Il était midi ce mercredi 14 mai quand le Tribunal de commerce de Niort a rendu son jugement dans l’affaire de la reprise de Mia Electric, le constructeur des petites voitures électriques situé à Cerizay dans le nord des Deux Sèvres.
Les juges en charge du dossier ont annoncé le rejet des trois offres de reprise de l’entreprise automobile. Le tribunal niortais fait savoir que les offres déposées par Newco et la SAS 4H Holding de Jean-Michel Ritter ne proposent que la reprise d’actifs et ne peuvent donc être recevables dans le cadre de cette procédure de cession d’entreprise.
L’offre de reprise fait par Mia Generation est considérée comme recevable mais bien trop juste financièrement et trop optimiste dans les objectifs commerciaux, financiers et de réduction des coûts annoncés. Cette proposition qui comprend un apport financier de seulement 300.000€ est jugée insuffisante sur le plan financier. Le tribunal d’ajouter que si le projet propose la réembauche de quelques 76 salariés, leurs “droits acquis ne seront pas pris en charge et resteront à la charge de la liquidation.
On se dirige donc désormais vers une procédure de vente des actifs. Ainsi c’est un juge-commissaire qui décidera de la meilleure offre de reprise de ce qui sera proposé à la vente. Le tribunal n’a annoncé aucun calendrier pour le moment; c’est Maitre Humeau, le liquidateur mandaté par la justice qui le mettra en place dans les prochains jours.
Les représentants des salariés, abasourdis et dépités n’ont fait aucun commentaire sur la décision de justice. Ils ont souligné par la voix de Christophe Klein, délégué CFE-CGC que ce qui reste de Mia Electric est désormais laissé à la loi du plus offrant et que quelle que soit l’offre de rachats des actifs, elle se fera sans reprise ni continuité des contrats de travail.
La PDG de Mia Electric qui se trouvait ce jour à Niort au moment de la décision du tribunal a fait une seule remarque : “Je pense qu’on aurait pu obtenir la reprise avec 500.000 €”… Quand on connait l’état des finances de Mia, les débouchés de l’entreprise, on peut toutefois douter qu’avec une si petite somme, l’entreprise aurait pu redémarrer.
Via Reuters, LaNouvelleRépublique.