Essai Polo 1.2 TSI 90ch DSG7 Carat : le “Daily” parfait ?

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En ville, la voiture tient toujours une place importante dans la circulation. Les amoureux de l’automobile et autres citoyens lambdas, obligés de se déplacer en voiture, cherchent donc un “Daily” parfait, autrement dit : une voiture de tous les jours. C’est pour répondre à cette question que j’ai eu l’idée de prendre en main la Polo, petite voiture dimensionnée pour la ville et encore jamais essayée sur le site. La version essayée est un petit moteur essence 4 cylindres de 1.2 litre pour 90ch, motorisation parfaite pour les trajets urbains. Et une boîte DSG7 pour sa polyvalence et le confort dans les bouchons. Est-ce le Daily parfait ?

Commençons le design extérieur de cette Polo : autant vous le dire tout de suite je n’accroche pas. Rien ne ressemble plus à une Polo qu’une Polo, c’est banal, mais soigné. J’aurais aimé un peu plus de folie, mais il est vrai que le consensuel est plus dans les habitudes de Volkswagen. Allez, j’essaye de trouver des points positifs : les nouveaux feux avant diurnes sont très joliment dessinés  et le bouclier avant acéré est du plus bel effet. Évidement la version essayée en finition haut de gamme “Carat” n’est pas dépourvue de petite touches très sympas. On notera les superbes jantes 17″ nommées “Mirabeau”, une option au tarif raisonnable même sur ce haut de gamme à 365€.

Un ami ayant une Polo Sportline de la génération précédente, j’ai eu la possibilité de faire un shooting photo comparatif afin de bien décrypter les timides changements apportés à ce restylage :

C’est à l’intérieur que la Polo révèle ses atouts. La finition est d’un haut niveau et la qualité des matériaux est au rendez-vous. Le système multimédia maison nommé “Discover Media” est une très bonne surprise : intuitif et rapide il m’a agréablement surpris. Petit point noir sur le CarPlay, avec le quel j’ai subi quelques “bugs” de déconnexion et de coupure de la radio après un appel ou la rédaction à la voix d’un SMS. Problème, m’a-t-on assuré, qui disparaîtrait avec une mise à jour du système. Sur cette version haut de gamme, la sellerie en Alcantara est du plus bel effet et participe au sentiment de confort apporté par le reste de l’habitacle. Mais comme pour l’extérieur, l’habitacle manque cruellement de personnalité.

Les rangements furent, à ma grande surprise, nombreux et assez bien fichus. J’en veux pour exemple le vide poche situé derrière les ports USB/12V/auxiliaire et qui permet, grâce à une taille conséquente, de ranger un portefeuille et/ou un baladeur multimédia en toute discrétion, étant caché des regards extérieurs. La Polo dispose aussi de série sur ce niveau de gamme de tiroirs de rangement sous les sièges avant.

A son volant, on se sent bien. Tiens en parlant du volant, le méplat est assez appréciable mais pas forcément utile, et l’arceau du volant et un peu trop fin à mon goût, j’aurais préféré un peu plus d’épaisseur pour mieux tenir en main.

En ville, le terrain de jeu idéal de cette petite citadine, on est vraiment bien : la taille réduite de la VW et sa maniabilité permet de se jouer de toutes les difficultés du quotidien d’un urbain. La boîte DSG à 7 rapports est bien étagée et permet de ne pas trop consommer de carburant. Sur un ensemble de 250 km réalisé en ville, je n’ai pas dépassé les 6 litres au 100 km. Moins d’un quart du réservoir fut consommé. Une vrai demoiselle au régime cette Polo ! Pour les bouchons, péripéties quotidiennes d’une personne vivant en ville, la boîte robotisée à double embrayage remplit parfaitement son rôle. Un confort parfait, aucun à-coups et presque un bonheur de vivre certains ralentissements tellement c’est facile de ne pas se fatiguer sans avoir à gérer l’embrayage. Le pack “Drive Assist” présent sur le modèle essayé (option à 575€, comprenant le régulateur adaptatif et la caméra de recul) permet de gérer encore mieux les bouchons.

Hors ville sur route un peu sinueuse, le châssis de la Polo n’est pas mauvais -sans bien sûr atteindre la qualité d’une sportive. Mais à son volant on ne se fait pas peur, et on découvre vite les limites du petit 4 cylindres qui manque cruellement de puissance une fois sorti de la ville. Sur autoroute, la Polo fait le job, mais préfère rester tranquillement sur la file de droite, plutôt que s’aventurer dans des dépassements hasardeux. Le petit 4 cylindres est à la peine sur voie rapide et pèche par un gros manque de reprises. A l’intérieur aucun gros bruits de vents désagréable n’est à signaler et le confort des sièges permet de faire de la route sans trop se fatiguer.

Sur l’ensemble de mon essai mêlant beaucoup de ville, de la route de campagne et un peu d’autoroute, sur un total de 400 km, la voiture n’a presque rien consommé, n’en déplaise aux “Volkswagen basher“, je m’en suis sorti avec une consommation moyenne de 5 litres. Donné pour 4.7 litres en mixte par le constructeur, le chiffre obtenu est donc plutôt fiable !

Niveau concurrence, j’ai pu essayer la Mini qui vient se placer en face de cette Allemande pure souche. Face à la rigueur germanique, la Mini affiche son côté fun et personnalisable. A équipement presque équivalent la Mini est en peu plus chère que la Polo, 24 000 € contre 27 000 €. Cette dernière n’est donc, pour une citadine embourgeoisée, un choix pas si bête quand on veut passer inaperçu. Si vous préférez les plus grosses vendeuses française, la 208 et la Clio, il vous faudra débourser un peu plus de 23 000 € pour la Lionne et 24 000 € pour la petite citadine au losange. La Polo n’est donc pas si chère sur le marché malgré son placement “haut de gamme”. J’ai exclu les 2 coréenne que sont la Kia Rio et la Hyundai i20, car elles ne disposent pas d’une boite automatique ou robotisé à double embrayage, une gadget indispensable en ville. La Citroën C3 de troisième génération vient quant à elle d’être annoncée et devrait venir chambouler un peu ce classement avec un look vraiment décalé et un prix a priori agressif.

Pour conclure, la Polo 1.2 TSI de 90 ch avec sa boite DSG est vraiment un super Daily. Très agréable dans les embouteillages, elle permet aussi de faire des trajets sur longue distance sans trop de soucis. Je vais vous faire une confidence, je n’aime pas les modèles du groupe VAG, c’est pour cela que j’ai eu l’envie d’en essayer une, peut-être l’une des plus vendues pour voir si mon sentiment était réel ou subjectif. Et bien je dois dire qu’après 3 jours passés à son volant, je me suis rendu compte que j’étais peut-être trop dur avec cette marque, qui n’est finalement pas si mal. Il est vrai que le fait d’avoir eu la version haut de gamme de la Polo doit y être pour beaucoup, mais je dois dire que j’ai étais très surpris par cette bonne petite voiture, qui manque cependant pour moi d’une touche de folie. Notez tout de même que la Polo débute à 13 380 €.

Merci à Volkswagen France pour le prêt de cette Polo et à mon ami Daniel pour le comparatif esthétique.

Photos : Ugo Missana

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