Alors que spéculateurs ont repris du service, que les chiffres officiels retrouvent une couleur verte, qu’on minimise les chiffres du chômage, que les banquiers ne font toujours rien pour le monde réel, les patrons des très grandes entreprises réduisent encore, et de manière conséquente, la voilure ou plus exactement la production de leurs entreprises, on se dit alors que 2010 ne sera pas une meilleure année que 2009 sauf peut être si l’on est banquier, rentier ou trader.
En tout cas, chez Toyota on fait les choses en grand et le numéro un mondial de l’automobile annonce sans détour qu’il va réduire sa production de 10 % soit environ 1.000.000 de voitures en moins en 2010.
Ainsi pour faire face à la persistance de la crise, Toyota va suspendre la fabrication d’auto sur deux lignes de production en Grande Bretagne ( et aucune indication n’est donnée sur le sort des salariés ). Le constructeur envisage aussi de fermer un ou plusieurs sites au Japon mais ce sont les USA qui risquent bien d’être les plus touchés puisque la marque annonce la fermeture définitive de sa filiale New United Motor Manufacturing Inc ( NUMMI ) qui avait été créée en partenariat avec GM du temps de sa gloire, c’était en 1984…
Pour les USA, ce sont quelques 5500 emplois directs et 50.000 indirects qui vont être supprimés et 300.000 autos qui disparaitront de la production de Toyota. La fermeture de ce site situé à Fremont en Californie le 31 mars 2010 met en tout cas un terme au projet de Toyota de produire des Prius 3 aux USA. Au chapitre des pertes de production, la Grande Bretagne produira désormais 200.000 autos de moins mais gardera la production de la future Auris Hybride et le Japon quelques 250.000. Le solde pour atteindre le million d’autos se répartit sur tous les autres sites du groupe avec des réductions variées de la production.
Reste quand même un fait marquant dans l’histoire de Toyota, c’est avec lu’sine américaine, la première fois en plus de 70 ans , que la marque japonaise ferme une usine…C’est surement un signe de la précarité, de la fragilité des marchés et d’une fin de crise qui n’est vue que par certains spéculateurs ou disciples de la méthode coué.
Via A.N, Autoplus.fr