La bonne affaire: Porsche 968

Chez Porsche, il y’a la 911 qui ne cesse de se réinventer depuis bientôt 50 ans et puis il y’a toutes les autres, qui ont du trouver leur place dans la gamme, le plus souvent dans la douleur. Parmi celles-ci, il y’a la longue lignée des Porsches à moteur avant débutée en 1975 avec la 924 et qui s’achèvera dans les années 90 avec notre invitée du jour: la 968.

Vous n’y pensiez plus? C’est assez normal après tout, il faut dire qu’à sa sortie, elle tombait plutôt mal. Tout d’abord elle hérite de ses ainées 924 et 944, de l’image de Porsche du pauvre, sauf qu’elle n’était plus si bon marché que ça. Puis ce sont ces performances qui sont mises en défaut, quelques mois seulement après son lancement, par une turbulante BMW M3. Ces incidents de parcours ont suffi à confiner la 968 à une carrière presque anecdotique qui s’achevera en 1995. Ca c’est pour le côté face…

Car côté pile, la 968 se pose comme la déclinaison la plus aboutie de l’architecture transaxle au sein de la marque. Cette disposition, moteur à l’avant et boîte à l’arrière, permet d’obtenir une répartition des masses quasi-parfaite, et un comportement routier unanimement salué pour le modèle qui nous intéresse. Côté motorisation, le 3 litres de 240 chevaux à distribution variable, est aujourd’hui encore le 4 cylindres atmosphérique de production qui offre les valeurs de puissance et de couple les plus importantes. Seul regret, il peut décevoir à l’oreille. Enfin l’évolution ésthetique, qui s’appuie assez nettement sur les codes de la 928, suffit à démarquer la 968 à défaut d’être un véritable point fort.

Le désintérêt de la clientèle pour le modèle fait que les rares acheteurs se sont souvent avérés être des inconditionnels de la marque. C’est aujourd’hui un double avantage pour un acheteur potentiel sur le marché de l’occasion: les 968 ont souvent connu des mains moins nombreuses et plus soigneuses que les 944 et le faible nombre produit (env. 12000 ex dont 4300 cabrios) devrait aider la cote à se maintenir.

Voici, pour conclure, un exemplaire, qui mérite votre intérêt, et qui à mon sens justifie son écart de prix par rapport à une 944 S2. Car pour 14500 €, cette auto dispose d’un historique complet et d’un entretien à jour qui inclut une remplacement réçent et complet des éléments de distribution et de tous les petits plus de l’ultime PMA (boite 6 par exemple). De quoi profiter sereinement, pour un coût d’achat et d’entretien abordable, d’une Porsche tout aussi sportive et bien plus exclusive qu’une Boxster.

Avec tout ça, ça va être compliqué de faire mieux la semaine prochaine!

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