Du 19 au 22 juin se couraient les 24h du Nürburgring, une course que j’ai eu la chance de suivre lors d’un week-end extrêmement intense ! Je vous emmène avec moi, à la découverte de cet évènement absolument fantastique pour tout amoureux de sport automobile.
Nürburgring Nordschleife. 24 heures. Le cadre est posé. J’avais déjà eu l’occasion auparavant de vous faire l’éloge du fameux championnat VLN qui se déroule chaque années sur ce circuit, mais pouvoir être de la partie pour les 24h relevait encore du rêve de gosse. Après avoir longtemps regardé la course en direct à la télévision, cette fois c’est la bonne, je suis de la partie ! Si vous avez déjà lu mes précédents articles, vous savez certainement que le Nürburgring représente pour moi le graal absolu en terme de culture du sport automobile et de passion, et si vous partagez tout autant que moi ces valeurs, vous allez être comblés !
Vendredi 20 Juin, 15h 30 : Agréable mise en bouche !
Après quelques heures de trajet, me voilà arrivé sur place. Chasuble récupérée, j’ai désormais un accès total aux tribunes/paddocks/pitlane/circuit jusqu’à la fin de la course le dimanche soir. La course de 24h ne commence que le samedi après-midi, mais un bon nombre d’activités parallèles ont lieu jusqu’au début des hostilités. Je file donc directement en piste découvrir ce qui chatouille mes oreilles depuis que je suis arrivé. Il s’agit d’un plateau d’anciennes, composé essentiellement de BMW M3 E30, Alfa Roméo Giulia, ou autres Porsche 911. Les autos roulent sur le circuit F1, relié à la Nordschleife, composant alors un parcours de plus de 25 km. C’est pour moi l’occasion de découvrir le circuit F1, que je n’avais jamais vraiment exploré jusqu’à ce jour. J’arrive un peu tard puisque la session arrive sur sa fin, mais c’est une très bonne mise en bouche qui m’est proposée. Je suis tout de suite plongé dans cette fameuse ambiance allemande. Le public a autant de respect et de passion pour ces “vieilles gloires” que pour les bêtes de course qui vont courir ce week-end. L’espace d’un instant, on se croirait de retour dans le passé, et c’est vraiment agréable !
Dans la foulée se déroule une séance de qualifications de 30 minutes pour les 24h, regroupant les 30 autos les plus rapides enregistrées jusque-là. Je suis un peu pris de court, et je n’ai donc que très peu d’images de cette séance. Le temps de me rendre sur le circuit, celle-ci touchait déjà à sa fin. Le meilleur temps revient au français Kevin Estre avec la McLaren MP4-12C GT3 du team Dörr Motorsport Gmbh, en 8 minutes et 10 secondes. Cocorico !!! Derrière, on retrouve le team français Marc VDS, avec leur BMW Z4 GT3, en 8 minutes et 13 secondes. Le podium est complété par le team Phoenix Racing avec l’Audi R8 LMS Ultra, en 8 minutes et 14 secondes. Il est impressionnant de voir le peu d’écart chronométrique entre ces autos, sur un tracé aussi long !
Il est à présent plus de 18 heures, et l’ambiance redescend doucement. Je décide de calmer un peu le jeu afin de m’économiser en vue de ce week-end qui risque d’être éprouvant. C’est d’ailleurs ce que tout le monde a l’air de faire. Les visiteurs, venus par milliers (environ 300 000 spectateurs auraient été recensés sur l’ensemble du week-end !), retournent sagement dans leurs campings respectifs, ou bien vont s’installer confortablement devant un des plus grands écrans géants d’Europe pour regarder la coupe du monde de football !
Je m’imprègne bien de l’ambiance qui règne sur place, puis je décide de rentrer me reposer afin de prendre un maximum de forces. Sur le chemin, je tombe sur cet alignement d’Aston-Martin absolument affolant ! V12 Vantage S, Vanquish, Rapide S, DB9… il y en a pour tous les goûts ! Je sens que je vais faire de beaux rêves !
