Après avoir promené sa silhouette tracée à l’équerre sur tous les terrains, champs de bataille et Champs Elysées pendant des décennies, le bon vieux “Land” est parti pour une retraite bien méritée. La relève arrive et le nouveau Defender garde la même recette… en mieux ?
Difficile de remplacer un monument historique tel que le Defender. Sorti initialement il y a plus de 70 ans et après avoir tout connu, tout fait, tout vu, il fut finalement rattrapé par les normes anti pollution, de crash tests et autres tâtillonneries administratives. Après 3 ans d’interruption et de développement du nouveau modèle, voici donc le remplaçant, qui porte lui aussi le nom de Defender.
Pour remplacer une telle icône, Land Rover a fait le choix judicieux de ne pas faire un copier-coller servile du dessin d’origine. Pas de syndrome New Beetle ici, mais un dessin moderne, extrêmement inspiré par le concept DC100 qui date déjà de… 2011 ! Hé oui, de nombreux détails diffèrent, mais le dessin dans son ensemble n’est pas si nouveau que ça.
Il s’agit immanquablement d’un Land Rover, la calandre et les formes rectilignes en attestent, tout comme les discrets rappels à l’ancien Defender : signature lumineuse en cercle, bossage de capot, aérations sur ce même capot. Il conserve même l’ouverture du coffre arrière sur le côté, pourtant si peu pratique en usage courant.
Là où il se distingue nettement, c’est dans le dessin du montant C, la custode, masquée par un imposant carré totalement opaque. De quoi le reconnaître instantanément dans la foule des SUV, mais également d’y attacher divers accessoires comme des compartiments étanches. L’esprit baroudeur reste présent !
Le Defender existera au lancement en 2 longueurs de châssis : 90 (empattement de 2,59 cm et longueur de 4,32 m) et 110 (respectivement 3,02 m et 4,76 m). De quoi permettre d’offrir une version 2 portes, que le concurrent Mercedes Classe G ne propose plus. Un châssis long 130 fera son apparition plus tard. Comme on dit au rugby : “les fondamentaux d’abord”, et le Defender ne fait pas l’impasse : porte à faux avant et arrière très courts, garde au sol de 291 mm, angles d’approche de 38°, angle de sortie de 40° et franchissement de gués de 90 cm de profondeur. Espérons que ces brillantes capacités soient utilisées à autre chose qu’à escalader les trottoirs.
Le châssis adopte une nouvelle structure monocoque en aluminium, bien éloignée de l’antique châssis séparé du premier Defender. Les motorisations seront au nombre de 5 au lancement, avec là aussi une mise à jour technologique : 4 cylindres diesel 2 litres de 200 et 240 ch, 6 cylindres diesel 3 litres de 300 ch et en essence nous retrouvons un 4 cylindres de 2 litres et 300 ch ainsi qu’un 6 cylindres 3 litres de 400 ch à hybridation légère et système 48 V. Des versions hybride rechargeables arriveront plus tard dans la gamme.
Dans l’habitacle, c’est à première vue une révolution : instrumentation numérique, dalle tactile, inserts de bois, sièges garnis de cuir, la montée en gamme semble évidente. Et pourtant, Land Rover a choisi de conserver des vis apparentes, la possibilité de laver les tapis de sol au jet ou d’exposer ostensiblement la structure de la planche de bord. Simple effet de style peut être, histoire de faire “rustique”, mais il n’en est pas moins vrai que le Defender n’est pas aussi cossu que le Range ou même le Velar. Le 110 pourra être agencé en configurations 5, 6 ou même 7 places.
Les tarifs du Defender sont déjà connus : le 110 sera affiché à partir de 55 900 € et le 90 vous demandera 49 900 €. Le configurateur du Defender est déjà en ligne à cette adresse. A vous la joie d’installer barres de toit, tente pliable et autre schnorkel, car oui, le Defender permet toujours tout ça !
Crédits photos : Land Rover