Saab : Rebelote…

saab encore en faillite en 2014

On l’a appris en fin de journée, NEVS vient de se placer sous le fameux régime suédois de protection des faillites.  

L’affaire était courue d’avance après l’arrêt de la production, les problèmes de réglement des fournisseurs et ce n’est pas la pseudo présentation de la Saab 9-3 EV (aux performances déjà dépassées à ce niveau de gamme)  il y a quelques jours qui allait changer quelque chose à la triste et interminable agonie de Saab qui a commencé au moment où GM a décidé de se séparer de sa filiale suédoise.

Chez NEVS, on tente de faire bonne figure et on envoie le PDG de Saab, Mattias Bergman, faire la com’ pour tenter de garder bonne figure et une apparence séduisante pour un investisseur potentiel. Le PDG de Saab d’expliquer que Saab s’est placé sous ce régime afin de se donner du temps pour mener à bien des négociations tripartites (?) avec deux constructeurs automobiles de la planète. On se demande qui cela peut bien être car, d’une part chez Dongfeng, on a fermement déclaré il y a quelques jours ne pas être interessé par Saab et d’autre part, chez Mahindra on semble ignorer ce dossier. M.Bergman d’ajouter que la négociation est longue et difficile […tu m’étonnes…] et que Saab a besoin de plus de temps que prévu pour mener à bien la négociation sans être soumis à la pression des fournisseurs détenteurs d’une dette de Saab. L’entreprise de Trollhättan dit profiter de cette période de négociation pour se réorganiser !

Si une bonne partie des 900 fournisseurs est d’accord pour mettre les factures en “stand by”, certains autres ont déjà décidé de porter l’affaire devant la justice suédoise et enclenché la machine judiciaire. Saab/NEVS fait aussi savoir qu’il a l’intention de payer l’intégralité de ses dettes auprès de ses sous traitants mais déjà certaines entreprises ont déjà mis en branle une procédure qui pourrait mener à la vente des actifs du constructeur suédois. Face à ces décisions, NEVS répond en affirmant qu’une vente de ses actifs serait une vraie entrave à la finalisation d’un accord avec les deux constructeurs inconnus qui sont interessés par l’un des chats noirs du monde de l’automobile.

Une chose est sure, le discours de M.Bergman ressemble fort à celui que Victor Muller avant la mise en faillite de Saab. Rendez vous dans trois semaines maintenant au tribunal pour voir quelle suite sera donnée à cette affaire mais restons lucides, ça ne s’annonce pas vraiment bien !

Via NEVS, Reuters, AP.

Quitter la version mobile