Début de la tournée Asiatique cette semaine avec le Grand Prix de Singapour, disputé de nuit comme le veut la tradition depuis son introduction dans la calendrier de la F1 en 2008.
Les qualifications du Samedi ont été largement dominées par Sebastian Vettel qui s’est même permis de s’arrêter sans disputer un dernier tour, lui et son équipe confiants de son temps. Nico Rosberg a tout de même failli faire chuter son compatriote, mais son dernier chrono canon ne le placera qu’à la deuxième place, à 91 petits millièmes… Suivent dans le top 10 Romain Grosjean, Mark Webber, Lewis Hamilton, Felipe Massa, Fernando Alonso, Jenson Button, Daniel Ricciardo et Esteban Gutierrez. Le grand absent de ce haut de classement est Kimi Raikkonen, fraichement annoncé chez Ferrari l’année prochaine, qui se plaignait d’un mal de dos qui l’a sans doute handicapé et explique en partie son 13ème temps.
Place à la course !
On le sait, chaque édition de ce Grand Prix a vu sortir la Safety Car, le départ se fait donc sous haute tension. Rosberg prend un très bon envol et réussit à prendre le meilleur sur Vettel. Mais malheureusement pour lui (et pour le suspens ?), son freinage un peu trop tardif l’oblige à quitter légèrement la piste et Vettel reprend son bien. Et comme le dit le célèbre proverbe : “Vettel devant, Grand Prix chi… , euh, Grand Prix passionnant bien sûr !”
Le grand animateur de ce départ est encore une fois Fernando Alonso : parti en 7ème position sur la grille, il parvient à faire l’extérieur à tous ses petits camarades et se retrouve 3ème après le premier virage. C’est ce que l’on appelle un départ réussi !
Pas d’incident à signaler, les pilotes ont su rester sages et sont bien conscients que la course va durer près de 2 heures (c’est le GP le plus long du championnat) et qu’il ne vaut mieux donc pas tout risquer au premier virage. Certains sont cependant un peu trop sages, comme Romain Grosjean qui perd 2 places et se retrouve en 5ème position. Perez parvient à doubler Guttierez plus loin lors du premier tour, et le classement à la fin de celui ci est le suivant : Vettel, Rosberg, Alonso (+4), Webber, Grosjean(-2), Hamilton(-1), Massa(-1), Button, Hulkenberg(+2), Perez(+4), Guttierez(-1), DiResta(+5), Raikkonen, Ricciardo(-5), Vergne(-3), Maldonado(+2), Sutil(-2), Van der Garde(+2), Bottas(-3), Bianchi(+1), Pic(-2) et Chilton.
Voila. On vient d’assister à la plupart des dépassements de ce Grand Prix. Comme sur tous les circuits urbains, il est très difficile de doubler ici. La meilleure place reste donc la première, surtout lorsqu’on dispose d’une excellente monoplace comme la RedBull de Vettel : en 2 tours, il dispose déjà de 4 secondes d’avance sur Nico Rosberg. Cet écart va continuer à s’accentuer au fil des tours, au dixième passage il sera de 7 secondes.
Grosjean parvient à s’approcher à moins d’une seconde de Webber, mais même avec le soutien du DRS il ne parvient pas à le dépasser.
Le premier à passer par les stands est Kimi Raikkonen qui s’arrête au 11ème tour pour chausser les pneus super-tendres. Chez Ferrari, Massa rentre au 13ème tour, Alonso au 15ème pour ressortir en mediums. Il ressortira en 6ème position derrière DiResta qui va le “bloquer” durant plusieurs tours. Côté RedBull, Webber rentre au 14ème tour, tout comme Button ou encore Hulkenberg, Vettel attendra encore 4 tours.
Pendant ce temps, en piste, ça chauffe avec une belle lutte pour la 11ème place entre Maldonado, Perez et Hulkenberg. Léger contact sans conséquence pour ces deux derniers au 16ème tour (c’est viril, mais ça passe). Esteban Guttierez en profite pour se rapprocher du trio. Rosberg ainsi que Grosjean s’arrêtent ensuite à leur tour.
Hulkenberg va ensuite recevoir un ordre de la direction de course l’obligeant à rendre sa position à Perez au 18ème tour, l’ayant dépassé hors des limites de la piste.
Au 23ème tour, Vettel compte 10 secondes d’avance sur Rosberg qui en possède lui-même 8 sur Alonso. Le pilote Ferrari est à la tête d’un petit groupe dans lequel se trouvent Webber, Grosjean et Hamilton. Ce dernier se voit rappeler par son équipe au 25ème tour qu’il faut boire, un conseil de qualité.
Quelques instants plus tard, Daniel Ricciardo loupe son freinage au virage n°18, LE virage des crash sur ce circuit, et vient s’encastrer dans le tecpro ce qui va provoquer la sortie de la voiture de sécurité (la tradition est donc respectée !).
C’est le rush dans les stands, puisqu’Alonso, Grosjean, Massa, Button, Raikkonen, Perez, Hulkenberg, Guttierez et Sutil s’y précipitent immédiatement pour changer leurs gommes. Aux avants postes, les 4 premiers préfèrent rester en piste.