Samedi 21 Juin, 5h30 : le calme avant la tempête !
A l’image d’un gamin impatient d’ouvrir ses cadeaux le matin de Noël, je suis réveillé bien avant le lever du soleil. Bien entendu, je ne tiens pas en place à l’idée de la journée qui approche. Je me rends donc directement dans les paddocks. Il n’est même pas 6 heures, il n’y a pas un mécanicien dehors, pas un photographe, pas une voiture, rien ! Alors que je m’attendais à trouver quelques accros de la mécanique, je suis bel et bien le seul dans les alentours, et je profite de ce qui ressemble bien au calme avant la tempête !
Ce n’est qu’aux alentours de 8h que l’action reprend. Les équipes commencent à mettre les voitures en place pour le warm up : session d’une heure uniquement sur le circuit F1, pour “réveiller les mécaniques”.
Les autos entrent en piste progressivement. Certaines équipes font même le choix de faire l’impasse sur cette ultime session d’entrainement, et ne reprendront donc la piste que pour le départ des 24h. Le rythme est assez lent en ce début de journée, les teams restent prudents et savent que le chemin est long jusqu’à dimanche soir.
Dans les paddocks est exposée la Bentley Continental GT3 qui connait de francs succès depuis son engagement dans les différents championnats GT d’Europe. L’auto du Team anglais M-Sport a notamment remporté une course du célèbre championnat Blanc Pain Endurance Séries au Paul Ricard , ce qui constitue déjà un doublé historique puisqu’ils avaient déjà triomphé à Silverstone quelques semaines auparavant. L’équipe a annoncé qu’elle serait de la partie avec leur Bentley pour les 24h du Nürburgring 2015 ! Nous avons déjà hâte de voir tourner cette jolie bête l’année prochaine !
Samedi 21 Juin, 12h00 : La tension monte !
Alors que le public remplit désormais la totalité de l’enceinte du circuit, les équipes effectuent les tous derniers réglages sur les autos. Certains pilotes, comme Kevin Estre et ses collègues chez Dörr Motorsport, s’entraînent à entrer et sortir de leurs baquets respectifs le plus rapidement possible. D’autres s’isolent, essayent de garder leur calme, de trouver de la fraîcheur, et surtout de rester le plus concentré possible. Pas de repos toutefois pour les équipes. C’est le grand rush, et il faut cohabiter avec ce public très respectueux mais pour autant terriblement nombreux. L’accès est total, ce qui est génial pour le spectacle. Une nouvelle fois, chapeau bas à l’organisation de cette manifestation pour permettre de tels accès au public sans que ce la ne tourne au drame.
L’horloge tourne, et plus de deux heures avant le départ, le processus de mise en grille commence. L’heure qui va suivre restera gravée dans ma mémoire un long moment, c’est clairement un des meilleurs moments du week-end. Imaginez : des milliers de spectateurs envahissant la grille de départ, les voitures fendant la foule, les pilotes à votre disposition pour des photos ou des autographes, des personnalités. C’est un joyeux mélange d’euphorie, de concentration, et de passion, où tout le monde mesure bien l’importance du moment et en profite le plus intensément possible ! A cela s’ajoute le bal des hôtesses (oui, votre serviteur pense à vous !), une brève rencontre avec l’excellent et toujours chaleureux Chris Harris, et l’Audi R18 e-tron vainqueur des 24h du Mans la semaine passée (Marcel Fässler fera un tour de circuit au volant de l’auto pour célébrer le nouveau succès d’Audi) ! Dernière chose, et pas des moindres deux Bugatti Veyron Vitesse sont présentes sur la grille. Celle de tête, avec la livrée bicolore orange et noire n’est autre que la version WRC, tout simplement le cabriolet le plus rapide du monde ! Le paradis ? Oh oui ! Même le soleil s’est invité à la fête, c’est suffisamment rare ici pour le souligner ! Et la course n’a même pas commencé ! Ci-dessous quelques photos pour illustrer cette ambiance exceptionnelle.
