Production de PSA en France en 2003 : 1.900.000 d’exemplaires
Production de PSA en France en 2013 : 930.000 d’exemplaires
Production de PSA en France en 2016 : 1.000.000 d’exemplaires
La direction du groupe automobile l’a assuré dans trois ans, ce sont au moins un million de véhicules “made in France” qui seront produits sur le territoire français dans les 4 grands sites de l’entreprise que sont Sochaux, Mulhouse, Rennes la Janais et Poissy. D’ici à trois ans, toutes ces unités de production recevront au minium un nouveau modèle à fabriquer. Pour entériner l’affaire, PSA a aussi annoncé qu’il allait investir 1.5 milliard d’euros dans ses usines françaises. Malgré cela les services de R&D installés en France vont diminuer puisqu’en 2016 ils ne représenteront plus que 75% de l’ensemble de ces services contre 80% actuellement. Il y a fort à parier qu’une partie de la R&D PSA prenne la direction de la Chine.
Ce sont les engagements qu’a pris ce mercredi, le pdg du groupe automobile français, Philippe Varin. Ces nouvelles propositions viennent s’ajouter aux annonces faites hier et entrent dans le cadre de la négociation avec les syndicats autour du nouveau contrat social (et de travail !) que PSA tente de mettre en place.
Avec l’annonce de nouveautés et d’investissements jusqu’en fin 2016, PSA veut sécuriser ses salariés au sujet de ce nouveau contrat notamment parce qu’à l’avenir l’entreprise va devoir faire de la gestion prévisionnelle des emplois. Ce lourd sujet fait d’ailleurs l’objet d’un chapitre du nouvel accord négocié entre direction et syndicats.
Ainsi s’il existe déjà une clause de mobilité interne, encadrée et limitée à des zones géographiques précises, le constructeur va mettre en place une nouvelle clause dite de “mobilité externe sécurisée”. Cette clause permettra aux salariés de PSA d’aller travailler jusqu’à 2 ans dans une autre entreprise avec la possibilité d’un retour chez PSA soit au bout de quelques mois, soit au terme des 24 mois. Si l’idée est intéressante, sa mise en application et sa gestion risquent d’être peu évidentes.
Ces nouvelles mesures seront bien évidemment accompagnées d’un gel des augmentations de salaire en 2014, d’une diminution des primes déjà en place et d’une baisse de la majoration des heures supplémentaires. Ces mesures annoncées en début de mois vont permettre au groupe PSA de faire une économie de l’ordre de de 100 millions d’euros.
La direction de PSA retrouvera les partenaires syndicaux de l’entreprise dans quinze jours (11 octobre 2013) pour signer, ou pas, ce nouveau contrat de travail. D’ici là les syndicats auront consulté les salariés pour voir si ce projet peut se mettre en place car de la réponse des représentants des employés de l’entreprise dépend la mise en place du nouveau système Varin. A suivre.
Via L’Expansion, ZoneBourse, L’Argus.