FCA fait une jolie entrée à Wall Street

Fiat entre à Wall Street

C’est ce matin à 9h30 que Fiat Chrysler Automobiles (FCA), né de la fusion entre la Fabbrica Italiana Automobili Torino (Fiat) et sa filiale américaine Chrysler LLc, a fait son entrée sur le marché boursier de Wall Street, validant ainsi la fin d’un long parcours entamé par Sergio Marchionne au moment de la crise de 2008 et par la faillite puis le rachat de Chrysler par le groupe automobile turinois. 

Cette entrée sur le plus grand marché financier de la planète est symbolique car elle marque la fin de l’ère italienne et la naissance de la période internationale du groupe FCA qui s’il garde quelques racines italiennes se métamorphose en une nouvelle société qui sera de droit néerlandais, domiciliée fiscalement au Royaume-Uni et cotée en bourse à New York.
Cette entrée en bourse précède de quelques jours  la fusion de Fiat dans Fiat Investments NV, laquelle se métamorphosera le week end prochain en FCA. Le nouveau groupe est aussi entré ce lundi en cotation secondaire sur Borsa Italiana à la bourse de Milan en remplacement du titre Fiat qui était jusqu’à vendredi dernier coté en Italie, France et Allemagne.

L’action FCA a ainsi ouvert ce matin à 9.0$, soit une hausse de 3.45% par rapport à la clôture du titre Fiat à 6.94€ (=8.70$) vendredi 10 octobre à la bourse de Milan. Cet après midi le titre gagnait encore plus de 4.0% à la Bourse de New York vers 14h30. A la bourse de Milan, le constructeur a repris sa cotation à 13h45 et dès l’ouverture l’action Fiat Chrysler grimpait de 2,81%.

Si l’entrée en la matière est bonne, les analystes financiers sont prudents pour l’avenir car ils estiment tous que FCA n’a pas choisi la bonne période pour entrer sur le marché new yorkais notamment au regard d’un marché automobile pas forcément au mieux. Ils expliquent que le marché américain a atteint un pic et qu’au moment de ce pic, si les marques américaines s’en sortent plutôt bien, il n’en est pas de même pour Fiat qui est à la peine outre Atlantique. D’ajouter que le marché sud américain connait une méforme durable, que la reprise automobile en Europe est minime et ne profite pas à Fiat, sans parler des marchés russes, chinois, indiens et du sud est asiatique où Fiat n’a qu’une présence symbolique ou presque.

Il y a quelques jours Sergio Marchionne annonçait qu’il n’avait pas besoin des marchés pour financer son nouveau plan mais les experts sont unanimes sur le sujet, il sera obligé d’en passer par les marchés financiers pour mettre en place son projet industriel et donc il devra soit s’endetter soit procéder à des augmentations de capital avec tous les risques que cela comporte. L’affaire FCA à Wall Street démarre bien mais il faudra suivre l’évolution de la cotation et l’état du marché dans les prochains mois pour se faire une bonne idée sur le choix fait par l’administrateur délégué.

Par ailleurs FCA av devoir payer plus de 400 millions d’euros pour racheter les titres des actionnaires en désaccord avec le projet et qui ont fait valoir leur “droit de retrait” depuis quelques mois. Cela représente environ 54 millions de titres soit 4.3% du capital de l’entreprise Fiat.

 

Sachez enfin que Sergio Marchionne et John Elkann sonneront en fin de journée la fameuse cloche de clôture de Wall Street ce lundi 13 octobre, jour qui célèbre l’arrivée de Christophe Colomb aux Amériques et aussi celle de FCA aux USA.

A suivre.
Via LesEchos, LeFigaro, Boursorama, Reuters, Fortuneo, RTBF, EasyBourse.

 

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