Alors que les élections pour la présidence de la FIA s’approchent (décembre 2013), beaucoup voyaient le paisible Jean Todt réélu dans un fauteuil pour un second mandat. Finalement il n’en sera rien puisqu’un de ses anciens soutiens vient de se déclarer et ce n’est ni plus ni moins que David Ward qui faisait partie de la garde rapprochée du prédécesseur de Todt, je veux parler de Max Mosley dont il était le bras droit. Les réseaux de l’ancien patron de la FIA sont encore actifs et pourraient bien se mettre au service de Ward pour “dégommer” le français en fin d’année.
C’est un peu la surprise de l’été car à l’époque de l’élection de Todt, David Ward avait fait campagne en sa faveur en 2009 face à l’ancien Champion du monde des rallyes le Finlandais Ari Vatanen. David Ward disposerait de solides appuis au sein des dirigeants de la FIA mais aussi dans l’univers merveilleux de la F1 mais aussi du WRC.
David Ward est lui aussi très bien implanté à l’organisme officiel puisqu’il est actuellement le président de la Fondation FIA. C’est un homme issu du monde politique, lobbyiste pour le parti travailliste à Bruxelles où il a animé le bureau européen de la FIA sous l’ère Mosley. C’est lui qui a notamment fait homologuer et reconnaître les fameux crash-tests NCAP qui se sont imposés à tous dans l’industrie automobile et pas seulement en Europe. Homme de l’ombre et gros travailleur, David Ward possède de solides atouts pour faire vaciller le “roi” Todt” que beaucoup pensaient inamovible comme le fut en son temps un certain Jean Marie Balestre. Reste à voir s’il a du charisme et passe bien dans le grand monde pipolo-médiatique du sport automobile. Il semble qu’il existe de forts désaccords entre les dirigeants de la Fédé, place de la Concorde à Paris.
En bon anglais fin et malin, D.Ward déclare :“Ce n’est pas ce que je souhaitais, mais j’y songe très certainement parce que je pense qu’il est important d’avoir un débat objectif pour la présidence. Vous ne pouvez avoir débat que s’il y a un choix parmi des candidats et il n’y pas de débat s’il n’y a pas de choix”.
Il faut aussi reconnaitre que Todt n’est plus le flamboyant directeur de Peugeot Sport ou le puissant team manager de la Scuderia Ferrari. Quand il est arrivé à la tête de la FIA fin 2009, on a même pu voir sa nomination comme un remerciement pour “très bons services rendus au sport automobile” ou comme une retraite dorée avec voyages en Classe Affaire, grands hôtels, bons restaurants et fauteuil de bureau confortable avec cale reins ! Il faut dire qu’en dehors de la “monotypisation et le downsizing” de la F1 et la fumeuse Formule E (3 équipes annoncée sur 10 prévues…), le sport mécanique n’est pas vraiment frappé du sceau Todt. L’homme ne laissera pas le même souvenir à la tête de la FIA que celui qu’il a laissé quand il était aux affaires en compétition où il fut un des tout meilleurs !
Une affaire à suivre d’ici au 6 décembre prochain date de l’élection.
Via SkySports, ESPN.
Crédits photos : Nice Matin.