Audi négocie le passage à l’électrique à marche forcée en proposant déjà le développement d’un second modèle, qui concentre le savoir faire de la marque sur le segment des berlines.
Tesla peut commencer à se faire des cheveux blancs. Le constructeur américain s’est fait connaître avant tout avec sa Model S, berline sportive et familiale aux performances de premier plan. Et ça tombe bien, car c’est aussi le cœur de métier d’Audi qui dispose dans sa gamme des A5 et A7 par exemple. Mais la tendance est à l’électrique, et après son SUV e-tron, voici le deuxième modèle à venir dans la gamme : l’e-tron GT, prévue pour 2019.
Elle se présente comme une cousine très proche de l’Audi A7, au point d’en reprendre les dimensions quasiment au centimètre près (longueur de 4,96 m). Mais les différences esthétiques sont fortes et nombreuses. La calandre Single Frame reçoit un traitement en trois couleurs noir/alu/vert lui donnant un aspect agressif et moderne qui sied bien à la vocation de la voiture. Le changement le plus marquant vient cependant des ailes, très musculeuses tant à l’avant qu’à l’arrière. Malgré le profil fastback très marqué, l’e-tron GT dispose d’une malle traditionnelle.
Les feux arrières sont d’un nouveau dessin en “fourche”, débordent largement sur les flancs et sont, comme le veut la tendance, reliés par une bande centrale lumineuse. Les traits de style propres aux show cars sont peu nombreux : absence de poignées de porte, jantes hypertrophiées, et c’est à peu près tout. Elle dispose même de ses rétroviseurs traditionnels, là ou le SUV e-tron est équipé de caméra.
La GT est en effet très proche de la production, mais elle devra encore patienter un peur pour voir le jour en série. Sa cousine Porsche Taycan, avec laquelle elle partage plate-forme et motorisation, aura en effet la primeur de l’offre électrique sur le créneau de la berline haut de gamme. La Taycan sera commercialisée en 2019 (Genève ou plus probablement Francfort), ce qui repousse l’e-tron GT à 2020, au mieux.
Si le dessin extérieur apporte une voie intéressante pour la suite du design Audi, l’habitacle recèle moins de surprise. Gris, numérique, géométrique, il reprend les grandes lignes des derniers modèles de la marque, ce qui n’est pas forcément un tort.
Les deux moteurs électriques sont placés chacun sur un essieu, assurant ainsi une transmission intégrale. Ils développent 590 ch et permettent un 0 à 100 km/h en 3,5 secondes alors que la Vmax est limitée à 240 km/h. Les batteries de 90 kWh sont censées apporter une autonomie de 400 km selon la norme WLTP.
Ces caractéristiques auront encore le temps d’évoluer, en mieux, d’ici la commercialisation série. Rendez-vous dans deux ans !
Crédits photos : Audi