Mégane RS 2012 : Moteur.

Au programme aujourd’hui : l’essai d’une des sportives françaises les plus appréciées de ces dernières années. J’ai nommé la Renault Mégane RS, dans sa version 2012 qui succède à la série limitée Trophy.

 A l’arrêt.

Pas d’énorme transformation de la voiture par rapport aux versions précédentes si ce n’est :

– la teinte jaune Sirius (ici présente) et blanc nacré disponibles

– une modification de la face avant avec nouvelle une rampe de LEDs intégrée à la lame avant et un masque noir appliqué aux phares.

de nouvelles jantes disponibles en 18″ et en 19″. Dans notre cas, la voiture était équipée des Trophy en 19″, que je trouve du plus bel effet avec son noir laqué et son liseret rouge.

 

 

En mouvement, dans la vie de tous les jours.

Après avoir récupéré la voiture chez Renault, mes premiers kilomètres à bord de cette Mégane RS ne m’ont pas vraiment permis de laisser exprimer ma joie puisque coincé dans un trafic “dense” (comme on dit en région parisienne, c’est à dire totalement blindé). Puisque la vraie vie n’est pas faite que de plaisir et de voies dégagées, j’en profite pour en dresser un bilan “ville”.

La voiture se prend très facilement en main, le couple du 2,0 l turbo est disponible relativement tôt et se conduit sans problème comme un mazout’ en passant les vitesses à des faibles régimes jusqu’au 6ème rapport sur lequel on peut “cruiser” sans problème. Une légère pression sur l’accélérateur nous rappelle qu’un certain nombre de chevaux sont présents sous le capot et prêts à bondir.

L’habitacle est très bien insonorisé et l’ambiance y est paisible lorsqu’on roule tranquillement.

Dans les bouchons (horreur malheur), les passages de vitesses sont relativement doux et on peut se laisser se traîner sans problème sur le 1er rapport.

En conclusion, même si il est clair qu’on ne l’achète pas pour ça, il faut savoir que cette Mégane RS se comporte très bien en ville. Deux points noirs : la visibilité à l’arrière qui je trouve est très limitée et l’emplacement du sélecteur du régulateur / limiteur de vitesse. Je ne sais pas ce qui a motivé le choix du lieu, mais il est aussi facile d’accès que s’il était dans la boîte à gants (j’exagère un peu) .En ce qui concerne la consommation de carburant, je tournais à environ 10 l/100 km pour ce type de roulage.

Sur route dégagée.

C’est en dehors de la ville et de ses bouchons que les choses deviennent intéressantes. Le moteur qui se faisait jusqu’à maintenant discret ne demande qu’à être poussé jusqu’à son régime maximal. Ca pousse très fort et sur toute la plage de régime, en reprise ou en accélération. La sonorité du 4 cylindres est agréable, sans trop en faire. Le sifflement du turbocompresseur nous rappelle que ça souffle sous le capot 😉

Lorsque le mode “sport” est activé, la Mégane RS se transforme en Mégane RS Trophy puisque les cartographies du moteur son modifiées et la puissance maximale passe de 250 ch à 265 ch @ 5500 tr/min. Le couple maximal est de 360 N.m et est disponible à partir de 3000 tr/min. Le régime moteur du ralenti est augmenté de 500 tr/min et la sonorité perçue est également augmentée (via le système sound pipe).

Avec tous ces chiffres, on peut espérer une vitesse maximale de 245 km/h et un 0 à 100 km/h en 6s.

D’un point de vue chassis et tenue de route, rien à redire pour une utilisation sur route ouverte. Ici équipée d’un chassis cup (amortisseurs spécifiques, raideur augmentée, modification des barres anti-roulis, …) la voiture répond parfaitement au sollicitations. La direction est ferme mais pas trop et permet de placer la voiture sur la route avec précision. Les suspensions fermes elles aussi viennent parfaire cette sensation d’être collé au bitume sans toutefois rendre la voiture “tape cul”. Difficile donc de mettre à mal cette Mégane sur la route : on enchaine les freinages, les virages et les accélérations avec le sourire et sans aucune mauvaise sensation. Le chassis cup est également équipé d’un différentiel auto-bloquant auquel je n’ai pas été confronté pendant mon essai (oui je l’avoue).

Pour avaler les kilomètres et tracer le bitume, vous avez le choix entre trois modes :

normal : le moteur est “bridé” à 250 ch, et les aides à la conduite présentes sont l’AFU (assistance au freinage d’urgence), l’ESP (correcteur électronique de trajectoire en français) et l’antipatinage.

sport : comme je l’ai dit précédemment, le moteur exprime ici tout son potentiel (265 ch) et l’AFU est supprimé. L’ESP et l’antipatinage sont quant à eux toujours présents mais autorisent un peu plus d’écarts.

lemodequinapasdenom : toutes les aides de conduites sont supprimées : à privilégier donc pour les initiés et/ou pour les circuits

Côté freinage, c’est chez Brembo que ça se passe et la Mégane est équipée de disques d’un diamètre de 340 mm à l’avant et 290 mm à l’arrière.

Ca freine fort et l’endurance semble être au rendez-vous. Après plusieurs centaines de kilomètres à son volant, on comprend vite qu’on est au dessus de 95% (chiffre non vérifié) des voitures qu’on trouve dans la rue tous les jours. Ce n’est donc pas sur route ouverte qu’on atteindra ses limites et c’est bien sur un circuit qu’on pourrait exploiter tout le potentiel de la belle. Je n’ai pas eu la chance de le faire mais les temps réalisés au Nürburgring peuvent attester que la voiture n’a pas été réalisée pour frimer en ville.

Retour en vidéo sur le record réalisé l’année dernière avec une Mégane RS Trophy :

On fait le bilan, calmement. 

Cette voiture pourra vous convenir si :

– vous souhaitez une sportive pour vous faire plaisir et pouvoir l’emmener sur un circuit

– vous avez tout de même envie de pouvoir rouler tous les jours avec

– vous n’avez pas peur de la pompe à essence (une moyenne de 11-12 l/100 km sur l’essai, ce qui est somme toute raisonnable)

– vous ne bloquez pas sur le mot “traction“. Même si cette Mégane RS n’a pas le comportement bien particulier d’une propulsion (et le plaisir associé à ce dernier), elle arrive parfaitement à transmettre le couple du moteur au bitume et ceci sans mauvaise surprise.

– vous ne souhaitez pas passer inaperçu. Il faut tout de même le dire, on n’achète pas une sportive pour être confondu au milieu de la grisaille automobile et cette livrée jaune Sirius vous permettra de sortir du lot 😛

– vous avez plus de 30000 € sur votre compte en banque. Vous pouvez configurer la version de vos rêves par ici.

à quand la Mégane RS-R 😛 ?

Je vous ai concocté une petite vidéo avec un peu de son pour entendre la bête. Soyez indulgents, c’est une première pour moi.

http://www.youtube.com/watch?v=jO9_l_DDeYg

 

Merci beaucoup à Renault de m’avoir permis de réaliser cet essai.

Retrouvez-moi également sur EngineWorld.fr.

 

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