Essai : BMW 220d & M235i Cabriolet.

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Le printemps, la Corse, le soleil, deux cabriolets, 190ch d’un côté, 326 de l’autre. La recette du bonheur ?

Quand on reçoit une invitation, elle atterrit généralement dans trois catégories différentes : « Dommage je suis pas dispo », « ouais pourquoi pas » et « OMFGGGGGGG ouiiiiiiii». Et quand on reçoit un mail avec dans le titre « cabriolet » et « Ajaccio », il y des chances qu’elle finisse rapidement dans cette dernière. Me voici donc arrivé un samedi matin sous le soleil corse pour découvrir le nouveau modèle de BMW : la Série 2 Cabriolet.

Commençons l’article par un petit « le saviez-vous ». Le saviez-vous ? BMW a vécu sans cabriolet compact pendant un an et demi. Car oui, la Série 1 cabriolet est passée à la trappe fin 2013. 1 an ½, ça laisse masse de temps aux clients pour passer chez Audi et sa très réussie A3 décapsulée. BMW se devait donc de frapper fort pour son retour sur ce segment.

Côté look, le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est réussi. Je pense obtenir un consensus quasi général en disant que la Série 2 cab est une auto plaisante à regarder. Décapotée, la ligne est équilibrée, les porte-à-faux sont ultra réduits, les phares sont élégants (enfin, à condition de choisir l’option bi-xénon) et les haricots de calandre suffisamment effilés pour cacher leur taille XXL. A l’arrière, les feux rendent bien mieux en vrai qu’en photo. Seul mini-défaut à mon goût : la capote me semble un peu trop massive une fois mise en place et gâche un peu la ligne générale. Dommage, vous passerez 98% de votre temps dans cette configuration.

Tant qu’on est sur la capote, dommage aussi que le processus de capotage/décapotage soit aussi long : 20 secondes, on les sent passer. Le point positif, c’est que l’opération peut s’effectuer jusqu’à 50 km/h, et vous pourrez donc faire 3 tours de rond-point pour attendre que votre BMW se coiffe d’une épaisse toile (nous y reviendrons plus tard). Au global, on obtient une voiture ultra chic, qui sait rester élégante tout en laissant deviner ses capacités dynamiques. J’aime bien.

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A l’intérieur, moins de surprises, puisque cette Série 2 reprend la planche de bord de sa sœur la Série 1. Un univers ultra-connu donc, et où il n’y a pas grand-chose à redire. L’ergonomie est bonne, les placages, que ce soit en métal ou en bois, sont jolis, les cuirs sentent bon : l’atmosphère générale est très agréable. Ah si, les plastiques des étages inférieurs, sous les commandes de clim, pourraient être plus qualis. Sinon, on retrouve le classique système iDrive, mais qui cette fois est proposé de série, avec un écran de 6,5’’. Pour profiter de la version à 8’’ et pad tactile, il faudra mettre la main au portefeuille. En termes d’habitabilité, on est très bien à l’avant. A l’arrière, s’il n’y a aucun souci pour les jambes, c’est au niveau des coudes que ça coince. Peut-être avez-vous des amis manchots, auquel cas ils ne se plaindront pas. Pour les autres, ça risque d’être un peu plus tendu… Ou il faut accepter de voyager avec le coude extérieur au niveau du cou, posé sur la carrosserie.

Le coffre, lui, profite d’une augmentation de taille par rapport à la 1 cab : + 20 litres capote ouverte (soit 280l) et même + 30 litres une fois fermée, ce qui pousse le volume total à un solide 355 litres. En plus, l’ouverture a été élargie. Tout cela m’a permis d’y glisser ma carcasse d’un mètre 79, capote ouverte, en toute facilité. Pour ceux qui sont plus grand, les sièges AR peuvent se rabattre : pratique.

Au final de cette partie statique, pas grand-chose à redire : une voiture élégante, un intérieur bien foutu, une habitabilité moyenne et un coffre logeable. Mais bon, on est en Corse, il fait beau, les routes n’attendent que nous… Alors, vite, on décapote et on part à la découverte des deux modèles proposés : la 220d et ses 190ch et la méchante M235i et son 6 en ligne de 326ch.

 

On commence en douceur avec la version diesel…

Ce Kangoo m’intrigue. On le suit depuis 10 minutes et, tout ce qu’on peut voir de lui, c’est son gros derrière vert bouteille : impossible de le doubler. Les trajectoires sont propres, le rythme est intéressant. Moi, dans ma 220d cab, je suis à moitié frustré. Une moitié de mon esprit s’agace qu’un Kangoo tienne tête à une BMW de 190ch. L’autre…s’en fout. Car il faut préciser que, s’il y a bien quelque chose que ne distille pas notre cabriolet, c’est clairement la sportivité.

