GP de Grande Bretagne : le résumé

pirelli

Du suspens, il y en a eu lors du Grand Prix de Grande Bretagne qui se déroulait ce Dimanche à Silverstone. Comme souvent cette saison, l’incertitude sur le résultat final était créée par les pneus, mais pas tout à fait de la même façon que d’habitude…

Revenons d’abord rapidement sur les qualifs, où les 2 Mercedes d’Hamilton et Rosberg se sont montrées tout simplement intouchables. Même les RedBull n’ont rien pu faire face à leur rythme impressionnant sur un tour (et qui l’est généralement beaucoup moins sur la course entière…). Daniel Ricciardo a quant à lui créé la surprise en s’adjugeant la 5ème place sur la grille. Mauvaise forme pour les Ferrari, avec Alonso 9ème et Massa 11ème, et encore pire pour McLaren avec les 10ème et 13ème positions de Button et Perez. Paul di Resta a été déclassé suite un un poids non conforme (pas lui, sa monoplace !), il se retrouve donc bon dernier au lieu de profiter de son 5ème chrono.

Passons maintenant à la course, qui débute sous un magnifique soleil (comme quoi, il ne pleut pas tout le temps dans la campagne Anglaise !). Mark Webber prend un très mauvais départ (qui a dit “comme d’habitude ?” ), il chute de la 4ème à la 14ème place en quelques secondes, s’accrochant au passage avec Romain Grosjean (sans trop de conséquence si ce n’est un aileron avant légèrement abimé pour le français), alors que Felipe Massa fait tout l’inverse (et il a bien raison !), il parvient en effet à gagner 6 places ! Alonso reste prudent et ne bouge pas de sa neuvième place durant la première boucle.

Une fois ce départ somme toute assez calme passé, Hamilton donne tout ce qu’il a pour prendre un maximum d’avance sur Sebastian Vettel et ainsi échapper à son DRS. Il y parvient en ayant plus de 2 secondes d’avance au 3ème tour. Mais malheureusement pour le pilote anglais qui rêve se s’imposer à domicile après avoir signé la pôle, un premier rebondissement intervient au 8ème tour lorsque son pneu arrière gauche part en lambeaux, sans raison apparente ! Hamilton est contraint de rentrer aux stands au ralenti, il en ressortira bon dernier…

Vettel n’en demandait pas tant et s’installe donc tranquillement en tête de la course, sans même avoir à tenter de manœuvre de dépassement. Elle est pas belle la vie ? Pour Vettel, certainement, mais pas pour Massa qui voit à son tour son superbe départ ruiné par une crevaison, au même endroit, au même pneu qu’Hamilton ! Coïncidence ? Certainement pas ! Les équipes anticipent les premiers arrêts aux stands, craignant de voir les crevaisons se multiplier. On se demande alors s’il s’agit de débris sur la piste ou alors d’un problème lié aux gommes, mais la deuxième solution est très vite privilégiée… Les arrêts s’enchainent, et le méchant démon Pirelli frappe encore soudainement ! Cette fois-ci, c’est Jean-Eric Vergne qui en est la victime, toujours au pneu arrière gauche, mais juste avant l’entrée des box, une chance pour lui (enfin si l’on veut, la chance aurait plutôt été de ne pas crever !)

Trop c’est trop ! La voiture de sécurité entre en action au 16ème tour, pour permettre aux commissaires de balayer la piste, même si tout le monde se doute que le problème est plus sérieux que ça et que quelques balais (et même balayeuses !) ne vont pas le résoudre aussi facilement ! On demande également aux pilotes d’éviter les vibreurs, “nan mais allo quoi” ! (désolé)

Bref. La course est relancée 6 tours plus tard (la safety car n’a pas crevé, ouf !), et la 2ème valse des changements de pneus débute au 25ème tour. Webber est déjà revenu à la 8ème place après son départ chaotique. Raikkonen dépasse Alonso dans les stands après que ce dernier ait failli percuter une RedBull qui rentrait pendant que lui sortait, ce n’est pas passé loin de la correctionnelle !

Mark Webber continue sa folle remontée, parvient à passer Alonso, et se rapproche dangereusement de Raikkonen. Hamilton cravache également, pour tenter de limiter les dégâts au classement suite à sa crevaison du début de course.

Mais puisque la course a décidé d’être pleine d’imprévus, au 42ème tour l’impensable se produit : Sebastian Vettel est au ralenti, puis s’immobilise en bord de piste, sa boite de vitesse vient de rendre l’âme (Pirelli ne fabrique pas de boites, n’est-ce pas ?) Une aubaine pour Alonso et Raikonnen en vue du championnat, mais aussi pour Rosberg qui s’empare de la tête du Grand Prix à 10 tours de l’arrivée ! Alonso, alors 8ème, sait qu’il y a un coup à jouer ! Il vient en plus de s’arrêter au moment idéal, juste avant la voiture de sécurité qui rentre en piste pour permettre l’évacuation de la RedBull.

Le restart intervient au 46ème tour, et quelques instants plus tard, nouveau coup de théâtre avec le pneu arrière gauche de Perez qui éclate, juste devant Alonso qui évite de justesse les débris ! Ça commence à devenir dangereux cette histoire !

Les derniers tours vont permettre au pilote Espagnol de remonter jusqu’en 3ème position grâce à ses gommes fraiches (et solides…), suivi de près par Hamilton, rescapé. Raikkonen fait les frais d’une stratégie douteuse de son équipe qui ne l’a pas laissé rentrer aux stands pour changer ses gommes lors du dernier safety-car, ce qui aura pour conséquence de lui faire manquer le podium alors que la 3ème marche lui tendait les bras ! Webber est en pleine forme, grapille du temps sur Rosberg, mais il ne parviendra pas à le dépasser avant le drapeau à damier.

Nico Rosberg remporte donc ce Grand Prix d’anthologie pour Pirelli (quelle pub !) devant Webber et Alonso. Au classement pilotes, peu de changements, mais Alonso (111pts) et Raikkonen (98pts) refont leur retard sur Vettel (132 pts). Le finlandais se paie de luxe de battre le record de Michael Schumacher du nombre d’arrivées consécutives dans les points, avec 25 courses ! Côté français, Romain Grojean et Jean-Eric Vergne ont abandonné, Charles Pic et Jules Bianchi finissent 15 et 16ème.

Le classement complet :

1 Nico Rosberg Mercedes AMG
2 Mark Webber Red Bull Renault
3 Fernando Alonso Ferrari
4 Lewis Hamilton Mercedes AMG
5 Kimi Raikkonen Lotus Renault
6 Felipe Massa Ferrari
7 Adrian Sutil Force India Mercedes
8 Daniel Ricciardo Toro Rosso Ferrari
9 Paul di Resta Force India Mercedes
10 Nico Hulkenberg Sauber Ferrari
11 Pastor Maldonado Williams Renault
12 Valtteri Bottas Williams Renault
13 Jenson Button McLaren Mercedes
14 Esteban Gutierrez Sauber Ferrari
15 Charles Pic Caterham Renault
16 Jules Bianchi Marussia Cosworth
17 Max Chilton Marussia Cosworth
18 Giedo Van der Garde Caterham Renault
19 Romain Grosjean Lotus Renault
20 Sergio Perez McLaren Mercedes
21 Sebastian Vettel Red Bull Renault
22 Jean-Eric Vergne Toro Rosso Ferrari

Prochain rendez-vous la semaine prochaine au Nurburgring !

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