Samedi 21 juin, 16h00 : Début des hostilités !
Le départ des 24h est tout près d’être lancé, et je me suis exporté sur la Nordschleife. Pour vivre ce moment unique, j’ai choisi de me rendre au mythique point de ralliement de tout un pays, j’ai nommé Brünnchen ! Ici, la bière (et autres boissons frelatées) coule à flots, les campings remplissent les champs et la forêt, la musique couvrirait presque le bruit des moteurs ! Pourtant bien habitué à voir du monde ici, je suis impressionné par la quantité de fans présents ! Allemands, belges, anglais, suisses, suédois, norvégiens, français, italiens, hollandais, russes… toute l’Europe est là ! Il est absolument impossible de se garer, à moins de mettre deux roues dans le fossé, et c’est d’ailleurs ce que tout le monde fait ! Ici, c’est tout un peuple qui se réunit avec une passion commune : le sport automobile ! Alors quand les moteurs commencent enfin à résonner dans la foret, et que la meute arrive, c’est une explosion de cris, de sirènes, et d’encouragements en tous genres. Le moment est vraiment particulier, c’est encore une fois un des ces moments mythiques dont je me souviendrai !
Après quelques minutes, je décide de faire quelques centaines de mètres pour varier les plaisirs. Je traverse les barbecues, et autre fêtes improvisées au coeur de la forêt et arrive à destination. Le rythme est très soutenu, chaque concurrent compte bien conserver sa position en ce début de course. La McLaren MP4-12C GT3 est toujours en tête.
Je change à nouveau de secteur, pour me rendre à l’autre bout du circuit, dans l’enchaînement de virages qui porte le nom du village voisin : l’Adenauer Forst. Le temps de vaincre les embouteillages et de se garer, l’obscurité commence doucement à tomber. Je suis une nouvelle fois subjugué par le monde présent dans cette portion, plutôt calme d’habitude. C’est bien simple, c’est tout juste si je reconnais les lieux tellement ils sont envahis !
La course continue de battre son plein, même si le rythme a quelque peu ralenti dans l’ensemble. Cela n’empêche pas la Porsche 997 GT3-R du team Falken et la Mercedes AMG GT3 du team Rowe Racing de se livrer une bataille ahurissante, qui fait hurler les spectateurs à chaque passage ! Cela fait maintenant plus de quatre heures que les pilotes donnent tout ce qu’ils ont…. plus que vingt ! Je n’ose pas imaginer le défi physique et mental qu’une telle course représente pour les pilotes et tout le staff qui les entoure !
Dimanche 22 juin, 00h00 : La magie de la nuit !
Après une pause bien méritée, une collation, et une belle galère pour trouver des piles en pleine nuit, il est minuit passé quand je retourne enfin dans les paddocks. Je vais y vivre les moments les plus intenses de ces 24h ! Etre au beau milieu de la pitlane pendant une course aussi importante et mythique est une première pour moi. Alors quand à presque une heure du matin, les bolides arrivent à quelque centimètres de moi pour ravitailler, c’est un mélange unique d’émotions très fortes. Cela commence par une sirène stridente qui retenti dans les paddocks pour prévenir de l’arrivée d’une auto. A partir de ce moment, c’est un rush continu de toutes les personnes présentes : les mécaniciens, pistolet en main pour l’un, roue sous le bras pour l’autre, sont aux aguets, l’homme à la sucette surveille toute activité autour du stand de la voiture concernée, les ingénieurs vérifient que tout se passe bien directement depuis leur ordinateur, les photographes et cameramen se ruent sur l’auto pour essayer d’en tirer une image insolite…. Enfin, la sucette se lève et la voiture repart au quart de tour, vous faisant vibrer tout le corps et laissant une large marque de gomme au sol ! Imaginez tout cela, dans un laps de temps allant d’une petite minute pour les meilleurs à trois ou quatre minutes selon les problèmes rencontrés. C’est une course dans la course, les regards sont figés, la concentration est au maximum pendant quelques secondes, puis la pression redescend. Et c’est un cycle continu, qui se déroule ainsi tout le long de la nuit ! MA-GI-QUE, j’en ai encore des frissons en écrivant ces lignes !
