Vous êtes des chanceux car je peux vous proposer en ce début d’après midi les premières images officielles de ce concept car Peugeot qu’il faudra plus considérer comme un exercice de style autour de l’évolution de la technologie Hybrid4 que comme le signe annonciateur d’une future supercar ou une remplaçante du coupé RCZ. Chez Peugeot, l’heure est difficile et on peut penser que cet exercice de style est là pour rappeler au monde automobile que le constructeur français n’est pas au fond du trou.
Le style est acéré, anguleux et dynamique et se révèle assez près de ce qu’on pourrait trouver sur une supercar du segment supérieur. La face avant reprend calandre flottante et les phares de l’Onyx sont probablement annonciateurs du regard des prochaines Peugeot. Pour le reste, on apprécie ou non le style anguleux fait de surfaces différentes associé à une livrée bicolore cuivre/noir mat. Façonnée à la main par un maître-artisan carrossier, les ailes et les portières sont réalisées à partir de feuilles de cuivre pur qui sont polies façon miroir. Peugeot a fait le choix de laisser ce cuivre brut ce qui laisse entendre qu’avec le temps, il changera de couleur. Les autres panneaux de carrosserie sont quant à eux en fibre de carbone qui est simplement peinte en noir mat. La Peugeot Onyx intègre dans son dessin un pavillon à double bosselage qui n’est pas sans rappelé ceux du coupé RCZ. Entièrement transparent et révélant la structure en fibre carbone et le cockpit, vitrage et toits sont réalisés en PMMA (polyméthacrylate de méthyl) pour assurer légèreté, transparence et solidité.
L’habitacle est dépouillé et si l’on reste surpris devant le choix du tissu gris façon laine chinée par mamie ou vieux tergal des années 60-70, on pourra apprécier le dépouillement de l’ensemble et l’intégration des sièges dans le garnissage du cockpit comme le faisait si bien les designers italiens dans les années 67-75.
On oublie tout ce qui a été dit depuis trois jours au sujet de cette Onyx qui pourrait être la 908 HDI Hybrid en version routière. Effectivement, la fiche technique officielle est bien loin de la réalité de ce concept car qui est propulsé par un moteur V8. L’ossature de la voiture est une pièce innovante, développée grâce au savoir-faire de Peugeot Sport et de la Direction de la R&D du groupe PSA. Entièrement en fibre de carbone monolithique, cette structure centrale est constituée de seulement 12 pièces. Elle intègre des pattes et platines de fixation avant et arrière qui permettent de supprimer les platines rapportées (boulonnées ou soudées) . La raideur torsionnelle et la masse de la structure sont ainsi optimisées puisque cette dernière pèse à peine 100 kg.
Boulonné à la coque en fibre de carbone, le moteur 3.7 L V8 HDi FAP et les trains roulants sont issus de l’expérience de Peugeot Sport et des travaux qui étaient destinés à la 908 HDI Hybrid. Refroidi par des conduits prenant naissance sur le pavillon via des prises d’air de type NACA, le moteur V8 envoie ses 600ch aux roues arrière via une boîte séquentielles à 6 rapports. Cette puissance est mise au service d’une auto aux proportions presque compactes :
L : 4,65 m
l : 2,20 m ,
h : 1,13 m
poids à vide : 1100 kg
L’Onyx est chaussée de pneumatiques spécialement développés par Michelin en 275/30 R 20 à l’avant et en 345/30 R 20 à l’arrière. les jantes de 20 pouces voient leurs moyeux maintenus par une double triangulation avec suspension in-board à l’avant et à l’arrière. Le freinage est assuré par 4 disques ventilés en carbone de 380 mm à l’avant, 355 mm à l’arrière qui sont associés avec un aileron mobile qui charge le train arrière lors des phases de freinage.
Disposant de la technologie Hybrid4 , l’Onyx récupère l’énergie lors des freinages et elle est stockée dans des batteries lithium-ion de nouvelle génération. La technologie Hybrid4 de cette auto permet à cette énergie d’être restituée quand cela est nécessaire ou automatiquement lors des phases d’ accélération en boostant les chevaux du V8 HDI avec une puissance additionnelle de 59 kW (80 ch). . Les motoristes de Peugeot Sport ont veillé à rendre exploitable sur route un moteur qui est né pour la compétition et qui fonctionne habituellement dans les tours et sur une plage de régimes moteur très étroite.
Avec moins de 1.62 kg /ch, un Cx de 0.30, la Peugeot Onyx doit atteindre de très hautes performances sans pénaliser le conducteur ou sans le mettre en difficulté.
Cette auto n’aura pas de réalité industrielle comme ce fut le cas pour l’Oxia ou la Proxima il y a déjà quelques années, elle est une vitrine du savoir faire de PSA et… le moyen de réutiliser les organes et la technologie de la 908 HDI Hybrid4.
A suivre dans les prochains jours pour découvrir les vidéos de cette supercar sochalienne.
Via Peugeot.