Il faut quand même une dose de courage pour oser encore proposer des berlines et non pas des SUV en ce moment. Mais il y a de la place pour tout le monde dans la gamme pléthorique de Mercedes, et c’est tant mieux.
Voici donc la nouvelle CLS (qui aurait logiquement dû s’appeler CLE, mais le marketing a ses règles que le commun des mortels ne peut même pas appréhender). Si la C219 de 2003 avait quasiment inventé le genre pour l’époque moderne avec sa ligne très lisse, profilée et élégante, la C218 de 2011 était un peu plus brutale, manquant de finesse. Oh elle avait de la gueule en version AMG avec grosses jantes, mais la brutalité c’est pas trop mon truc.
La CLS 3 (type C257) revient en quelques sortes au sources et mélange harmonieusement les tendances de style Mercedes du moment. Le profil est typé fastback avec une longue arche de toit s’arrêtant au dessus de la roue arrière. Le couvercle de malle est bien intégré et rappelle dans son dessin les derniers coupés S, E ou C, ce qui permet de relier habilement cette limousine à l’univers “coupé”. Les feux arrières semblent d’ailleurs repris tout droit d’une E Coupé. La proue a sa personnalité propre, avec une calandre très légèrement inclinée vers l’arrière et des optiques triangulaires venant allégrement manger les ailes. Pas de calandre typée “Panamericana”, réservée aux seules versions AMG.
Dans l’habitacle, la CLS s’inspire très largement de la Classe S supérieure, et bien sûr de la Classe E dont elle partage les dessous. La planche de bord est dessinée autour d’une vague qui ceint tout le compartiment avant. Elle est constituée de LED pouvant changer de couleur au gré de vos envies. 64 couleurs au total, de quoi s’assortir à votre club de foot ou votre vernis à ongles du jour.
L’instrumentation est entièrement numérique grâce à la présence de deux grandes dalles de 12,3 pouces non tactiles, unies sous une plaque de verre. Pas d’effet “iPad rajouté” comme sur les modèles des Classe A et B actuelles. Mercedes reste fidèle à sa roulette de commande, qui a ses avantages et ses défauts. Les aérateurs arborent un dessin “turbine”, certes très travaillé, mais un peu lourd visuellement. La CLS ne néglige pas les aspects pratiques en devenant pour la première fois homologuée en 5 places (ou plutôt 4,5). Les dossiers sont également rabattables 40/20/40, de quoi faire (un peu) oublier l’abandon de la version Shooting Brake, même si 520 litres de coffre, c’est limite pour une familiale, fût elle de luxe.
Sous le capot, il y a du nouveau avec uniquement des 6 cylindres en ligne. Oubliez les 4 cylindres du downsizing ! En tout cas pour l’instant, car ils arriveront plus tard. Mercedes a dévoilé deux versions diesel (350 d 4MATIC et 400 d 4MATIC) de respectivement 286 ch et 340 ch. La seule version essence, 450 4MATIC, inaugure un système d’hybridation douce. Outre ses 367 ch traditionnels, elle est également équipée d’un alterno-démarreur et d’un électromoteur câblés en 48V développant 22 ch. Ce système, nommé EQ Boost, permet un mode coasting évolué, comme sur certaines Volvo, en coupant l’alimentation en essence du moteur dans certaines conditions. Les évolutions de gamme comporteront des V8 (CLS 500) et, oui, des 4 cylindres. A priori, pas de version AMG 63 à venir, mais peut-être une AMG 43. Pour du sport, il faudra attendre la nouvelle AMG GT4, sorte de version berline de la GT 2 places.
Arrivée prévue sur nos routes en mars 2018, pour un tarif encore inconnu. Elle croisera sur son chemin la nouvelle Audi A7 ou la Porsche Panamera.
Crédits photos : Mercedes Benz