Essai Renault Clio : on ne change pas une équipe qui gagne !

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img_0354Ha la Clio ! Le fer de lance de Renault. Vendue à plus de 13 millions depuis 1990, c’est la n°1 des ventes sur le marché français. La Clio 4, apparue en 2012, a permis à Laurens van den Acker d’imposer son style avec une réussite certaine et de garder son leadership. Seulement, la concurrence est rude dans ce segment et il était temps pour la marque au losange de faire un petit lifting à sa préférée…

C’est dans la région bordelaise que Renault nous a convié pour un essai de sa “nouvelle” Clio. Mais il ne faut pas se leurrer, la Clio 4 made in 2016 ressemble beaucoup à sa devancière. Si on veut résumer les efforts consentis par Renault sur ce restylage, on pourrait les lister ainsi :

Bien entendu, ces améliorations ne sont pas inutiles et parfois bienvenues. La Clio voyait en effet dans son rétro la crinière de la 208 restylée. Alors, M. VdA a sorti sa baguette magique ! Et hop ! Un dCi 110 ch, motorisation que les français attendaient impatiemment. Et bim ! le 1,2 TCe 120 disponible enfin en boite manuelle, configuration encore inconnue sur la Clio. Et paf ! une face avant complètement retravaillée avec la signature visuelle en forme de C directement intégrée au bloc optique et la technologie full LED. Je ne mens pas, c’est marqué dessus (comme le…) : Led Pure Vision. La calandre est plus agressive, les anti-brouillards migrent sur les côtés hauts, le losange est aéré, ça respire quoi ! Bon, le truc, c’est que les versions essayées sont toutes des Intens. Alors, forcément, quand on prendra une version Life, pas sûr de retrouver tout ça, hormis si on met la main au porte-monnaie… A l’intérieur, même topo, les plastiques sont plus cossus, moelleux à souhait, le volant est vraiment agréable à prendre en main. Bon, il reste encore ces plastiques brillants que je n’affectionne vraiment pas, qui attirent la poussière et les traces de doigts… Mais bon, c’est tendance ! Et cet accoudoir central ? Mais pourquoi donc ? Franchement, on passe son temps à se demander comment le positionner… A croire qu’il a été mis pour faire “comme les autres”. C’est dommage, pour le reste, c’était presque un sans faute !

Alors sur la route, ça donne quoi ? En ce qui concerne le dCi 110, qui n’est d’ailleurs disponible qu’en finition Intens et Initiale Paris, sur les trois premiers rapports, ça bastonne sec ! On sent les 20 ch supplémentaires et le couple qui y est associé, pour preuve la seconde de gagnée par rapport à la version 90 ch sur les chronos de référence (0 à 100, 400 m et 1000 m D.A.). En ville, les reprises sont très bonnes, et l’insonorisation d’assez bonne qualité permet d’atténuer tout bruit suspect. On peut allumer sereinement la sono Bose (enfin c’est ce qui est marqué). Par contre, les amis, quand on passe sur les doubles voies, ça manque un peu de punch. 4, 5 et même sixième rapports sont présents, je vous rassure, mais on sent que la patte Eco 2 surgit pour calmer vos ardeurs et pour favoriser la réduction de consommation. Il vous faudra, comparée à son homologue à la nonantaine vieillissante, 1200 euros supplémentaires pour gagner les néo-pur-sangs et la boite 6. Boite que l’on retrouve également sur le TCe 120, l’autre nouveauté sur cette Clio 2016. Souvenez-vous, avant le TCe 120, c’était forcément en version EDC-comprenez boite auto. Qui dit TCe, dit essence. Et forcément plaisir sonore. A bas régime, le TCe est d’une discrétion remarquable, laissant place aux quelques bruits de roulement dus à la chaussée. Dès qu’on le pousse dans les tours, il se fait remarquer par une sonorité plutôt sympathique et se montre volontaire jusqu’à 5000 trs/mn, nettement moins au-delà. Honnêtement, cela suffit à prendre plaisir, notamment sur routes sinueuses, où il se marie très bien avec le châssis qui procure une tenue de route excellente. La boite est plutôt bien étagée et sachez que vous économiserez pas moins de 1400 euros sur la boite EDC ! Merci Renault ! Ce moteur est dispo dès le niveau de finition Zen.

Avec ces nouveaux moteurs, on voit aussi apparaître un nouveau pack, appelé GT-Line, qui est très clairement orienté “look sport”. Exit donc la Clio GT, vous aurez le choix entre le pack extérieur sur la version 5 portes, en finition Zen ou Intens : pare-choc spécifique avec des éléments gris, un superbe Bleu Iron, des jantes inédites en 16 ou 17 pouces, un becquet, un large diffuseur lui aussi peint en gris (ça fait sport le gris) et un échappement chromé, facile à nettoyer. Ou bien le pack intégral (un peu comme l’épilation, mesdames), disponible sur toutes les carrosseries (dont le break l’Estate), uniquement en finition Intens, avec en plus du pack extérieur, une finition intérieure spécifique : un pédalier alu, des sièges sports issus de la R.S. et des petites touches de bleu partout, partout ! La marche reste encore haute entre ce pack et la version R.S. mais peut-être que Renault nous prépare une surprise dans les mois qui viennent ?

Reste que la nouvelle Renault Clio devient plus qualitative que sa devancière. Il reste bien entendu quelques plastiques douteux (elle n’est pas la seule) mais elle semble bien armée pour conserver son niveau de vente dans les mois et les années à venir. Renault y croit, puisque l’an prochain, une troisième usine, en Slovaquie, produira elle aussi des Clio, après Flins et Bursa (Turquie).

Si tu n’as pas la nouvelle Clio… roule à vélo !

Photos : © Renault & Stéphane Lecomte

Un grand merci à Renault pour l’organisation de ces essais, spécialement Maxime et Romain et à la concession Castelnau Auto pour son amicale participation

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