La fatigue commence à se faire sentir chez tout le monde, et rien ne pourra empêcher ces mécaniciens de faire une petite sieste, pas même un V8 hurlant dans la ligne droite des stands !
En parlant de fatigue, il est 4h30 du matin et cela fait 23 heures que je suis debout ! Il est temps de faire un petit somme…. de 45 minutes !
Dimanche 22 juin, 5h30 : Le petit matin !
Il est cinq heure et quart quand je me réveille, complètement perdu, avachi sur mon volant de voiture, garé le long de la longue ligne droite bouclant la fin du circuit. Les autos passent à 300 km/h à quelques dizaines de mètres de moi, ce qui constitue une bande son plutôt agréable en guise de réveil ! Vous vous imaginez peut-être que j’extrapole un peu trop dans cet article, mais je vais à nouveau vivre une série de moments incroyables en ce début de journée ! Et cela part d’une grosse erreur de jugement de ma part. J’avais en tête de partir de Brünnchen pour me rendre au mythique grand Karussell. Au lieu de ça, je pars du petit Karussel, ce qui constitue plus du double du chemin. Je me rends compte de tout cela trop tard, alors je continue. Vous aimez la randonnée ? Je vous conseille alors de le faire une fois, avec le son des moteurs pour compagnie, c’est bien la plus belle marche que j’aie faite à ce jour ! La plus épuisante aussi…
Il fait encore nuit noire quand je passe au petit Karussell, en enjambant les cendres encore fumantes des divers campings. Avec moins d’une heure de sommeil et un manque de visibilité, je finis par me perdre totalement. Pas grave, je suis la piste : “on verra bien”. Ces erreurs accumulées sont en fait un mal pour un bien puisque je découvre des portions insoupçonnées et sublimes, où je n’avais encore jamais mis les pieds. De quoi me redonner de la force ! La lumière commence tout juste à se lever, les autos fendent l’obscurité dans un superbe enchaînement de courbes rapides, c’est magnifique !
Je les retrouve un peu plus loin, totalement isolé de tout public cette fois, j’ai vraiment l’impression de vivre un rêve éveillé !
Comme vous pouvez vous en douter, après toutes ces aventures, j’ai totalement perdu le fil de la course. Les autos des différentes catégories sont bien entendu toutes mélangées, et le seul moyen de connaître les positions de chacun serait d’avoir une mini radio sur soi : c’est noté pour l’année prochaine ! J’arrive maintenant sur une descente où les autos décollent littéralement les quatre roues ! C’est une scène assez fantastique que des voir ces bêtes de courses voler l’espace d’une fraction de seconde, puis d’entendre le fond plat racler au sol à l’atterrissage…
Le soleil s’est cette fois levé, donnant une belle lumière sur la forêt ! Me voilà encore face à un cadre de rêve, et totalement isolé de tout public ! Voilà qui change des bains de foule de la veille, et c’est tout aussi beau !
