Delphi : Un plan social pour deux usines françaises

Il y a une semaine l’équipementier Delphi annonçait les termes généraux de son plan social qui prévoyait la suppression de 150 emplois en 2014 en France.

Selon les informations d’il y a 8 jours, ceux ci étaient concentrés sur les usines d’injection diesel de Blois (Loir et Cher)  et de Périgny (Charente Maritime). L’équipementier vient de confirmer que, finalement, ce ne sont pas 150, mais 202 emplois qui sont menacés. En conséquence, 136 postes vont passer à la trappe à l’usine de Blois et 66 à celle de Périgny. Ces deux sites industriels emploient 2060 personnes et ce sont donc 9.8% des effectifs qui vont disparaître au printemps prochain.

La porte parole de Delphi en France explique :“La dégradation de nos carnets de commandes en Europe, qui sont liés au recul du marché du véhicule diesel, nous pousse à augmenter le nombre de départs prévus dans le plan social.”
Malika Venezia poursuit : « Le marché de l’automobile en Europe de l’Ouest a reculé, pour la 6e année consécutive, une baisse des ventes impacte directement les usines de production”. Et bien sur ce sont uniquement ces deux sites qui sont touchés fait on remarquer du coté des salariés.

Reste qu’au delà de ces justifications, on parle de plus en plus chez les salariés et les syndicats de délocalisation de la production notamment en direction de la Chine. Selon le délégué du syndicat CGT, quelques 300 salariés se sont rassemblés la semaine passée pour voter la grève si la direction venait à déménager les machines.
Les représentants des salariés justifient leur craintes en expliquant : en 2008, une usine en Roumanie ; aujourd’hui, une usine en Chine de 22.000 m2 et une autre en prévision sur la même surface pour 2022… en Turquie… Ils nous mettent en concurrence directe au nom du profit. Le groupe Delphi gagne de l’argent depuis 2010 et le cours de l’action ne cesse d’augmenter… Après avoir frôlé la faillite en 2008, il y a des fonds publics (du conseil général, régional, d’Agglopolys) et les millions de crédit d’impôt recherche (25 millions d’euros venus de l’argent public)”. 

Une chose est sure, nous allons vers un conflit qui pourrait être dur et assez long car du côté des syndicats on veut faire payer Delphi qui gagne beaucoup d’argent. Un dossier à suivre.

Via AFP, LeFigaro, LaNouvelle République.

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