J’avais malheureusement loupé les essais de la berline en juin dernier à Monaco, et même si depuis je me suis rattrapé par un essai tout récent en BlueHDI 180 (article à paraître prochainement), j’étais très content de pouvoir participer aux essais internationaux de ce nouveau break. Beaucoup plus joli et mieux abouti selon moi, il cherche surtout à donner une forte impression de dynamisme. Avec une hauteur de seulement 1,42m, il est le plus bas du marché, et le pari est réussi pour la marque. Il en impose réellement et propose une véritable personnalité, assez agressive, qui attire fortement les regards. On retrouve bien évidemment ici tous les ingrédients séduisants de la berline, à savoir la signature lumineuse très caractéristique, un regard perçant, des lignes marquées ou bien sûr le petit logo 508 devant le capot. Au-delà de ce design réussi, il gagne surtout en habitabilité arrière dont on reparlera un peu plus bas et en coffre d’un volume pouvant atteindre 530 à 1780 l (en condition normale c’est 60 litres de plus que la berline).
Pour cet essai où j’ai eu la chance de grimper à bord de 4 autos, équipées de 3 motorisations différentes, j’ai choisi de ne pas me concentrer sur une seule afin de ne pas fausser mon avis, qui serait forcément trop peu complet avec seulement quelques dizaines de km parcourus à chaque fois et sur des tracés variés. Mais pour commencer tout de même par un point noir global, à prendre donc justement avec des pincettes, j’ai le sentiment que la boîte EAT8 ne se marie pas parfaitement aux blocs essence et semble plus à l’aise sur les diesels, en étant moins perdue. C’est dommage car j’en avais toujours eu un bon souvenir par le passé, tout comme la grande sœur EAT6. Point noir qu’on oublie vite en conduite sportive, au volant du PureTech 225, en passant manuellement les rapports à l’aide des petites palettes grâce à un train avant tellement incisif, un grip impressionnant et un train arrière qui ne bronche pas ; le tout emmené par une direction ultra précise et jouissive provenant du fameux petit volant. Alors certes, le 1.6 manque de caractère et on ne sait pas vraiment si les 225 ch sont bien sous nos pieds. Pourtant les chiffres disent le contraire en tablant sur un très honorable 0 à 100 abattu en 7,4 secondes et de très belles reprises ou insertions. Mais vis-à-vis de telles capacités routières on voudrait plus d’émotions…
J’ai jusqu’à présent évoqué le moteur le plus puissant de la gamme à ce jour, mais dans tous les cas c’est définitif, je suis maintenant totalement bluffé et conquis par la tenue de route des Peugeot. Le plaisir sur petites routes était tellement présent avec n’importe quelle motorisation sous le capot. Alors même que j’ai pu prendre en main les moteurs qui chapeautent la gamme (BlueHDI 180 et PureTech 225) dans la même journée, la 508 SW reste en toute circonstance vaillante et plaisante à emmener. La plateforme est la même que la berline avec un empattement identique, il n’y a donc pas de mauvaise surprise et le plaisir de conduite reste omniprésent. Le châssis conçu aux petits oignons, associé à un parfait réglage des liaisons au sol font de cette auto une véritable dévoreuse de bitume. Dommage que le freinage, sans être dénué de mordant, manque d’endurance pour faire durer le plaisir ; alors qu’à l’inverse, la monte de pneus Michelin Pilot Sport 4 délivre un grip hors pair.
Bien sûr, ce fameux plaisir est toujours d’actualité dans des conditions qui seront plus souvent les siennes, à savoir la conduite en bon père de famille ou chauffeur. Elle fait preuve d’un confort irréprochable et d’une belle aisance, elle se pose alors en monture idéale pour enquiller des kilomètres ou se faufiler dans la jungle urbaine. Confortable et agile, elle tente de prouver avec brio qu’elle n’a pas grand-chose à envier à ses concurrentes allemandes, cibles assumées du constructeur français. – Petite anecdote pour bien comprendre comment j’en suis arrivé à cette conclusion, en milieu d’après-midi je me suis rendu compte que toutes les routes portugaises étaient réellement défoncées, c’est le terme, pourtant même si visuellement je m’étais déjà fait la remarque, la voiture ne me l’avait pas fait ressentir. La suspension Active Suspension Control agit parfaitement afin de limiter les soubresauts ou autres claquements. Mais rassurez-vous, même sans cette option à 1000 € (de série sur GT) on constate une réelle filtration des irrégularités. –
Avant de conclure, je passe en coup de vent sur l’iCockpit que vous connaissez très bien maintenant et que vous pouvez retrouver sur l’essai de la berline ici ou bien ici. De mon côté, je le trouve toujours aussi beau, c’est un vrai plaisir de monter à bord de l’auto, de regarder chaque détail ou de profiter de jolis matériaux et de bonnes finitions. Tout comme le software très agréable et qui fait preuve d’une belle modernité, contrairement à quelques concurrents. Dans l’ensemble, je maintiens simplement mon souhait de retrouver à l’avenir des boutons de clim physiques, discrets, mais physiques.
C’est en fait surtout grâce aux changements à l’arrière que votre choix risque de se faire sur une 508 SW en concession. Alors que vous rêvez peut-être de retrouver dans votre garage une belle berline coupée, avec des ados à trimballer (ou même des clients) la garde au toit risque d’être très préjudiciable. Pas de panique, avec des enfants un peu plus jeunes, le rêve reste à portée de main (en considérant qu’ils ne soient que 2 maximum car la place centrale reste une place d’appoint). Tandis que dans ce Station Wagon, toujours pour 2, afin de voyager dans de bonnes conditions, l’espace au-dessus de la tête gagne 4 cm et du moment que les passagers ne dépassent pas le mètre 90 on s’y sent à notre aise. Malgré il est vrai, un certain confinement dû à de faibles surfaces vitrées.
La nouvelle Peugeot 508 SW débute à 33 600 € en Active BlueHDI 130 BVM6, s’établissant à 1300 € de plus que la berline. Ajoutez à cela 1800 € pour opter pour la boite automatique EAT8. Le haut de gamme GT BlueHDI 180 EAT8 atteint lui, les 48 900 €, sans oublier des options telles que le toit ouvrant à 1300 € ou la Night Vision à 1400 € et une jolie peinture métallisée à 720 €. Dès le 1er janvier 2019, le malus pourra s’établir de 55 € à 353 € en fonction de la motorisation sélectionnée.
Cette nouvelle Peugeot 508 SW qui vous propose aujourd’hui une véritable alternative aux SUV avec une bonne habitabilité et un style qui fera peut-être regretter votre voisin se montre très convaincante en toute circonstance. Elle se veut être un beau compromis entre dynamisme typique du lion et confort impeccable, tout en offrant un style moderne et original à l’instar de la présentation intérieure. Avec déjà 6000 commandes au compteur, le succès rencontré par le 3008 semble une fois de plus au rendez-vous.
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Crédit photos : Thomas D. (Fast Auto)