Lamborghini fait son retour à Paris et nous présente l’Urus

Alors que Lamborghini va connaître un inévitable élargissement de sa gamme, la marque fait son grand come back à Paris, dans un nouveau lieu à la mesure de ses ambitions.

Lamborghini a connu une distribution plutôt chaotique sur la région parisienne. D’abord un atelier à Maison-Alfort, assorti d’un minuscule show room Avenue de la Grande Armée, puis un établissement plus vaste dans le 17ème arrondissement, qui a fermé ses portes depuis près d’un an. Mais la marque méritait bien mieux et c’est dans un vaste lieu dédié situé à Puteaux, en bordure du quartier d’affaires de La Défense, qu’elle s’est installée. Pour les connaisseurs des environs, cet immeuble abritait il n’y a encore pas si longtemps un concessionnaire Renault. Et ce n’est pas tout à fait un hasard, car ce nouveau et luxueux showroom est propriété du Groupe Schumacher, important réseau de concessions en région parisienne, Normandie et Bretagne. Il manquait un fleuron à ce groupe, et c’est à présent chose faite avec cette concession Lamborghini.

Lors de cette soirée inaugurale, deux immanquables “Guest Stars” étaient présents : Stefano Domenicali, CEO de Lamborghini et bien sûr le nouveau modèle de la marque : l’Urus. D’autres modèles d’exception avaient fait le voyage dont une splendide Miura S, ainsi que toute la gamme actuelle, aux couleurs de l’Italie.

M. Domenicalli, dans un français impeccable, nous confirme que le nouveau showroom putéolien représente selon lui l’avenir de la marque Lamborghini : un lieu vaste, convivial, où le sens du service doit être primordial. La vente de véhicules de grand luxe requiert des attentions particulières pour une clientèle exigeante. La situation de Lamborghini est actuellement très enviable. La marque a battu son record de ventes en 2017 avec 3815 véhicules et ambitionne de doubler ce score avec l’Urus, qui porte donc tous ses espoirs de croissance. Ce n’est d’ailleurs pas anodin, car des investissements importants ont été consentis pour agrandir l’usine historique de San’ Agata Bolognese.

Le cœur de cible de Lamborghini est le luxe sportif, voire ultra sportif, afin de se démarquer des autres marques du groupe VAG. L’Urus participe de cette stratégie de marque, surtout au moment où tous les acteurs du créneau du luxe préparent activement leur proposition de SUV, y compris le rival historique Ferrari. A ce sujet, M. Domenicalli estime que c’est une bonne chose que Ferrari entre dans la partie car la compétition n’en sera que plus intéressante. La France représente aujourd’hui le 3ème marché européen de Lamborghini, après le Royaume Uni et l’Allemagne, avec 127 immatriculations en 2017. Les ambitions sont naturellement de faire encore progresser ce chiffre avec le nouveau porte drapeau parisien et bien sûr l’Urus.

Point fort de la soirée, justement, la révélation française du Lamborghini Urus. Nous l’avons déjà présenté dans nos pages (à relire ici), sans avoir été forcément très tendre avec lui. Et en personne, qu’est ce que ça donne ? Il est indubitablement massif… et très jaune ! Le jaune rappelle heureusement les couleurs traditionnelles des sportives de la marque. Quant aux proportions, il faut bien avouer qu’il est plutôt équilibré et que la ligne générale ne souffre pas de grosse faute de goût. Capot long, ligne de toit basse, grandes roues et lignes cunéiformes, les codes stylistiques s’inspirent librement des Aventador et Huracan. Par rapport au concept éponyme présenté à Pékin en 2012, la version de série perd un peu de souplesse en durcissant ses courbes et en se musclant. C’est dommage à mon sens. Si Lamborghini rappelle l’héritage du LM002, premier tout terrain de la marque, il n’y a pourtant aucune référence stylistique. Pour autant, l’Urus est indubitablement sportif d’aspect, certainement le SUV/Crossover le plus dynamique du marché actuel.

L’habitacle est lui aussi dans la droite ligne des productions habituelles de Lamborghini. Racé, sportif, avec de nombreux rappels de ce que l’on peut déjà voir dans les productions de la marque. La grande nouveauté est évidemment la présence de places arrières et surtout d’un grand coffre, rendant l’usage d’une Urus comme voiture familiale tout à fait envisageable (plutôt à l’aise financièrement quand même). Au final, le seul point qui peut fâcher les puristes (dont j’avoue faire partie) c’est le partage d’un grand nombre d’éléments de l’Urus avec d’autres véhicules du groupe VAG : plate-forme ou moteur par exemple, sont utilisés chez Audi ou Bentley.

Pour conclure, Edouard Schumacher nous a accordé un entretien dont voici le compte-rendu :

Un grand merci aux équipes de Lamborghini Paris et tout particulièrement à Edouard Schumacher pour leur excellent accueil et leur grande disponibilité.

Crédits photos : Pierre Clémence, Régis Krol

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