À l’instar d’Audi qui profite de la rentrée pour dévoiler une nouvelle version de l’A6, Renault lève le voile sur la nouvelle Mégane. La berline au dessin controversé, qui n’a jamais su convaincre la critique au fil de ses nombreux restylages, revient cette fois dans une version plus sage. En marge d’une ligne extérieure totalement inédite, cette nouvelle version propose également un nouvel intérieur et une large gamme de motorisations profondément renouvelée.
Sur le plan de l’esthétique extérieure, Renault a souhaité exprimer le dynamisme et la sportivité. Adieu l’arrière rétro avec un pare-brise quasiment à la verticale et bienvenue au nouveau pavillon plongeant. À l’avant le capot reprend des nervures semblables à celles de la Clio tandis que les optiques effilées rappellent celles de sa féline rivale et résolument sportive la Peugeot 308.
L’habitacle quant à lui reprend les grandes lignes de la Laguna, tout en lignes horizontales. Le combiné est composé de compteurs à affichage mixte, celui du compte-tour étant analogique tandis que celui de la vitesse est numérique. Ce dernier intègre aussi d’autres informations comme les jauge à essence et température, le rappel du rapport enclenché ou encore les voyants du limiteur-régulateur de vitesse.
Le système de navigation GPS Carminat Bluetooth DVD, jusqu’à présent réservé aux berlines du segment supérieur est dorénavant disponible. En plus de proposer la navigation en 3D (une fonction qui commence seulement à se généraliser sur les GPS de première monte), il intègre un système main-libre pour téléphone portable et un lecteur MP3. Ce système dit “haut de gamme” brille toutefois par l’absence de disque dur, une lacune partiellement rattrapée par la présence en série d’une entrée auxiliaire (RCA) et par la disponibilité d’une option pour baladeur numérique (y compris les iPod).
La mécanique n’est pas en reste, les ingénieurs ont travaillé à l’amélioration du châssis, ce qui améliorerait son comportement routier dynamique ainsi que la sécurité. Le freinage quant à lui, assuré par des disques ventilés à l’avant, a été amélioré. Un vrai savoir auquel on pourra s´essayer en suivant des cours de mecanique automobile. Du côté des motorisations diesel, Renault propose pour cette nouvelle Mégane quatre moteurs dCi, écologiques, qui émettent moins de 120 g de CO2/km. Remarquons également l’apparition d’un dCi 130 et la disponibilité prochaine du dCi 160. L’offre essence quant à elle démarre avec le 2.0 16v de 100 ch, tandis qu’un TCe 130 sera proposé dès le printemps 2009. Avec ce bloc, le fabricant français promet la puissance d’un 1.8 L (130 ch), le couple d’un 2.0 L (190 Nm) et des émissions de CO2 contenues dans une cylindrée de 1.4 L. Le TCe 100 des Clio étant très convaincant, gageons que celui-ci le soit tout autant.
Terminons sur une note de tristesse, puisque pour faire face à ses difficultés financières et à d’importantes dépenses, dont les 67 millions d’euros qu’a coûté le développement de cette nouvelle voiture, Renault envisage de supprimer 3 000 emplois administratifs et 1 000 autres dans une de ses usines. Le délégué CGT Fabien Gâche, qui rappelle que 10 000 salariés ont déjà perdu leur emploi depuis 2005, n’hésite pas à qualifier la stratégie de Carlos Ghosn d’échec.
En tout cas cette nouvelle Mégane présente un ensemble convaincant sur le papier. Suffisamment pour faire remonter la pente à notre fabricant national, en difficulté depuis un moment ? Soyons chauvins et espérons-le !