LES ESSAIS LIBRES : RAÏKKÖNEN DANS LE COUP
Lors de l’édition 2016, les pilotes s’étaient lancés dès le vendredi sur une piste extrêmement chaude par rapport aux années précédentes en Belgique. Cette année, retour à la norme avec un temps peu estival. Et même du vent apportant quelques turbulences.
Lors des EL 1, la séance démarre doucement, bien qu’une Williams retourne rapidement au garage en piètre état, celle de Massa. Le pilote, absent du GP de Hongrie pour mauvais état de santé perd un peu l’arrière sur l’accélération et perd le train arrière au niveau des Combes, allant écraser la FW40 dans la barrière de pneus. La voiture est trop endommagée pour participer aux Essais Libres de l’après-midi. Une autre frayeur en fin de séance, lorsque le Finlandais Bottas, parti au large laissant glisser les pneus dans l’herbe et allant taper légèrement les pneus entre les virages 17 et 18. Plus de peur que de mal, la suspension n’est pas cassée, simplement des dégâts sur le côté droit de l’aileron avant. Au niveau du chrono, c’est Kimi Raïkkönen, fraîchement confirmé pour 2018, qui réalise le meilleur temps en 1min 45s 502 en pneus ultra tendres. Il est suivi de Lewis Hamilton à +0.053s puis Sebastian Vettel à +0.145s.
Durant les EL 2, les Haas de Romain Grosjean et Kévin Magnussen sont vite retournées aux stands avec le même problème au niveau de l’aileron arrière. Alors que Lewis Hamilton signait avant la mi-séance le premier chrono du week-end sous la minute 45 (1min 44s 753). Lors de la dernière demi-heure, un déluge s’est invité forçant tous les pilotes à retourner dans les garages. Certains oseront faire quelques tours par la suite mais les chronos évidemment eux, ne s’amélioreront plus. Raïkkönen décidément en forme est deuxième à +0.262s suivi de Bottas à +0.427s.
LES QUALIFICATIONS : Une soixante-huitième historique !
Peu avant la séance qualificative, la nouvelle que l’on attendait dans les semaines à venir est tombée : Vettel est confirmé chez Ferrari pour un contrat le liant à la Scuderia jusque 2020 !
C’est sous un temps sec que se déroule la séance de qualifications. La Q1 ne déclenche guère de surprises puisque les deux Sauber occupent la queue du peloton. L’écurie d’Hinwil avec un moteur Ferrari 2016 est à la traîne. Elles sont accompagnées des Williams de Massa (16ème) et Stroll (18ème). L’écurie de Sir Franck n’est plus que l’ombre d’elle-même après un début de championnat convaincant et un podium à Bakou. Difficile retour pour le Brésilien après son forfait pour la Hongrie il y a un mois.
Lors de la Q2 à laquelle ne prend pas part également Kvyat (17ème), ce sont les Haas de Grosjean et Magnussen qui sont éliminées, ainsi que les McLaren et la Toro Rosso de Sainz. L’écurie américaine ne pouvait espérait beaucoup mieux que le milieu de tableau au vu du manque de compétitivité de la VF-17. De même, le belge de chez McLaren, Vandoorne, déjà condamné à partir en dernière position pour un cumul de pénalité conséquent, a plutôt servi de soutien à l’espagnol Alonso. Ce dernier en 10ème position peu avant le terme de la Q2 s’élance dans un dernier tour en prenant l’aspiration de son coéquipier dans la ligne droite de Kemmel mais une perte soudaine de puissance habituelle du moteur Honda fait avorter son tour et l’empêche de participer à la prochaine séance.
Dans cette Q3 se disputent les 2 Mercedes, les 2 Ferrari, les 2 Red Bull, les 2 Force India ainsi que les 2 Renault. Alors que celui-ci était clairement dans le coup pour signer la meilleure qualification de sa carrière en F1, le britannique Jolyon Palmer rencontre des soucis dès le début de la séance l’empêchant de signer un tour chrono et le condamnant à une honorable 10ème place, bien qu’il pût espérer la 7ème ou 8ème position sur la grille. Alors que Lewis Hamilton s’envole vers une 68ème pole historique en explosant le record au tour du circuit en 1min 42s 553, son principal adversaire à la pole ce jour, Raïkkönen, ne peut espérer mieux que la 4ème place. Celui-ci a été en proie avec des problèmes de vibrations qui l’ont handicapé toute la séance qualificative. C’est néanmoins une autre Ferrari qui sera aux côtés du britannique. En effet, Vettel, quelque peu en retrait ce week-end, s’adjuge la 2ème place battant le finlandais Bottas de 0.299s.
Grosse désillusion également du côté du néerlandais Verstappen, star du week-end. Devant son public, celui-ci est lâché dès le 9ème des 44 tours par son moteur. Il est contraint d’arrêter sa voiture dans la ligne droite de Kemmel face à une tribune orange désabusée. C’est le 6ème abandon en 12 courses pour le néerlandais. De quoi l’agacer. Tout comme le finlandais Raïkkönen, qui doit subir un stop and go de 10 secondes pour ne pas avoir ralenti sous drapeau jaune alors que la voiture de Verstappen était à l’arrêt.
Au 14ème tour, toujours dans la ligne droite de Kemmel, alors que Grosjean dépasse le Russe Kvyat, Pérez entame un superbe double dépassement, en slalomant entre les deux voitures précédentes. Hélas, il ne peut finir proprement ses dépassements, et coupe la chicane à l’entrée des Combes. Il écope d’une pénalité de 5 secondes. Les choses ne vont pas s’arranger pour le mexicain, puisque son coéquipier, Ocon, est furieux que ce premier se soit arrêté aux stands avant le français alors que ce dernier était devant lui en course. Cela a eu pour conséquence que les deux équipiers se sont retrouvés à niveau après leur arrêt respectif. Et une nouvelle explication se produit. Après le passage de l’épingle de La Source, Checo tassa son jeune équipier, plus rapide en sortie de virage, qui tentait de dépasser par la droite avant Eau Rouge. Ocon toucha le mur, cassant une partie de son aileron avant alors que le mexicain, indéniablement fautif, a vu son pneu crevé et se désolidarisé. De quoi faire encore parler lors du débrief du Team, au vu des précédents. La Safety Car intervient donc pour la première fois au 30ème tour avec 14 tours restant. Hamilton et Bottas ressortent en pneus tendres par défaut, alors que Vettel, deuxième, ressort comme beaucoup d’autres pilotes en… ultra tendres ! De quoi inquiéter Hamilton lors du restart. La Safety Car rentre au 34ème tour et Vettel attaque Hamilton. En vain, bien qu’au niveau de la Mercedes en haut de la ligne droite de Kemmel, Vettel avait tenté l’extérieur pour se rabattre à l’intérieur. Derrière, une erreur de Bottas coupant la chicane à l’entrée des Combes lui fit perdre 2 positions au profit de Ricciardo et Raïkkönen.
Le britannique Hamilton remporte ainsi la 58ème course de sa carrière et est élu pilote du jour. Il est suivi de Vettel, qui réalise le meilleur tour en course avec un record du circuit, et de Ricciardo.
La F1 se donne rendez-vous dès la semaine prochaine pour le Grand Prix d’Italie sur le mythique temple de la vitesse, à Monza.
Article rédigé et mis en page par Anthony Procot.
Crédits : Formula1, Twitter, Sutton Images