Essai : Fiat 500 Sport 1.4 16v 100ch

2629662366_e2eaa2c84d

Fiat 500 

Présentée le 4 juillet 1957, la première Fiat 500 fut une icône de l’industrie automobile italienne. Première voiture économique du pays, accompagnant le cycle de reconstruction qui fit suite aux ravages de la guerre, à l’image de la Citroën 2CV en France ou de la Volkswagen Beetle en Allemagne, elle fut aussi la première véritable citadine, 2 ans avant l’arrivée de l’Austin Mini. Elle rencontra un énorme succès et fut produite à 4 millions d’exemplaires.

À l’instar de Volkswagen et BMW qui ont déjà officié dans le procédé du revival néo-rétro, avec les succès que l’ont connaît, en particulier pour la Mini, Fiat a dévoilé le 4 juillet 2007, 50 ans jour pour jour après son aînée, la nouvelle Fiat 500. Elle accompagne elle aussi une phase de renouveau, celle de son constructeur qui sort d’une phase de relance. La sortie de la Fiat 500 by Diesel va également dans ce sens.

C’est à l’occasion du premier anniversaire de cette dernière, elle a en effet été lancée en France le 14 juillet 2007, que le Blog Automobile a eu le privilège d’en faire l’essai.

  

J’ai parcouru quelques centaines de kilomètres au volant de la Fiat 500 Sport 1.4 16v 100 ch. J’ai commencé mon périple par un week-end entre amis sur la côte de la Manche et j’ai enchainé avec plusieurs journées d’essai en plein Paris.

 

Rendez-vous m’est donné en plein Paris pour le chargement des bagages. Je suis justement garé devant une Fiat 500 de première génération, l’occasion de faire un bref comparatif.

Bien qu’elle en garde les grandes lignes, la même bouille craquante, les mêmes proportions, la nouvelle est une version largement agrandie de l’ancienne. C’est à l’arrière qu’on chargera les bagages de mes 2 amis, à l’endroit où le petit bi-cylindre de 500 cm cubes prenait place auparavant. L’espace dans le coffre est confortable, les affaires des trois occupants de la voiture y prennent place aisément.

On ne peut pas en dire autant des places arrières. Il convient d’y installer le plus petit gabarit, une personne mesurant moins d’1,75 mètres. C’est le cas de l’un de mes compagnons de route, qui s’y sent relativement à l’aise.

  

 

Direction l’autoroute. La voiture pèse à vide un peu moins d’une tonne pour 100 ch, un rapport poids/puissance honnête pour la ville, mais je craignais qu’avec 3 occupants sur l’autoroute ça ne soit juste. De manière générale, les qualités de routières des récentes citadines m’impressionnent, cette Fiat 500 Sport ne déroge pas à la règle.

Certes il faut se montrer prudent lors d’un dépassement, rétrograder, monter dans les tours car elle manque de reprise, anticiper les ralentissements pour ne pas avoir à écraser la pédale de frein, mais il n’est pas exclu de s’aventurer en dehors des villes. Ceci étant dit, le moteur de 100 ch me parait indispensable pour ce genre de voyages.

Arrivé à destination, dans la campagne samarienne (département de la Somme), la petite citadine se montre très agile. Très sage à bas régime, assistée par sa suspension très rigide, elle se transforme en véritable petit bolide dès qu’on grimpe dans les tours. La consommation, du reste assez faible, en prend un coup mais le rugissement du moteur et les sensations de conduites qui en résultent compensent ce léger désagrément. L’ESP, de série sur cette version, n’est pas de trop. On le taquine assez souvent en conduite dynamique, tout le poids est à l’avant et la voiture a tendance à sous-virer assez facilement. La direction n’en demeure pas moins précise, aidée par un volant très agréable. Le freinage est puissant et incisif pour la catégorie, tout en restant précis.

Un comportement vif qui m’a beaucoup plu ! J’en redemande !

  

 

Fiat semble avoir attaché une grande importance à la mécanique, mais pas autant qu’à son look et à son image. Avec sa bouille inimitable très réussie, elle ne manque pas d’attirer l’attention de tous et rencontre un vrai succès auprès des jeunes branchés qui fréquentent la soirée à laquelle je me rends, allant jusqu’à piquer la vedette à la belle Mini Cooper également en présence !

