Le premier ministre russe Dmitri Medvedev l’a annoncé officiellement hier, le gouvernement russe a interdit les achats de voitures importées pour les besoins des établissements publics et municipaux. Cet arrêté interdit les achats publics et municipaux de véhicules de fabrication étrangère.
Le premier ministre explique que cette décision concerne les véhicules pour les fonctionnaires mais aussi les véhicules de transport en commun, les véhicules dit spéciaux utilisés par les services d’urgence, ceux des organisations publiques ainsi que les véhicules exploités dans les secteurs des services municipaux, du bâtiment et dans quelques autres domaines liées de prêt ou de loin aux service de l’état ou des collectivités locales.
L’état russe qui dépense des budgets annuels très importants pour acheter des produits et des services estime qu’il vaut mieux que les fonds publics aillent aux sociétés nationales plutôt qu’aux producteurs étrangers, notamment dans les cas où les sociétés russes sont en capacité de rivaliser avec les concurrents étrangers en matière de qualité/prix…
Selon D.Medvedev, en agissant de la sorte, l’état encourage la modernisation technologique de l’industrie russe. La Russie veut aussi rassurer les acteurs du secteur automobile, ceux des VU et des PL et elle explique qu’il ne s’agit en aucun cas d’un renoncement à la coopération avec les entreprises étrangères mais avec cette décision, elle entend promouvoir la coproduction internationale et augmenter le taux de localisation de la production automobile par le biais des co-entreprises comme c’est notamment le cas avec Avtovaz et L’Alliance Renault-Nissan.
Après l’annonce officielle, c’est le vice-premier ministre russe Arkadi Dvorkovitch qui a tenté de rassurer les partenaires industriels et économiques en expliquant que les véhicules de marques étrangères assemblés sur le territoire russe seront considérés comme russes si ils atteignent un taux de localisation industrielle prévu par les contrats et les lois en vigueur.
Ainsi ce taux augmentera progressivement tous les ans mais dès ce second semestre 2014, il se situe entre 30% et 40% pour différentes usines automobiles. Il devra atteindre entre 60% et 70% d’ici 2018. Si les sociétés respectent ce calendrier et ce protocole industriel, elles pourront vendre leurs véhicules aux sociétés publiques et municipales sans que cela ne pose le moindre problème.
Alors après la Chine, la Russie nouvel eldorado des co-entreprises ? On pourrait le penser si le marché automobile russe n’était pas autant à la peine qu’il ne l’est aujourd’hui. A suivre.
Via AP, Ria.