Sans le cacher, Ferrari est ma marque favorite. C’est peut-être trop facile, mais on ne peut pas contrôler la façon dont est née la passion pour l’automobile. Pour moi ça a dû commencer en 2002 avec la présentation de la Ferrari Enzo dont j’avais loupé la première mondiale à Paris. Depuis, c’est inévitable, le ronronnement d’un moteur Ferrari me donne toujours la chair de poule.
Alors si malheureusement je n’avais encore jamais pu participer à un évènement dédié à Ferrari, organisé par Ferrari, c’est en apprenant le retour du XX Programmes au Nürburgring que je devais corriger cette négligence. Ce fut chose faite les 6 et 7 juillet derniers, voici mon court récit avec quelques photos qui je l’espère vous plairont.
Si vous ne le connaissez pas, le XX Programmes n’est pas un quelconque championnat ou un laboratoire secret du cheval cabré mais un programme client permettant à d’heureux propriétaires de devenir pilote d’essai pour la Scuderia. Cette initiative a débuté en 2005 avec la FXX, un dérivé de l’Enzo, et devait durer 2 ans. Grâce à l’ampleur du succès, l’expérience a continué et quelques FXX sont toujours en piste. Grâce à un V12 libéré, celle-ci développe 800 ch (soit 140 de plus que son ainé) et offre un 0 à 100 km/h en seulement 2,8 secondes. Incroyable pour l’époque !
Quelques années plus tard, une version Evo a été proposée aux clients. Avec la possibilité de pousser le bloc à 860 ch. Mais ce n’est pas fini, la 599 a eu le droit à sa version également avec les 599XX et 599XX Evo (720 et 750 ch) puis ensuite LaFerrari avec les FXXK et FXXK Evo. Le K signifiant ici Kers, le système de récupération d’énergie tout droit venu de la F1. Ce système permet un surplus de puissance de 190 ch à ajouter aux 860 chevaux du V12, stratosphérique !
Pendant le weekend, plusieurs sessions d’une trentaine de minutes sont organisées. Les FXXK d’une part et les 599/FXX d’autre part. Et c’est certain, l’émotion était grande à chaque passage devant mon objectif. D’autant qu’en bord de piste, quelques sections sont très impressionnantes comme par exemple le virage 4 où les voitures passent à seulement quelques centimètres. Certains pilotes ne ménagent pas leur monture et nous offrent du beau spectacle. Pleine charge, dépassements, glissades, tête-à-queue, freins rouges, il y en a pour tous les goûts.
Même si quelques très rares exemplaires ont pu être homologuées routes (sont fous ces anglais !), toutes ces voitures sont uniquement dédiées au circuit et ne répondent à aucune règle FIA. De quoi en faire quelques monstres de piste. Ces autos sont normalement utilisées lors de sorties organisées par le constructeur et le prix d’achat comprend une assistance pendant chaque week-end. Les acquéreurs peuvent donc exploiter pleinement leur jouet, dans de bonnes conditions mécaniques et techniques.
Si j’ai fait le déplacement pour les XX Programmes principalement, je ne boude pas mon plaisir non plus devant la session F1 Clienti qui réunit quelques F1 achetées à l’époque par des clients privilégiés. Privilège qu’il n’est aujourd’hui plus possible de profiter, les F1 actuelles n’étant plus à vendre. Et si malheureusement très peu d’exemplaires avait fait le déplacement ici au Nürburgring, ce n’était peut-être pas plus mal vu le vacarme assourdissant qu’elles chantaient. J’en ai mal aux oreilles rien que d’y penser (mais avec un petit sourire en coin quand même…). Pour faire plaisir aux fans, une démonstration d’arrêts aux stands et quelques 360° étaient organisés. Le pilote d’essai, Pascal Wehrlein, avait même fait le déplacement pour quelques tours de piste.
Pendant ces Ferrari Days, d’autres propriétaires peuvent éprouver leur monture sur le circuit dans les quelques sessions « Passionne Ferrari ». Si quelques pépites se cachaient sur les parkings, 599 GTO, LaFerrari et LaFerrari Aperta ou encore F12tdf je dois reconnaître que ces sessions me permettaient de faire quelques pauses ou de faire la tournée des box.
Sinon, pour ceux n’ayant pas la chance d’avoir mis la main sur la centaine de XX vendues (tous modèles confondus), les championnats Trofeo Pirelli et Coppa Shell ont été conçus pour pouvoir aussi taper quelques chronos. Mélangeant pilotes amateurs et professionnels, ces championnats privés se font à bord des toutes nouvelles 488 Challenge pour plus d’équité. Quelques belles bagarres sont à observer et le passage en meute pendant les premiers tours restent toujours impressionnants pour les yeux et les oreilles.
Mieux qu’une banale conclusion, je vous laisse avec toutes les images sélectionnées parmi les 2000 déclenchements du week-end, dont une grosse partie n’apparait pas dans le contenu de l’article. Allez, faites-vous rêver quelques minutes !
Crédits photos : Thomas Donjon (Fast Auto)
Retrouvez-moi sur IG@thomas.fastauto