J’entre dans le vive du sujet avec la conduite, qui ne m’aura au premier abord pas laissé un souvenir impérissable. En fait, c’est simple, elle n’est juste pas faite pour moi. J’aime la conduite dynamique, et elle n’a pas été conçue pour ça. Une fois assimilée sa vraie nature on prend un malin plaisir à profiter des qualités routières de notre vaisseau.
Pour plus de précisions, si je n’ai pas tellement aimé hausser le rythme avec cette GS300h, c’est principalement parce qu’elle s’écrase beaucoup trop sur ses appuis, même en mode sport. La direction est en revanche plutôt précise – même si la jante du volant est bien trop grande pour nous laisser faire corps avec la voiture – mais elle ne donne pas totalement l’impression de pouvoir passer fort dans une courbe serrée. Pourtant elle reste bien sur ses rails et ne semble pas souffrir plus que ça de sous-virage. Enfin, cette sensation d’accélération très linéaire, typique des boîtes CVT, demande un véritable temps d’adaptation et annihile malheureusement toute sensation de dynamisme.
On appréciera alors davantage les 223 chevaux disponibles sous le capot, fournis par le bloc 4 cylindres essence couplé à un moteur électrique, pour des insertions ou dépassements que pour arsouiller sur routes sinueuses.
Son point fort donc, le confort, est vraiment surprenant. Elle est très agréable sur autoroute où je me sentais prêt à enquiller 1000 km d’une traite sans voir apparaître de fatigue, mal de dos ou quelconque migraine, avec une insonorisation particulièrement bien travaillée. Insonorisation qui par ailleurs, associée au silence de l’électrique, prend tout son sens lors de nos calmes virées en ville. En plus, grâce aux suspensions qui offrent une belle filtration des irrégularités de la route, très nombreuses ces temps-ci, on jouit d’une certaine sérénité. De quoi parfaitement soigner vos trajets du quotidien comme les grands départs en vacances.
A l’avant, on profite d’un bel espace qui laisse envisager de long voyage en toute quiétude. En revanche, pour une auto de 4,88m, j’ai été quelque peu déçu par les places arrière. Ce n’est pas immense, mais heureusement les sièges avant sont creusés pour les jambes permettant tout de même d’être très à l’aise. Par contre, avec l’imposant tunnel de transmission, la place centrale est impraticable dès lors que l’on a plus de 10 ans. Quant au coffre, qui propose 450 l de chargement, il se situe dans la moyenne basse de la catégorie.
Pour se démarquer donc, c’est sur le style extérieur que Lexus marque le plus de point. Alors on aime ou aime pas, mais elle ne laissera jamais indifférent. Surtout dans la finition F-Sport de mon modèle d’essai. La face avant est ultra agressive, tout comme les jantes de 19 pouces et l’ensemble propose des lignes très acérées. Pour ma part c’est un coup de cœur, et c’est ce qui pourrait faire peser la balance à son avantage. Rien que pour le bonheur de la voir tous les jours sur ma place de parking à m’attendre sagement.
Côté chiffres, la consommation annoncée de 5 litres aux 100 km est utopique et vous pouvez espérer engloutir entre 5,5 et 7,5 l/100 de carburant en fonction de votre conduite et des conditions de circulation au quotidien (ou plus de 13l/100 km quand même en la poussant dans ses limites). La Lexus GS300h démarre à 51 600 € en finition « Pack » ou 66 300 € pour ma finition F Sport (avec la suspension adaptative, l’affichage tête haute ou le système audio 17 haut-parleurs Mark Levinson). Et en plus, pas besoin de rajouter des options !
Même si cette grande berline n’est peut-être pas la meilleure de la catégorie, son confort et son style incomparable sont des atouts majeurs pour séduire une large clientèle. Elle est clairement destinée aux conducteurs en mal d’originalité tout en n’ayant pas forcément besoin d’un comportement incisif mais avec toujours la possibilité de dépasser, s’insérer ou réaccélérer en sortie de péage plus qu’aisément.
Crédit photos : Thomas D. (Fast Auto)