C’est la question à laquelle j’ai essayé de répondre en me rendant à Solden, une station autrichienne, avec BMW. La marque allemande y dispose d’une infrastructure sur neige permettant d’essayer ses modèles, tels que la BMW i5, dans des conditions d’adhérence très limitées.
Il a quelques jours, j’ai rédigé un article sur cette nouvelle génération de la Série 5 entièrement électrique, et je l’ai vraiment beaucoup aimée ! Dans le même temps, BMW m’a proposé d’expérimenter les capacités d’adhérence et le plaisir de conduire sur la neige en mode faible adhérence.
Au programme : du plaisir ! Encadrés par les instructeurs BMW, nous avons été lâchés sur une piste recouverte de neige sur un sol gelé, avec le choix entre une i5 eDrive 40 xDrive de 394 chevaux et une i5 M60 de 601 chevaux.
Tout d’abord, pas besoin de pneus cloutés ou autre ici. Nous ne sommes pas sur de la glace, mais sur de la neige. Avec des pneus hiver et la transmission xDrive, normalement ça devrait bien se passer.
Si vous étiez déjà là en 2017, j’avais eu l’occasion d’essayer des BMW thermique xDrive à Val d’Isère. Je sais donc que ça devrait être très sympa. Mais, vu que je ne l’ai jamais fait avec un moteur électrique et surtout avec une aussi grosse voiture, est-ce que cela va être aussi amusant ?
Au programme ? Deux exercices dont slalom où l’on peut vraiment exploiter le plaisir de conduite de cette voiture. Mais pour commencer, nous allons tester la capacité de gestion de l’adhérence du système xDrive.
On part du centre de la station et on arrive très vite sur une partie où la neige est très présente sur la route. Au volant de la voiture, rien ne change, c’est toujours aussi bluffant, même avec 600 ch sous la pédale de droite.
Alors bien sûr, il faut faire attention au freinage. Mais avec une utilisation normale, la voiture réagit de manière très saine, comme sur un bitume classique.
On arrive sur la partie de test et là, on doit faire demi-tour. Avec le groupe de journalistes, je me rends compte que je ne suis pas le seul à être un peu joueur. Je suis dernier dans la file, j’ai désactivé l’ESP de la voiture et je constate que les autres l’ont fait aussi en voyant les demi-tours en dérapage contrôlé de mes collègues.
À mon tour ! J’appuie une demi-seconde sur l’accélérateur tout en tournant le volant vers la droite. La voiture part de l’arrière dans un silence assez perturbant lorsque l’on est au volant. Mais quel plaisir !
On maintient une distance de sécurité entre chaque voiture sur un circuit tracé entre des tas de neige. La largeur n’est pas beaucoup plus grande que la voiture, donc il faut être très vigilant.
Lors du premier passage, je suis donc attentif, je réactive l’ESP et je laisse la voiture en mode confort. Non, je n’ai pas peur, je veux juste comprendre le comportement de la voiture sur une route enneigée. La limite est loin. Je commence donc à accélérer vraiment. Et c’est incroyable de voir à quel point il peut être amusant de jouer avec une voiture électrique ! L’augmentation de la taille de 10 cm sur cette nouvelle génération de Série 5 facilite encore plus ce genre d’exercice.
La voiture est facile à prendre en main. Pour en être certain, je passe très vite en mode sport. La i5 gagne en réactivité. Cependant, elle reste toujours très prévisible et ne présente aucun piège.
C’est amusant, mais j’ai envie de pousser la voiture un peu plus loin, et c’est pourquoi le deuxième atelier est parfait. Une grande aire plane, une succession de cônes à intervalles réguliers et un instructeur qui encourage à se faire plaisir : le mélange parfait pour s’amuser !
Lors du premier passage, l’instructeur nous demande de passer en mode normal avec l’ESP activé. J’ai pu constater à quel point ce dernier permettait vraiment de sécuriser la voiture. Peu importe ce que j’ai fait de mal : accélérer trop tôt, freiner fort avec les roues tournées, ou ne pas avoir le volant droit, la voiture est restée parfaitement stable. C’était bluffant !
Lors du deuxième passage, on passe en mode sport avec l’ESP en mode dégradé. La voiture devient beaucoup plus joueuse, permettant des dérives importantes tout en vous rattrapant en cas de trop grand optimisme. C’est amusant, et on sent que l’ange gardien nommé ESP est toujours là au cas où.
Lors du dernier passage, on déconnecte tout. Plus aucun ange gardien n’est là, c’est juste moi et mon talent, ou pas. Pour être honnête, j’ai fait un tête-à-queue. Pourquoi ? Parce que j’ai été idiot et trop optimiste. Mais quelle facilité à appréhender la voiture ! Les quatre roues directrices vous aident vraiment à la manœuvrer. C’est amusant, et c’est étrange de se dire que je fais ce deuxième atelier avec la version la moins puissante, la eDrive 40.
Il faut dire que plus une voiture est longue, plus elle est simple à utiliser dans ces conditions. Plus un empattement est long, plus une voiture est progressive dans sa dérive. Et là, c’est simple et très amusant. Et surtout, sans bruit !
Dernier atelier surprise, nous nous retrouvons sur un lac gelé. Devant nous, une M3 et un iX. Deux voitures très différentes, mais une chose les rassemble : une conduite 100% automatique. Oui, c’est possible, même sur une M3.
On est devant une vitrine technologique. Les voitures sont bardées de capteurs. Elles sont dirigées depuis un van sur le bord du lac et disposent d’un tracé GPS à suivre. Ce ne sont donc pas des voitures télécommandées ou des voitures qui prennent des décisions, mais plutôt des véhicules qui suivent un trajet prédéfini grâce à des instructions précises.
Pour preuve, les ingénieurs sur place nous demandent de nous placer à un endroit très précis lors du démarrage de la boucle. Si nous nous plaçons à seulement 10 cm à droite ou à gauche, nous pourrions nous faire percuter par la voiture, car les radars d’anticipation des chocs sont désactivés.
Ce qui est bluffant, ce n’est pas forcément le fait que la voiture suive un tracé GPS, car de nombreux constructeurs ont déjà réalisé cela. C’est plutôt le fait que le système xDrive va gérer les différences d’adhérence lorsque la voiture effectue sa boucle.
On ressent que la voiture s’efforce de suivre parfaitement le cercle tracé par les ingénieurs. Et cela fonctionne remarquablement bien. Vivement que la voiture puisse drifter toute seule !
Merci BMW France pour l’invitation.
Photos : BMW
Editing : @ugomissana