La voiture de sécurité s’efface 6 tours plus tard, et Vettel nous refait du grand Vettel, à savoir prendre 3.2 secondes d’avance sur Rosberg en un tour puis tourner 2 secondes au tour plus vite que ses poursuivants en enchainant les meilleurs tours en course…
Nouveau coup de théâtre au 34ème tour, Romain Grosjean qui effectuait une course solide est contraint de rentrer aux stands après que ses ingénieurs aient constaté un problème sur son moteur au niveau de l’admission d’air. Il ressort finalement en dernière position après un arrêt interminable, mais abandonnera définitivement au 39ème tour.
Webber et Sutil effectuent un nouveau changement de pneumatiques au 40ème tour, Rosberg va s’arrêter 2 tours plus tard, mais ses mécanos vont mettre 1 seconde de plus que ceux de RedBull pour changer les roues, ce qui va permettre à Webber de le doubler. Les arrêts s’enchainent ensuite, avec au tour 43 DiResta, Massa ou encore Hamilton, puis au 45ème Vettel qui possède pas moins de 30 secondes d’avance sur Alonso.
Le pauvre Esteban Guttierez va se faire littéralement déposer par Webber, puis Rosberg, puis Hamilton au 50ème tour, il est alors 10ème, mais quelques instants plus tard ce sont DiResta et Massa qui feront de même, laissant le pilote Sauber à la porte des points.
A 10 tours de la fin, Vettel possède 10 secondes d’avance sur Alonso, il peut donc se permettre de gérer “tranquillement” sa fin de course, mais il fait tout de même part à son équipe de vibrations au freinage.
La course va commencer à s’animer sérieusement au 54ème tour (enfin !) : Webber double Hulkenberg après être revenu sur lui à raison de 2 secondes au tour, puis Raikkonen nous offre un superbe dépassement par l’extérieur sur Button. Un regroupement se forme alors derrière Perez : Webber, Hulkenberg, Rosberg et Hamilton.
Paul DiResta va venir perturber quelques instants la bataille en envoyant sa Force India un peu trop près du mur au 55ème tour, mais cette fois ci pas de voiture de sécurité.
Webber double Button à son tour au 55ème passage, derrière lui les 2 Mercedes se battent avec la McLaren de Perez. Rosberg parvient à passer au 57ème tour, et au 58ème il fera de même sur Button. Hamilton double Perez quelques instants plus tard. Massa vient également à bout des 2 McLaren en difficulté avec leurs pneus (Button sera passé de la 3ème à la 8ème place en quelques secondes !)
Chez RedBull, tout roule pour Vettel, mais on ne peut pas en dire autant pour Webber qui doit “short-shifter” (passer les rapports plus tôt), permettant ainsi à Rosberg, Hamilton puis Massa de le dépasser sans forcer. Il abandonnera dans le dernier tour, moteur en flammes.
D’autres flammes apparaissent, mais ce sont celles des feux d’artifices qui viennent célébrer la nouvelle victoire de Sebastian Vettel, la 3ème d’affilée. Il est accompagné sur le podium par Alonso, auteur d’un superbe départ, et de Raikkonen, qui aura fait une belle remontée depuis la 13ème place grâce à une stratégie agressive.
Au championnat, Vettel caracole en tête (247 points) avec une avance extrêmement confortable sur Alonso (187) et Hamilton (151). La lutte pour le titre se fera donc entre Vettel et Alonso, mais il va falloir que la chance sourie à l’espagnol pour compter refaire son retard !
La pénalité du jour (que serait un GP sans ses pénalités !) revient à Webber : il a reçu une réprimande pour s’être fait ramener en “stop” par Alonso suite à son abandon dans le dernier tour. S’agissant de sa 3ème réprimande de l’année, il écope d’une pénalité de 10 places pour la prochaine course…
Continuons dans les “débilités” du jour avec le public qui a sifflé Sebastian Vettel durant le podium, une attitude regrettable !
Le classement complet :
1 | Sebastian Vettel | Red Bull Renault |
2 | Fernando Alonso | Ferrari |
3 | Kimi Raikkonen | Lotus Renault |
4 | Nico Rosberg | Mercedes AMG |
5 | Lewis Hamilton | Mercedes AMG |
6 | Felipe Massa | Ferrari |
7 | Jenson Button | McLaren Mercedes |
8 | Sergio Perez | McLaren Mercedes |
9 | Nico Hulkenberg | Sauber Ferrari |
10 | Adrian Sutil | Force India Mercedes |
11 | Pastor Maldonado | Williams Renault |
12 | Esteban Gutierrez | Sauber Ferrari |
13 | Valtteri Bottas | Williams Renault |
14 | Jean-Eric Vergne | Toro Rosso Ferrari |
15 | Mark Webber | Red Bull Renault |
16 | Giedo Van der Garde | Caterham Renault |
17 | Max Chilton | Marussia Cosworth |
18 | Jules Bianchi | Marussia Cosworth |
19 | Charles Pic | Caterham Renault |
20 | Paul di Resta | Force India Mercedes |
21 | Romain Grosjean | Lotus Renault |
22 | Daniel Ricciardo | Toro Rosso Ferrari |
Prochaine course dans 2 semaines en Corée !
Crédit photos : NextGen-Auto.com