Quand l’auto devient le Powergirl des Saoudiennes.

AS DRIVE

Avant 1990, les Saoudiennes ne pouvaient pas prendre le volant officieusement. Cependant, elles n’étaient pas condamnées.

Le 17 juin 2011 est une année révolutionnaire dans le pays. Puis, arrive le scandale de ces 60 Saoudiennes  qui ont protesté contre cette interdiction sourde. Des militantes et défenseurs du droit de conduire se sont rassemblés sous le drapeau Women2Drive. A la tête du mouvement, Mal al-Charif affirme que les Saoudiennes ne craignent pas les condamnations et sont prêtes à se battre jusqu’à la publication d’un décret royal autorisant les femmes à conduire. En moins d’une heure, la police chargée de faire respecter la Charia en Arabie Saoudite, les arrêtent. Emprisonnées, elles sont enfin libérées grâce à leurs maris. Ils ont été dans l’obligation de jurer aux mutaween que leurs femmes ne reconduiraient plus jamais. Les saoudiennes ont été condamnées à une interdiction totale de travailler.

Pourquoi je vous raconte cela? Depuis cette date, l’interdiction de conduire pour les femmes a été officialisée. Elle est inscrite dans la loi en Arabie Saoudite. Les connaisseurs diront que les femmes conduisent. Exact, en demandant la permission au dieu du foyer dans un premier temps. Puis, rouler dans des voitures aux vitres teintées. Je pourrais dire que ce sont des maris rebelles qui tiennent à leurs peaux, mais je me tais.

Pour l’heure, les femmes disposants d’un permis de conduire étranger ou international continueront de conduire jusqu’à ce qu’une loi autorise les saoudiennes à passer le permis de conduire Saoudien. La frange ultra conservatrice du pays qui considère toujours que laisser les femmes conduire serait un tournant dans l’occidentalisation de la société saoudienne.

Le prince Al Walid Ben Talal a annoncé  le 14 avril dernier dans un tweet sa décision favorable au droit de conduire des femmes.

Il avance que cette décision est purement économique: L’interdiction de conduire des femmes entraînent l’embauche de 500.000 chauffeurs immigrés. Ce qui a un impact  économique réel pour le pays qui compte 8 millions d’étrangers pour 28 millions d’habitants.

Nous sommes bien d’accord que cette décision n’est pas en vertu du droit de la femme. Le prince se disant ouvert au monde se retrouve dans un étau. Entre l’évolution occidentale en orient et les conservateurs de la loi coranique.

Je ne suis pas certaine de voir des 107 Peugeot, des Space Star affluer dans les rues de Rijads. Cependant, les saoudiennes souhaiteront leurs voitures ou deviendront les chauffeuses de leurs messieurs. Quoiqu’il en soit, l’automobile est génératrice de révolution sociale. Nous en avons encore une preuve. Certes, ce n’est pas l’autorisation du port de la mini-jupe mais c’est déjà un petit pas pour l’homme,mais un grand pour la femme.

Quitter la version mobile