Car, certes, on a 190ch et 400Nm de couple sous le pied droit, mais on a aussi 1 630 kg à propulser. En comparaison, une Série 1 équipée du même moteur est 200kg plus légère… Les renforts de châssis se payent au prix fort. Tout ça pour dire qu’il ne se passe finalement pas grand-chose au volant de la 220d cab. La direction est précise, le train avant accroche bien, la caisse est rigide, le moteur est bien élevé,  la BVA8 est, comme d’habitude, exempte de tout reproche, mais bon, pour les sensations, on repassera : on apprécie bien mieux la balade à un rythme plus coulé, mode Confort ou EcoPro enchanché. Mais du coup, les grognements du diesel s’échappant du capot et des doubles sorties d’échappement (Doux Jésus, une double sortie sur un 4 cylindres, mais où va le monde) me font penser que, tant qu’à prendre un cabrio pour le cruising, autant appliquer la démarche à fond et choisir une essence. La 220i de 184ch s’affiche ainsi 1 550 € moins chère que son homologue diesel et laisse présager d’une plus grande douceur… A vous de voir !

…et on termine avec la M235i.

Ce Qashqai commence à m’agacer. Ça fait 15 minutes qu’il nous nargue et qu’il nous expose son popotin sans aucune retenue. La conductrice a l’air de connaître les virages comme sa poche et les passe à des vitesses assez stupéfiantes, étant donné l’engin qu’elle conduit. D’autant plus que, de mon côté, deux choses fondamentales ont changé par rapport à ce matin : j’ai troqué le 4cyl diesel contre un 6 cylindres en ligne essence de 326ch, et…je suis terriblement en retard sur le planning. Du coup, plus le temps de se pâmer devant les paysages à couper de souffle des calanques de Piana. Mais rien n’y fait, le crossover Nissan ne me laisse aucune opportunité de le doubler. Pour couronner le tout, l’ordinateur de bord m’avertit que, si je continue à rouler comme un kéké, je tomberai en panne sèche avant d’arriver à destination : je dois m’avouer vaincu.

Oui, le réservoir est presque vide. Il faut dire que je me suis amusé comme un fou tout l’après-midi… On commence par quoi ? Le bruit ? Un régal. Très sourd au démarrage, pour devenir bien plus métallique à mesure que le compte-tour s’approche de la zone rouge. Les passages de vitesse sont salués par une petite déflagration, tandis que les leviers de pieds s’accompagnent de crapotements bien sympathiques. Sans compter que le mode Sport libère encore un peu plus sa voix. Miam. Le moteur ? Rien à redire. Plein partout, il n’hésitera pas à vous coller au siège à la moindre reprise, et ce quel que soit le régime. Il sait en outre se montrer extrêmement doux à bas régime : la conduite en ville ne pose aucun souci. Le châssis ? Nickel ! La direction, bien que légère, se montre d’une précision remarquable, tandis que le train avant mord dans l’asphalte à pleines dents : les enchaînements de virages se font avec un grand sourire aux lèvres. Tant qu’on ne joue pas au débile avec, la voiture reste d’une neutralité assez impressionnante, avec juste une petite dérive de l’arrière de temps en temps, facilement rattrapables : un vrai bonheur.

Du coup, le seul point faible dans ce tableau presque idyllique pourrait se trouver entre les sièges : la boîte auto. Elle est parfaite dans 98% des cas, mais, dans les sections assez sinueuses où les changements de vitesses sont fréquents, elle peut se retrouver un peu perdue, à ne pas trop savoir quoi faire. Du coup, on prend rapidement le pli de passer les rapports avec les –très agréables- palettes dès que ça commence à tourner un peu. Je serais curieux de voir ce que ça rend avec une boîte manuelle…

Mais, comme je suis décidément trop en retard et que les températures rafraichissent, je dois recapoter… Et là, magie. Alors que je m’habituais sans trop de mal à la petite furie que j’avais entre les mains, une fois le toit en place et le mode Confort activé, changement total d’ambiance : bienvenue dans votre salon. Même à vitesses autoroutières, absolument aucun bruit d’air ne vient perturber le silence à bord. Le 6 en ligne grogne gentiment pendant les montées de régime, la voiture est d’un confort bluffant… J’avais l’impression de me retrouver dans la 435i Gran Coupé que j’avais eu en septembre. Assez dingue.

Sinon, en termes de tarifs, la gamme Série 2 Cabriolet commence à partir de 37 600 € avec la 220i, avant l’arrivée, en septembre prochain, de la 218i et de son 3 cylindres de 135ch qui s’affichera à 34 350 €. La 220d commence à 39 150 € et la M235i de mon cœur s’échangera contre un chèque de 52 900 €. A noter un malus pour cette dernière de « seulement » 4 000 € et neutre pour la version diesel.

Au final, que penser de cette Série 2 Cab ? Que, quoi que vous cherchiez, il y aura un modèle dans la gamme qui vous conviendra. Du plus cool au plus sportif, quasiment tous les cas de figures sont présents. En tout cas, les deux versions qui me sont passés entre les mains m’ont agréablement surpris par leur homogénéité et leur polyvalence : elles savent à peu près tout faire, et elles le font bien. Ce qui est une qualité que tout le monde ne peut pas offrir. Mais bon, il est cruel de constater que la M235i a complètement éclipsé de mon esprit la 220d : je devais lire mes notes pour la diesel alors que j’ai tout rédigé de mémoire pour la sportive. En même temps, une si bonne voiture mérite bien que je lui laisse un peu de place dans ma mémoire… Même si un Qashqai peut lui tenir la dragée haute. Comme quoi, ce n’est pas la voiture qui fait le pilote…

Un grand merci à BMW pour l’invitation !

Crédits photos : Jean-Baptiste Passieux + Arnaud Lescure-ABCMoteur pour la photo du coffre)

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