Range Rover Evoque : le SUV sans équivoque

Après 8 ans de bons et loyaux services, l’Evoque, best-seller de Land Rover est enfin renouvelé. Son successeur pousse un peu plus loin les curseurs du premium pour regagner des parts de marché.

Sa première apparition publique devrait se faire dans les allées du Salon de Los Angeles la semaine prochaine, mais l’Evoque prend un peu d’avance pour gagner en visibilité. Sans surprise, le nouvel Evoque vient s’inspirer largement du dessin du très réussi Velar, qui est parvenu à faire l’unanimité dans le monde pourtant bien encombré des SUV. L’évolution par rapport à l’Evoque de première génération est somme toute assez ténue, mais va dans le sens d’une plus grande fluidité des lignes. Ce faisant, l’Evoque se rapproche des lignes du concept LRX de… 2008, annonciateur du modèle de série.

Les propriétaires des premières versions peuvent se rassurer : leur SUV chéri ne s’est pas instantanément démodé ! La ligne en coin et le profil si typiques restent identique. D’ailleurs, la plate-forme (nommée D8) est une version actualisée de la précédente. La nouvelle plate forme PTA intègre ainsi des éléments en aluminium et a été prévue pour une électrification des motorisations. Les dimensions restent identiques, c’est plutôt rare en ces temps d’inflation galopante et de voitures commençant à tutoyer méchamment les 2 m de large. Si la longueur stagne à 4,37 m, l’empattement gagne 2 petits centimètres, c’est toujours ça de pris pour l’habitabilité. Le coffre s’agrandit également légèrement pour atteindre la valeur intéressante de 591 litres. Le poids reste très élevé, avec un minimum de 1712 kg.

Le dessin de l’Evoque évolue donc par petites touches. Rien de révolutionnaire : un ‘lissage” général des traits de nouveaux boucliers, des optiques redessinées, un nouvel insert latéral à l’articulation des portes, des poignée de portes rétractables (à la Tesla, Velar, Aston Martin, etc…). Voilà pour ce qui vous permettra de distinguer du premier coup d’oeil la nouveauté. De quoi rester à la mode et de se rapprocher visuellement des autres membres de la famille du constructeur. La sympathique version 3 portes est hélas abandonnée faute de ventes. Quant à la version cabriolet, son sort n’est pas connu pour l’instant, mais il semble peu probable qu’elle soit reconduite pour des questions de rentabilité.

Dans l’habitacle, le changement sera nettement plus radical pour la planche de bord. Elle s’inspire à présent de dernières productions de Land Rover et passe à l’instrumentation numérique. Trois écrans sont ainsi installés pour l’affichage des compteurs, l’inévitable écran multimédia et, plus rare, les commande de climatisation en partie basse de la console centrale.

Il reste heureusement deux molettes physiques pour les réglages rapides. Le tout numérique a parfois des limites d’ergonomie. Le dessin est beau, propre, très pur encore une fois. L’électronique embarquée se met à jour avec le support d’Apple CarPlay et Android Auto, devenus bien pratiques au quotidien. L’ambiance générale est nettement premium et chaleureuse, très “Land Rover”, utilisant par endroit des matériaux recyclés.

Les aides à la conduite apportent deux nouveautés majeures pour ceux qui, comme moi, ont parfois du mal à se mettre les dimensions des véhicules dans l’oeil. Tout d’abord, le rétroviseur central peut se muer en écran, diffusant l’image de la caméra arrière. Éminemment pratique, tant la rétrovision de l’Evoque est mauvaise en raison de son dessin cunéiforme. Autre innovation : la diffusion à la demande sur l’écran multimédia de l’image captée par les caméras avant, gommant virtuellement le capot.

Un Land Rover ne serait pas digne de porter ce nom s’il n’était pas doté de quelques capacités en tout terrain. L’Evoque est ainsi équipé d’un contrôle de traction Terrain Response 2, qui va automatiquement ajuster les paramètres de la voiture selon les conditions d’adhérence. Pas de quoi faire du hors piste régulièrement ou se lancer sur le Camel Trophy, mais cela peut dépanner dans certaines conditions. Le passage à gué, toujours utile dans les beaux quartiers, est possible jusqu’à une profondeur de 60 cm. Il est cependant loin d’être ridicule sur ce point en proposant une garde au sol de 21 cm, un angle d’attaque de 25° et un angle de départ de 30,6°.

Les motorisations sont quant à elles nouvelles, et risquent fort de faire parler d’elles. C’est ainsi qu’un 3 cylindres hybride rechargeable fera son apparition dans un an environ, tandis que quasiment toutes les versions seront équipées d’un circuit électrique 48 V et d’un alterno démarreur. L’hybridation douce fait donc son entrée dans la gamme, toujours dans l’objectif de diminuer les consommations et les émissions de CO2. Les blocs disponibles au lancement seront en diesel les TD4 (150, 160 et 180 ch) et SD4 (240 ch). Les blocs essence seront les SI4 en dérivés 200, 250 et 300 ch. Toutes les versions sont en boîte automatique 9 rapports et transmission intégrale sauf le TD4 150 ch limité à la traction et à la boîte manuelle.

Le nouvel Evoque est déjà disponible à la commande et peut être configuré en cliquant ici ! Le prix de départ (TD4 150, 2RM, BVM) est de 39 350 €, confirmant si besoin était le positionnement premium de la marque.

Crédits photos : Land Rover

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