Après des qualifs arrosées, on a pu assister à un Grand Prix sur le sec. Cela ne vous rappelle rien ? Mais si, Monaco bien sûr !
La course a-t-elle été aussi mouvementée qu’il y a deux semaines ? Réponse ci-dessous !
La grille de départ est composée de pilotes ayant chaussé les gommes Soft pour le départ. Toute ? Non, quelques irréductibles ont choisi les Médiums (Di Resta,Bianchi, Chilton et Grosjean) ! Les qualifs s’étant déroulées sous la pluie, les pilotes ont libre choix pour leurs pneus.
Le départ est donné, Bottas qui s’était qualifié en troisième position perd vite une, puis deux, puis trois places assez rapidement, et assez logiquement d’ailleurs puisque sa voiture n’est clairement pas au niveau de celles qui l’entourent sur la grille. A la fin du premier tour, Vettel compte déjà 2 secondes d’avance sur Hamilton ! Romain Grosjean qui s’est élancé en dernière position se retrouve 20ème, Massa quant à lui a déjà grappillé 3 places.
Le petit train de F1 se met en place tranquillement, et le premier événement marquant intervient au tour 6, lorsqu’Adrian Sutil fait un tête à queue à l’entrée d’une chicane. On sent alors venir le carambolage et la safety-car (qui a tendance à souvent se montrer à Montréal !), mais miraculeusement ni Sutil, ni aucune des voitures qui le suivaient ne subiront de dommages puisque les pilotes réussiront à éviter la monoplace en perdition, quitte à passer dans l’herbe (vive les réflexes !).
Quelques instants plus tard, le pauvre Sutil se fait légèrement harponner par Maldonado au freinage de l’épingle, sans conséquences si ce n’est quelques débris de carbone dispersés sur la piste…
10ème tour, petite frayeur pour Vettel qui frotte le mur en sortie de virage, une sorte d’avertissement pour lui rappeler que même lorsqu’on mène la course, il ne faut pas relâcher sa vigilance !
Deux tours plus tard, on assiste à une belle passe d’armes à 3 entre Raikkonen, Ricciardo et Massa le long de la ligne droite des stands. Raikkonen parvient à passer Ricciardo mais Massa reste derrière, enfin pas pour très longtemps car le pilote Torro-Rosso s’arrête aux stands quelques instants plus tard. Nous sommes au tour 13, les stands commencent donc à s’agiter avec l’arrivée de Maldonado, Chilton, Hulkenberg… puis des gros bras avec Webber qui rentre au tour suivant. Maldonado retourne très vite d’où il vient de sortir, puisqu’un drive-through vient de lui être infligé pour avoir été jugé responsable de l’accrochage avec Sutil.
Vettel s’arrête au tour 17, Alonso en fait de même. Raikkonen attendra 5 tours de plus, mais il sera victime d’un soucis lors de la mise en place de ses roues arrières, il va alors perdre de précieuses secondes et ressortira 14ème.
Massa, qui continue sa remontée fantastique, nous gratifie d’un superbe duel avec Sutil pour le gain de la neuvième place. L’affrontement finira par payer pour le Brésilien après plusieurs tentatives de dépassement infructueuses.
Button semble vouloir tenter une stratégie à un seul arrêt, puisque son premier passage par la voie des stands n’intervient qu’au 28ème tour.
Un trio de choc se forme en piste, composé de Rosberg, Webber et Alonso. Au tour 31, Rosberg se fait doubler par ses 2 poursuivants coup sur coup ! Il rentrera au stands pour son 2ème arrêt juste après cet enrhumage en règle !
Le 34ème tour verra Vettel prendre un tour à Raikkonen, le 37ème verra Webber toucher Van Der Garde qui ne l’a pas vu arriver et qui partira en tête à queue avant d’écoper d’un stop and go de 10 secondes suite à cet incident, pour avoir ignoré les drapeaux bleus.
Alonso parvient à doubler Webber au tour 42, il lui chippe donc sa 3ème place et se retrouve sur le podium provisoire.
Au tour 48, léger contact entre Van Der Garde et Hulkenberg, mais cette touchette suffit pour que l’aileron de la Caterham de décroche et vienne d’encastrer sous sa monoplace, ce qui l’obligera à s’arrêter quelques hectomètres plus loin, tout comme la Sauber d’Hulkenberg, victime d’une crevaison suite à ce contact, finalement léger mais aux grosses conséquences, puisqu’il aura causé 2 abandons consécutifs, les deux premiers de la course.
Alonso effectue son 2ème arrêt à la fin du tour 48, Vettel au tour 50. L’allemand aura droit à un deuxième rappel à l’ordre après son collé-serré avec le mur en début de course, puisqu’au tour 52 il effectue une petite excursion hors piste qui lui fait perdre 4 secondes. Cependant, Hamilton reste toujours à bonne distance (14 secondes).
Grosjean effectue un deuxième arrêt, alors qu’on pensait qu’il tenterait une course avec un seul changement de pneus. De son côté, Alonso continue de cravacher et remonte inexorablement sur Hamilton. Il prend un tour à son coéquipier Massa au tour 56, et c’est durant ce tour que Paul Di Resta effectue son premier arrêt au stands !! Superbe gestion des pneus pour le pilote écossais ! Il chausse un train de Médiums pour les 14 derniers tours. Alonso est à moins d’une seconde d’Hamilton au tour 59, les hostilités DRS-iques peuvent donc débuter, mais ce n’est qu’au tour 63 que le pilote Ferrari parviendra à double la McLaren.
Guttierez se loupe après les stands et finit dans le mur de pneus au tour 66, et il n’y a plus que 5 pilotes dans le même tour que le leader !
Le dernier dépassement de la course aura lieu dans l’avant dernier tour, avec Massa qui double Raikkonen pour la 8ème place.
Au final, Vettel remporte son premier GP du Canada devant Alonso et Hamilton. Jean-Eric Vergne signe une superbe 6ème place, son meilleur résultat en carrière. Raikkonen égale le record de Michael Schumacher du nombre d’arrivées consécutives dans les points (24).
Le classement complet de la course :
2. Alonso, Ferrari
3. Hamilton, Mercedes
4. Webber, Red Bull
5. Rosberg, Mercedes
6. Vergne, Toro Rosso
7. Di Resta, Force India
8. Massa, Ferrari
9. Räikkönen, Lotus
10. Sutil, Force India
11. Pérez, McLaren
12. Button, McLaren
13. Grosjean, Lotus
14. Bottas, Williams
15. Ricciardo,Toro Rosso
16. Maldonado, Williams
17. Bianchi, Marussia
18. Pic, Caterham
19. Chilton, Marussia
20. Gutiérrez, Sauber
21. Hulkenberg, Sauber
22. Van Der Garde, Caterham