La franco-coréenne Michèle Boos, ex-PDG de Mia Electric est en garde à vue depuis hier mercredi 10 décembre 2014 (NDLA : Sa GAV a été prolongée ce jeudi). En effet, le parquet de Niort s’intéresse de près à des flux financiers suspects au sein de ses différentes entreprises.
La procureur du tribunal de Niort explique que l’ancienne patronne de Mia a été placée en garde à vue mercredi en début d’après-midi par la section financière de la police judiciaire de Poitiers dans le cadre d’une enquête lancée il y a trois mois.
Si l’on en croit les informations et les communiqués le parquet niortais s’intéresserait à la gestion des “nombreuses” entreprises de Michèle Boos et à des transferts financiers douteux ayant transité par ces différentes entreprises (réelles ou fictives) et ce, aussi bien en France qu’à l’étranger. L’homme d’affaire franco-iranien, M Shafi, actionnaire principal de Mia Generation, nouvelle société fondée par Michèle Boos, a également été placé en garde à vue. C’est lui qui a racheté les lots intéressants il y a quelques mois au moment de la vente aux enchères des actifs de l’entreprise de Cerizay.
Le parquet s’interroge notamment sur la société civile immobilière (SCI) Les Roseaux, détenue par l’homme d’affaires franco-iranien, qui s’est portée acquéreur du lot principal de la vente aux enchères des actifs de Mia Electric, le 25 septembre. Ce lot, acheté officiellement pour un montant de 1.3 million d’euros, comprend les brevets, la marque et la ligne de production.
Le parquet soupçonne cette SCI d’avoir acquis les actifs pour le compte de la nouvelle société Mia Generation, installée en Vendée à St Michel Mont Mercure, alors que Michèle Boos, PDG de la société liquidée, avait une interdiction légale de déposer la moindre offre directe ou indirecte.
Tout cela s’annonce assez mal pour la femme d’affaire et ses projets de relancer la production de la Mia en Vendée dans un endroit quasi secret avec seulement quelques dizaines de salariés. Reste que les avocats de M.Boos n’hésitent pas à dire par communiqué que cette convocation s’inscrit dans une logique qui consiste à faire passer l’actionnaire privé, qui a investi de fortes sommes dans le sauvetage de la société Heuliez, pour le bouc émissaire d’une faillite qui pouvait être largement évitée…
On veut bien les croire mais la question est comment ? Les fonds promis par madame Boos ne sont pas là et on peut même se demander s’il ont été là un jour. Par ailleurs il est hors de question, semble t-il, que la région ou le département de Vendée investissent le moindre centime dans cette affaire qui prend, nous en conviendrons, une tournure de plus en plus suspecte !
A suivre.
Via AFP.