Tout voyage de presse est plutôt sympa. Il faut l’avouer, nous avons de la chance. Mais partir loin de la France, c’est assez rare. Alors quand Ford m’a proposé de m’envoler pour la Grèce en plein mois d’octobre, comment dire… J’ai eu du mal à résister. Surtout que le programme semble très alléchant : les essais du Kuga 2 restylé se déroulent sur une longue période entre la Grèce à Athènes et le Cap Nord en Norvège. En général, les essais ont lieu sur un point précis et non sous forme de road-trip comme ici. Nous avons donc eu le droit de conduire le nouveau Ford Kuga sur plus de 500 km .
Premier jour : Athènes -> Larissa
Tout à donc commencé à Athènes, capitale grecque. Arrivé en avion, nous prenons possession de nos bolides SUV et nous engageons sur l’autoroute direction Larissa, fin de la première journée. Notre monture du jour ? Le Ford Kuga qui disposait de la motorisation la plus puissante de la gamme : le 2.0 TDCi de 180 ch. Un moteur qui lui va très bien, surtout dans cette finition ST-Line inspirée des modèles sportifs de la marque. Un moteur qui dispose d’un couple assez impressionnant de 400 Nm entre 2000 et 2500 tr/min. De quoi faire du tout chemin sans grandes difficultés. Surtout que notre modèle est équipé d’une transmission intégrale intelligente qui lui permet de distribuer la puissance optimale sur chaque roue pour optimiser les performances et même la consommation.
Première impression : le Kuga restylé en jette beaucoup, beaucoup plus que le précédent qui avait à mon goût un style trop timide et limite pataud. Celui-ci a une face avant redessinée et ça lui va diablement bien ! Quelle prestance ! Une face avant inspirée de son grand frère, le Edge, le gros SUV maison (relire notre découverte ici ou notre essai là). La finition ST-Line ajoute au Kuga normal une calandre noire, des barres de toit et un diffuseur arrière. Les bas de caisses sont tous couleur carrosserie pour un côté plus sportif. A l’intérieur, on trouve des sièges sport ultra confortables. Les modifications ne sont pas qu’esthétiques : le châssis, les suspensions et la direction sont améliorés pour disposer d’un meilleur comportement.
Revenons à l’intérieur de ce nouveau Kuga. Il faut l’avouer, la finition intérieure des Ford n’est pas la meilleure des modèles du marché. J’en veux pour preuve les alignements de tableaux de bord et porte qui, du côté gauche de notre modèle laisse à peine passer un ongle mais laisse du côté droite plus d’une phalange de mon index… Pas top. Pour ce qui est des matériaux, on navigue entre plastique de bonne facture et plastique dur et bas de gamme. Mais ça s’améliore et la finition haut de gamme Ford nommée “Vignale” sera disponible fin 2016, et celle-ci devrait remonter le niveau avec une calandre, des jantes et un intérieur spécifiques. On notera que la grosse console centrale est toujours présente et que ce n’est pas la plus belle du genre, allez vivement la prochaine génération !
On se retrouve donc à sortir de la capitale greque à bord du Kuga, direction le nord du pays et la ville de Larissa. Première impression : le moteur est vraiment souple et démonstratif. La voiture se déplace parfaitement sur l’autoroute grecque. Oui autoroute. Nous commençons à nous rendre compte avec mon binôme du jour, Cyril de Cars Passion, que la journée sera rythmée par des kilomètres et des kilomètres d’autoroute. Au fur et à mesure que la journée avance, on découvre le confort de cette voiture, une vraie mangeuse de kilomètres. Même à allure très soutenue, celle-ci ne souffre d’aucuns défauts malgré les autoroutes parfois un peu en mauvais état. De plus, la pluie commence à tomber. Je voulais du soleil moi…
Après plus de 200 kilomètres, j’ai eu envie de m’amuser. Les allures monotones de l’autoroute ont eu raison de mon calme légendaire (NDLR : ahah !). Un terrain vague plein de boue ? Des flaques d’eau ? La pluie qui redouble ? Quoi de mieux pour s’amuser et essayer un peu le système de transmission intégrale de notre modèle. Quel bonheur ! La voiture s’en tire sans soucis et tout en laissant un sentiment de sécurité total, malgré le n’importe quoi que je peux faire à son volant !
Après l’avoir un peu sali (oups !), nous reprenons l’autoroute pour continuer notre périple. Arrivant près de notre destination, nous sortons de l’autoroute, direction les alentours de Larissa pour découvrir un peu les routes qui bordent la région. Après s’être aventuré sur une route très boueuse qui nous a conforté dans l’idée que le système AWD est très bien conçu, on voit les ravages de la crise grecque encore plus que sur l’autoroute. On ne compte bientôt plus le nombre de bâtiments abandonnés et surtout de concessions automobiles vides. A l’image de ce wagon ferroviaire croisé au hasard d’une route qui fera un bon spot photo :
De nuit, nous avons pu expérimenter les projecteurs avant adaptatifs qui s’adaptent en fonction du trafic. Nous nous garons et nous espérons que la journée qui suit sera beaucoup plus intéressante et beaucoup moins pluvieuse !
Deuxième jour : Larissa -> Thessalonique :
En ce deuxième jour, nous décidons de changer de monture. Non pas que celle-ci soit encore sale, le personnel de Ford s’étant attelé à son nettoyage (pardon les gars !). Mais nous avons envie d’essayer une autre finition et un autre moteur. Ce sera le 2.0 TDCi 150ch et la finition Titanium. Cette dernière est beaucoup plus classique et plus passe partout, mais aussi plus jolie. La calandre en métal ainsi que le bas de caisse avant en plastique sont de couleur grise, ce qui permet au modèle d’avoir un côté beaucoup plus cossu. Contrairement à la version ST-Line, les bas de caisses sont en plastique gris foncé, un esprit plus 4×4 que jamais. A l’intérieur, le cuir beige intensifie le côté cossu et vos enfants seront contents d’avoir des tablettes type aviation.
