… ça donne un travail extraordinaire fait de passion, de rigueur, de précision, d’imagination mais aussi et surtout de pas mal de talent !
Car le véhicule que vous avez sous les yeux ne sort pas (encore) des bureaux secrets du design de chez BMW, non non, il est le fruit du travail d’une équipe de sept étudiants de l’ISD (l’Institut Supérieur de Design de Valenciennes) et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a du potentiel.
En partant de l’appellation Businessman qui reprend les codes de dénomination des dernières Mini de l’ère BMW (Paceman, Coutryman…) ils ont souhaité imaginer un véhicule qui mélangerait largement les codes de la marque tout en proposant un engin résolument novateur et surtout volontairement décalé. Ce dernier point fut d’ailleurs l’une des clés de la réalisation du Businessman puisque cette Mini devait absolument marquer ses différences par rapport au reste de la production automobile, par ses formes, ses matériaux, son positionnement afin de correspondre au maximum à son propriétaire imaginaire, un businessman donc, c’est-à-dire un personnage qui aime se faire remarquer comme “différent” mais qui souhaite aussi absolument faire montre de sa réussite.
Le Businessman est donc un “shooting roadster” qui prétend répondre à la fois aux exigences du monde du travail et à celles des loisirs et du fun. C’est d’abord le côté shooting break qui ressort, fortement renforcé par les longues portes blanches qui étirent visuellement le véhicule, et dont le déverrouillage se fait via un panneau tactile que vous n’avez qu’à slider, à la manière d’un smartphone fruité, pour qu’elles s’ouvrent en papillon permettant ainsi un accès optimal à bord. Le côté roadster est quant à lui suggéré par de nombreux éléments de style comme le traitement bicolore (les éléments noirs, en feutrine vernie, insistants sur le côté sportif), les ailes avant particulièrement marquées et qui évoquent bien l’univers Mini, les phares traités de manière plus sportive que la gamme actuelle, un choix assumé qui permet en plus de rattacher visuellement le véhicule avec d’autres roadsters britanniques ou encore, à l’arrière, les feux qui disparaissent presque complètement au profit des énormes échappements. Solidement posé sur ses imposantes jantes de 22 pouces dont une partie est en liège et au centre duquel trône un cabochon sérigraphié 60 pour célébrer les 60 ans de la Mini initiale (le concept est censé être présenté officiellement au salon de Genève 2019 !) le véhicule de 4,65 m de long, 1,98 m de large et seulement 1,36 m de haut en impose et semble prêt à offrir à son businessman de conducteur des kilomètres de plaisir automobile grâce notamment à sa technologie plug-in hybride.
Un plaisir qui sera d’autant plus fort que notre businessman ne se sentira certainement pas mal à l’aise dans l’habitacle qui a lui aussi été l’objet d’une attention toute particulière. Sous un pavillon en verre flanqué de l’incontournable Union Jack (détail que l’on retrouve un peu partout dans le cockpit) qui laisse totalement pénétrer la lumière, et même l’air si vous enlevez le toit, le conducteur et les passagers se retrouvent dans un univers très inspiré du mobilier contemporain où les sièges avant et la banquette arrière sont traités comme des fauteuils designs. La planche de bord au centre de laquelle on retrouve l’indispensable “gamelle” Mini est réalisée avec deux matériaux différents dont l’un est semi-transparent et, dans cette même optique d’épurer les lignes en éliminant les détails superflus, les buses d’aération utilisent la technologie Dyson. L’arrière est quant à lui pensé comme un véritable salon, un espace de détente et de repos mais toujours connecté naturellement car le businessman ne s’arrête finalement jamais vraiment de travailler… c’est bien connu.
Ce projet réalisé en un peu moins de 5 mois a donc été mené par une équipe de 7 étudiants de l’ISD dans le cadre des “projets longs”. Trois d’entre eux, Cyril Noulette, Jean-Baptiste Epinat et Michaël Barthly) sont en 4eme année tandis que les quatre autres (Julien Fresquet, Paul Martinez, Jordan Zigang et Maxence Texier) sont en 3eme année. Le projet permet de mettre en relief les compétences de chacun dans les domaines du design et du rendu 3D en particulier mais également d’avoir une première expérience concrète du travail en équipe et du management d’un tel groupe. Le choix de la marque Mini comme base de travail a surtout été un challenge car, comme nombre de marques anciennes ou mythiques, il n’est guère facile de transformer ses produits tant les aficionados peuvent se montrer susceptibles et réfractaires à certaines évolutions… A vous de juger si le défi a été réussi, pour nous c’est clairement oui et c’est particulièrement prometteur pour l’avenir.
Merci à Michaël, Cyril, Jean-Baptiste, Julien, Paul, Jordan et Maxence.
Vous trouverez toutes les infos sur leur projet ici : https://www.behance.net/gallery/17465659/MINI-BUSINESSMAN-%282014%29