Il est neuf heures passées quand tout d’un coup, la musique retentit à nouveau dans la forêt… Me revoilà à Brünnchen, vous savez, mon supposé point de départ ! Je suis épuisé, mes jambes ne répondent plus, mais après cinq bonnes minutes d’hésitation, je décide de continuer vers mon objectif : le grand Karussell ! Je ne sais pas si c’est de l’inconscience ou non, mais c’est clairement la passion qui me guide, et certainement pas mon corps ! Après encore presque deux heures de randonnée à travers la forêt, j’y suis, mon objectif est atteint ! Tout cela me parait tellement fou que je prends le temps de m’asseoir et de contempler le spectacle pendant un long moment avant de me remettre au travail ! Et il est beau ce spectacle : les autos arrivent dans un rugissement déconcertant, avant de plonger dans le banking, faisant frotter le fond plat, et repartent sur trois roues en sortie de virage ! C’est aussi le point de rendez-vous des photographes, tous agglutinés en sortie de virage. Je fais donc gentiment la queue pour avoir ma place, afin de pouvoir vous proposer ces images. Je suis particulièrement impressionné par la beauté et le charisme des deux Lexus LFA, dont le V10 dégage un son phénoménal ! L’Aston-Martin V12 Vantage GT3 fait également partie des meilleurs élèves, avec sa superbe livrée Bilstein !
Encore une heure de marche, quelques kilomètres de navette, et me revoilà dans les paddocks ! Il est 13h, il reste donc trois heures de course. Totalement épuisé, je décide de regarder la fin de la course depuis la télévision d’un des stands dans le paddock.
Dimanche 22 Juin, 16h00 : L’arrivée !
Après 24 heures de bataille, il est temps de franchir une dernière fois la ligne d’arrivée ! En troisième place, on retrouve la Mercedes SLS AMG GT3 du team Rowe Racing qui a gagné son duel avec la Porsche du team Falken, qui fini juste derrière. En seconde place, une autre SLS AMG GT3, mais celle du team Black Falcon cette fois ! Enfin, sur la première marche du podium, on retrouve l’Audi R8 LMS Ultra du team Phoenix Racing avec notamment René Rast au volant. L’auto de tête aura donc parcouru 98 tours, avec un meilleur temps en 8 minutes en 21 secondes, comme les deux autres voitures présentes sur le podium. Cela représente plus de 2500 km, a une vitesse folle, pendant 24h, ce qui est colossal !
L’ambiance à l’arrivée est le dernier moment fort de ce week-end ! Tout le monde savoure le dernier tour, sourires aux lèvres, larmes aux yeux, et champagne en main ! Pour la première fois du week-end j’aperçois Felix Baumgartner, dont le défi de l’année était de courir aux 24h au volant d’une R8 LMS Ultra. Défi réussi puisque son team finit à une honorable neuvième position ! Que ce soit chez les vainqueurs ou chez les autres le sentiment général est la satisfaction d’avoir rallié l’arrivée de cette course mythique, avec tout le travail et les souvenirs que cela représente ! Moi-même je suis ému sur la pitlane, au moment où je me remémore tout le chemin parcouru et les moments merveilleux passés en marge de cette course. Le temps de rêvasser une dernière fois au milieu de cette foule de joyeux lurons, et c’est déjà l’heure du podium (dans une magnifique mise en scène) et du champagne !
Les 24h du Nürburgring, c’est définitivement plus qu’une course, c’est un évènement de légende qui rassemble et mélange des personnes passionnées d’automobile le temps d’un week-end autour du plus beau circuit au monde, en leur donnant un accès total et en leur permettant de vivre leur passion. Il suffit d’ailleurs d’évoquer cette course auprès des fans ou des pilotes, chacun vous diront que c’est une expérience unique, ni meilleure ni moins bonne que les 24h du Mans, juste quelque chose à part qui mérite d’être vécu une fois dans sa vie ! Pour ma part, le virus est définitivement attrapé, ce week-end de course figurera en rouge sur mon calendrier chaque année, et je vous invite vivement à tenter vous-même cette expérience hors du commun.
Merci à ceux qui auront eu le courage de parcourir la totalité de cet article. Je vous retrouve rapidement pour une autre expérience merveilleuse : le Festival Of Speed de Goodwood !
Crédits Récits et Photos : Nicolas Verneret pour Blogautomobile.fr