L’intérieur de la coréenne est très simple, sans fioriture. Un style consensuel pour ce qui est de la planche de bord avec, pour la première fois, un écran 7 pouces dans la citadine. Un écran avec les mêmes fonctionnalités que les voitures de segments supérieurs de la marque, simple et efficace. De plus, on peut rajouter des technologies telles que l’Apple CarPlay et Android Auto, mais aussi la recharge par induction. Coté finition, on n’est vraiment plus très loin des standards du segment A que sont les Twingo ou 108.
Les plastiques sont de bonne facture sur le haut de la planche de bord, une bonne chose sur un segment où les autres marques nous laissent parfois des matériaux de très mauvaise qualité. Eh oui c’est possible dans une voiture à 10 000 €. Les assemblages sont plutôt bons et le volant tient bien en main avec une jante un peu grande mais assez épaisse. Le levier de vitesse tombe bien en main également, mais j’aurais préféré un verrouillage beaucoup plus précis.
Les sièges sont assez confortables, que ce soit à l’avant ou à l’arrière. Chose pas forcément identique chez ses concurrentes. Pour l’espace, j’ai eu la très agréable surprise de me sentir très à mon aise. Et malgré mon gabarit de crevette d’ours, je me suis senti plutôt à mon aise, en tout cas plus que dans sa devancière.
Allez c’est parti pour la conduite ! On sort de l’aéroport avec ma coéquipière du jour, la grande Carine, d’Envoiturecarine. Tout de suite, se fait ressentir une chose pas top : le manque de puissance de la voiture. On a pourtant à l’essai le plus gros moteur disponible pour l’instant (en attendant le GDI 100 ch, un 4 cylindres turbo). Mais rien n’y fait : on se déplace sans soucis mais il manque un truc, un je ne sais quoi, qui la rendrait encore plus sympathique à conduire. Surtout que niveau tenue de route, la Picanto n’est pas mauvaise grâce à l’adjonction d’un système électronique de stabilité en virage. Le système pourra freiner ou non un côté de la voiture pour lui permettre de mieux négocier la courbe.
Ce manque de puissance se traduit aussi par un bruit du moteur trop présent dans l’auto, lorsque vous roulez sur autoroute, comme ce que l’on a fait entre l’aéroport et l’hôtel. Enfin, ce n’est pas un foudre de guerre, avec un 0 à 100 en 12 s, il ne faut pas s’attendre à une bombinette malgré le style.
Pour conclure, la Picanto se veut très intéressante avec un rapport tarif/équipements défiant toutes concurrences. Une habitabilité très bonne et un style très attachant. Dans un segment où le style est un des premiers critères d’achat, les concurrentes devront dorénavant compter avec la petite coréenne. L’objectif de 5000 ventes devrait alors être rempli sans trop de soucis. Surtout si l’on ajoute la fameuse garantie de 7 ans (ou 150 000 km) dont dispose la Picanto.
Merci à Kia France pour l’invitation et à Carine pour ses playlists endiablés.
Crédits photos : Ugo Missana