore plus d’affinités avec les 323i, 325i et bien sur M3 E30.
Tout ça pour vous proposer une nouvelle vidéo qui met en scène Chris Harris et une belle M5 E28 britannique et qui devrait vous faire plaisir.
Voilà un petit topo et une première approche vers sa berline sportive munichoise qui a tout de même bien secoué la concurrence à l’époque dont le puissance, en général, tournait aux environs de 180 à 200-220 ch. Ci dessous un version avec kit M et roues TRX.
Via Youtube.
Crédits photos : Mee28, S14, M5board, BMWregistry.