La bonne affaire: Alfa Romeo GTV type 916

Cette semaine, la bonne affaire vous emmène à la recherche d’un petit coupé italien. J’imagine que vos esprits vagabondent déjà… Ferrari, Lamborghini… Mais en ces temps de crise, il faut savoir rester frugal (sans forcément bouder son plaisir) et c’est donc du côté d’Alfa Romeo que nous allons faire nos recherches.

Plus précisement, le modèle que je vous propose cette semaine est une illustration parfaite d’un style typique des années 90 : lignes droites, angles vifs et feux arrière en bandeau… J’ai nommé la GTV type 916.

C’est justement ce style qui dès le premier contact visuel confère du caractère à la GTV: très cunéiforme et affirmé pour certains, voire carrément trop pour d’autres, il peut diviser. Comme souvent, c’est aussi le bon choix de couleur et de jantes qui s’averera crucial pour mettre en valeur le design.

Plus fédérateur, ce sont les motorisations… Depuis son lancement en 1995, trois versions du mythique V6 “Busso” Alfa ont animé ce coupé : 2,0 litres turbo, 3,0 litres et sur les derniers modèles 3,2 litres. Cette base mécanique, fruit du travail de l’ingénieur Giuseppe Busso, aura vécu trente ans sous le capot de très nombreuses Alfa Romeo, procurant des performances dynamiques et sonores absolument hors du commun. Toutefois, si les frais de fonctionnement du V6 vous inquiètent, sachez que les quatres cylindres twin spark offrent déjà un compromis sympathique.

Cependant, le charme d’une Alfa ne réside pas seulement dans ses qualités mais aussi dans ses défauts. Rappellons-le, la GTV est une traction, et certains n’hésitent pas à mettre en cause la compétence de son train avant, notamment lorsqu’il est confronté à un couple important. Plus facile à contourner, la finition intérieure est réputée particulièrement indigne avant le restylage de 1998.

Il s’agit donc de comprendre que pour un budget d’achat aux alentours de 8000 €, vous pouvez vous offrir une GT bouillante mais qui aura ses éxigences et ses imperfections. Et dans ce cas, mieux vaut s’assurer que le vendeur l’entendait également de cette oreille.

L’annonce du jour concerne une GTV 3,0 L de 2000, qui affiche 109000 km. La description a de quoi mettre en confiance: entretien Alfa à jour et historique connu. Certes, l’embrayage et la boite viennent d’être changés ce qui n’est pas forcément un bon signe, mais lorsqu’il s’agit d’une Alfa de 10 ans d’âge, il faut aussi savoir laisser le bénéfice du doute, surtout à 8500 €.

Deux remarques sur l’offre en occasion: Les V6 Turbo, souvent très abordables, ne manquent pas et malgré leur faible cylindrée, ils se défendent bien face aux versions 3,0L. Ils nécessitent en revanche de faire preuve des précautions d’usage qui s’appliquent aux mécaniques compressées. A l’autre extremité du spectre, les versions 3,2L affichent des tarifs particulièrement élevés qui semblent reflèter une certaine spéculation autour des Alfas à moteur Busso depuis l’arrêt de sa production.

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