Parlons de l’habitabilité de la voiture. A l’intérieur il y a beaucoup de place. Et c’est normal, celui-ci est l’un des plus grands de sa catégorie avec plus de 4.54 m de long. L’espace aux jambes à l’arrière est gigantesque avec plus de 93 cm, lorsque le nouveau 3008 dispose de 88 cm. Le coffre reste par contre le point faible du Kuga avec ces 456 litres, l’une des plus petites dimensions du marché.
La nouveauté multimédia du Kuga restylé est le système Sync 3. Découvert à Genève, celui-ci vient remplacer un système plutôt à la traîne par rapport à d’autres marques. Ce système dispose d’un écran tactile très réactif de 8″. Ford laisse de côté son interface à 4 catégories, pour une approche plus “smartphone” avec des petites icônes. Sync 3 est d’ailleurs compatible avec Apple Carplay et Android Auto. Mais la vraie force du système de Ford c’est sa reconnaissance vocale ultra poussée. Plus besoin de chercher un restaurant dans les points d’intérêts du GPS, mais il suffit de demander au système “J’ai envie d’un Burger” et Sync trouvera pour vous le restaurant de burger le plus proche. Pareil pour l’essence : “J’ai besoin de carburant” et Sync vous trouvera la station service la moins éloignée. Bref pas mal du tout ce nouveau système !
Allez il est temps de prendre la route vers la fin de notre Road-Trip : Thessalonique. Nous prenons possession de notre monture du deuxième jour et, pour éviter de prendre encore les autoroutes, on règle le GPS pour les éviter, ainsi que les péages, afin de profiter du réseau secondaire grec. Celui-ci nous permet d’expérimenter les qualités dynamiques du Kuga. Le châssis est très bon. Comme à son habitude Ford sait y faire. Le confort n’est pas mis de côté et on se permet, grâce à la transmission intégrale et aux aides technologiques, des passages plus qu’optimistes dans certaines courbes. Côté freinage on se sent bien en sécurité et la souplesse de la pédale permet un freinage doux. De quoi conforter ce sentiment de sécurité mais aussi le confort voulu par les clients de ce type de véhicule. Après quelques kilomètres, on se retrouve avec un peu de soleil qui pointe le bout de son nez et on tombe sur des conteneurs sur le bord de la route on en profite donc pour réaliser des prises de vues en ayant peur que la météo ne refasse des siennes.
Après quelques dizaines de kilomètres, je me rends compte que le 150 ch n’est pas si onctueux et polyvalent que le 180 ch de la veille. Même si la puissance et très suffisante pour le gabarit de l’automobile, on a moins de souplesse que le 180 ch, logique. Même niveau consommation et rejet de CO2 (5,2 litres aux 100 km et 135 g/km), le 180 ch et le 150 ch font armes égales. De quoi craquer pour le plus puissant car même au niveau tarif le surcoût de 1 200 € n’est pas insurmontable.
On fait tout pour trouver une petite plage pour faire des photos avec un environnement différent, mais manque de chance la météo capricieuse fait encore preuve de méchanceté, la pluie fait son retour :
Mais en nous retournant nous voyons un peu plus haut un ancien tunnel de chemin de fer et une voie qui en sort. Un dernier bon spot photo avant de foncer vers l’arrivée.
Et voilà, les derniers kilomètres de route sont avalés et nous arrivons à la fin de notre Road-Trip, la ville de Thessalonique.
Après plus de 500 km engrangés à bord du nouveau Kuga, il faut dire que celui-ci donne un sentiment de confort et de fiabilité très intéressant. Les motorisations sont très bonnes, comme à l’habitude de Ford et j’ai même était surpris par la perfection du moteur diesel TDCi de 180 ch et son tarif assez agressif : 36 100 € (en ST-line) quand son homologue de chez Peugeot s’envole à plus 41 000 €. Pour information, la version Titanium en 150 ch diesel est disponible à partir de 33 400 €. Alors bien sûr, on passera sur quelques soucis de finition et des équipements technologiques absents comme la recharge par induction. Mais Ford est sur la bonne voie et si sur le prochain modèle le tableau de bord est enfin affiné, ils auront tout gagné.
Je vais dorénavant dans mes essais vous mettre ma configuration idéale et vous dire ce pourquoi je prendrais celle-là (style et moteur) :
Je choisis donc la version ST-Line,. Eh oui, je ne me refais pas ! Je garde les jantes de base qui lui vont très bien à mon avis et j’ajoute la peinture “Vert Instinct” à 600 €. A la fois discret et distinctif, ce vert “anglais” lui va très bien à mon goût ! Pour la motorisation, si vous avez lu jusque là vous savez que ma préférence va à la version 180 ch TDCi, qui est très agréable à utiliser et très polyvalente. Je vais même y ajouter la boite Powershift à double embrayage pour plus d’onctuosité et parce que je sais que c’est une bonne boite ! A vous de faire la vôtre : http://www.ford.fr/Configurateur/suv-kuga/
Je tiens à remercier mon copilote Cyril, de Cars Passion, ainsi que Ford France & Europe pour l’invitation et l’expérience assez sympa d’un road trip à bord de ce nouveau Kuga.
Photos : Ugo Missana