Quelques rapports poids/puissance

On voit depuis peu la tendance du “toujours plus puissant” se calmer un peu. Je dis “se calmer” puisqu’on voit toujours des berlines des préparateurs associés aux marques allemandes (AMG, M, …) sortir des voitures avec des puissances dignes des supercars récentes…

La tendance est tout de même à se diriger vers des voitures plus légères : c’est bien pour les performances et aussi pour la consommation. Alléger une voiture est un cercle vertueux : une voiture légère a besoin d’un plus petit moteur pour la faire avancer, un plus petit moteur pèse moins lourd, …

La 208 est exemple récent : une voiture qui n’a pas gagné de centimètre par rapport à la 207 et qui pèse moins lourd. Alfa Roméo avec sa 4C (encore elle je suis désolé de revenir sur le sujet) explore cette voie également, dans un cadre certes plus sportif, en proposant une voiture qui à vide, pèse moins de 900 kg. Motorisée par un “petit” 4 cylindres qui développe “seulement” 240 chevaux, la 4C revendique des performances dignes de grandes sportives avec notamment un 0 à 100 km/h en 4,5 secondes.

Cette démarche s’inscrit également dans le contexte actuel de bonus / malus : les constructeurs peuvent difficilement pas se permettre de commercialiser une voiture qui émet plus de 200 g/km de CO2 car elle sera impactée par un malus de 6000€… Exemple avec la Clio 3 RS : son 2,0l atmosphérique émettait sur le cycle d’homologation 190 g/km de CO2, ce qui représente aujourd’hui un malus de 3000€. Sur une voiture à moins de 25000€, ça commence à être difficile… Plusieurs choix possibles : on utilise des moteurs avec plus de technologie et qui permettent de réduire les émissions ou on travaille sur la masse de la voiture pour essayer de réduire la puissance du moteur nécessaire. Ces deux solutions ont un coût et le compromis est à trouver entre les deux.

J’ai sélectionné quelques voitures (plutôt sportives) dont vous trouverez résumées sur le graphique ci-dessous la masse et la puissance. Des voitures très légères et faiblement motorisées (Caterham et compagnie) à des voitures plutôt lourdes et puissances (Chevrolet Camaro). J’ai mis une Abarth pour Spoon aussi.

On utilise souvent la puissance pour quantifier les performances d’une voiture. Ainsi, la personne lambda est plus impressionnée quand on parle d’une voiture de 400 chevaux que d’une d’une voiture de 200 ch et a tout de suite à l’esprit des performances beaucoup plus élevées, notamment d’un point de vue de l’accélération.

Pourtant, on utilise un indicateur : le rapport poids/puissance (en kg/ch) qui donne le nombre de kg par cheval. Ce rapport poids/puissance est directement lié aux performances d’accélération d’une voiture, surtout lorsque l’on parle de 1000 m départ arrêté. Ce nombre ne peut pas définir le caractère complet d’une voiture : en effet tout le monde est d’accord pour dire qu’une voiture qui accélère fort n’est pas forcément sportive sportive. Mais cette donnée est intéressante pour comparer deux véhicules : dans l’idée, une voiture de 400 ch de 2 tonnes accélère aussi fort qu’une voiture de 200 ch et qui pèse 1 tonne.

Plus le rapport poids/puissance est faible, plus la voiture est performante en accélération.

On comprend bien qu’avec des puissances moteur proches de 170 ch, une Caterham R300 qui pèse un peu plus de 500 kg et une Ibiza Cupra ont des accélérations très différentes. Même remarque avec une Lotus Elise et une Lotus Exige S : elles ont des masses très proches mais un écart de puissance qui laisse présager une violente correction au 0 à 100 km/h.

Le rapport poids/puissance est certes intéressant, mais il me semble également judicieux de positionner le prix d’une voiture en face. De cette façon, on trouve une pente assez compréhensible : plus la voiture est chère, plus on peut espérer un rapport poids/puissance intéressant. Attention, il s’agit bien d’une sélection de voitures sportives : il y beaucoup de voitures chères et peu performantes, mais qui ont bien d’autres qualités.

La voiture la moins performante sur une ligne droite de la sélection est donc la Twingo RS mais avec un petit prix à peine au dessus de 15000€. On retrouve entre 20000 et 30000€ toutes les petites sportives actuelles qui ont des  performances proches. On note autour de 25000€ et avec un rapport poids puissance de 6,0 et 5,8 les deux ennemies : la 208 GTi et la Clio 4 RS.

Avec son petit moteur de 136 ch, la Lotus Elise de “base” a un rapport poids/puissance de 6,5 et un prix pas forcément cadeau.

On note le positionnement des Caterham, notamment la R300 qui, à 45000€, offre le rapport poids/puissance imbattable de 3,0.

Pas de conclusion spécifique, mais ces graphiques me semblent intéressants et permettent d’avoir des ordres de grandeur en tête lorsqu’il est nécessaire de comparer des voitures.  Je vous laisse y jeter un oeil et ajouter les points qui vous intéressent !

 

Ceci est mon “dernier” article sur blogautomobile, je vous laisse entre les mains expertes de Frédéric et de toute l’équipe. Je mets “dernier” entre guillemets car j’espère bien pouvoir revenir avec d’autres articles lorsque j’en aurai la possibilité ! D’ici là, je serai à vos côtés en tant que visiteur et commentateur. Merci à vous pour les visites et les commentaires ! 😉

 

Crédit image : je me suis permis de prendre cette chouette illustration sur http://www.photo-bollengier.com/

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