De retour à Paris, elle continue de faire tourner les têtes, quelque soit le quartier, les âges ou les extractions sociales. Compacte, légère, agile et facile à conduire, elle est définitivement destinée à l’environnement urbain. Tout comme sa cousine Panda à qui elle emprunte le châssis et les motorisations, mais la comparaison s’arrête là.  

  

 

L’intérieur combine le côté rétro, avec une planche de bord galbée couleur carrosserie et des poignées de porte à l’ancienne, au côté néo, avec un équipement de pointe en série.

La finition intérieure est excellente. Les plastiques de la planche de bord sont bien assemblés, le cuir perforé prend place sur le volant et sur les portières, là où la Twingo GT fait usage d’un plastique très dur assez désagréable. Les sièges offrent un bon maintien, venant en renfort d’une suspension très rigide. N’est pas Sport qui veut !

  

L’équipement n’est pas en reste. Le système Blue&Me est de série sur ce modèle, incluant un lecteur MP3 (qu’on stockera sur CD-Rom ou clé USB), un ensemble main libre Bluetooth très convaincant, la reconnaissance et la synthèse vocale (qui permettent de composer un numéro à la voix ou de lire un SMS), les commandes au volant et un ordinateur de bord évolué (consommations et diverses informations au centre du combiné). Combiné justement qui est un modèle de réussite néo-rétro, très joli tout en étant lisible et intégrant l’écran de l’ordinateur de bord. La climatisation automatique (en option) fonctionne bien, les rétroviseurs sont à commande électrique, tout comme les vitres, celle conducteur étant à impulsion.

    

Côté rangement, j’ai été assez déçu. Il y a de longs vides poches le long des portières mais je ne les ai pas utilisés, à chaque arrêt ou démarrage, les objets disposés à l’intérieur avaient droit à un tour de toboggan gratuit. De quoi couvrir le joli ronronnement du moteur à l’arrêt. Ces vides poches auraient gagnés à être équipés d’un anti-dérapant. Restent quelques portes gobelets dans lesquels peuvent prendre place téléphone, porte-feuille et clé et une petite boite à gant qui ne ferme pas, dans laquelle on pourra glisser une pochette de CD, quelques cartes routières et plans.

Sur le plan de la sécurité enfin, l’habitacle est équipé de 7 airbags.

  

 

Je roule quotidiennement avec la Peugeot 307 HDI familiale. Je roule dans Paris et sa proche banlieue et m’aventure de temps à autre sur les routes françaises le temps d’un week-end ou de vacances. Jeune actif depuis peu, je commence à m’intéresser aux voitures en tant que potentiel acheteur.

Dans cette optique j’ai récemment essayé à des fins personnelles la Twingo GT de Renault, qui m’avait déjà convaincue. Habile, relativement bien finie, répondant à mes besoins, je m’étais convaincu que toutes les options disponibles dans ma 307 étaient superflues (téléphone, lecture de MP3, etc.), et que le côté tendance d’une Fiat 500 ne me correspondait pas. J’appréciais aussi les garanties qu’apportent les fabricants français sur leur territoire : le nombre de concessions, l’assistance facilitée, le stock de pièces, etc.

J’ai changé mon fusil d’épaule en essayant cette Fiat 500. J’ai même demandé à la garder un jour de plus, m’en séparer fut difficile. Jolie comme tout, masculine dans sa déclinaison sport sans être ostentatoire, un régal à entendre et à conduire, confortable au quotidien, les options d’assurance et d’assistances que propose Fiat ont achevé de me convaincre. Pouvant être garantie 5 ans ou 500 000 kilomètres, Fiat semble faire des voitures fiables. Enfin, proposée à des tarifs assez agressifs et peu gourmande en carburant si on reste sage, elle rentre dans mon budget de jeune actif. Le modèle testé coûte 15 900 € neuf.

Sur le segment des voitures tendances et branchées, elle est un excellent compromis entre la Smart Fortwo, trop modeste pour sortir des villes et beaucoup trop cher, et la Mini, plus cher et plus grosse. Sur le segment des citadines, elle est une très bonne alternative à la Twingo GT de Renault ou à la Polo Sportline de Volkswagen, toutes les deux très intéressantes mais beaucoup moins funky.

  

 

Nos estimations d’assurance

Pour un homme né en 1981 qui a eu son permis à 18 ans, assuré en continu depuis, sans sinistres (bonus à 0,60), assurer une Fiat 500 Sport en tous risques (usage privé uniquement) coûterait à l’année, en kilométrage illimité :

Photos du BlogAutomobile :

Quitter la version mobile