Il ne faut quand même pas oublier que Mazda produit également des SUV (les réussis CX3 et CX5 notamment), mais il est plaisant de voir encore des berlines traditionnelles, surtout aussi bien exécutées.
Oubliez les volutes tourmentées, les entrées d’air tarabiscotées, le plis de carrosseries inutiles. Ici, le parti pris est la simplicité des lignes, la pureté. Le style est d’ailleurs dénommé Kodo (âme du mouvement) par Mazda et se place dans la droite ligne du très réussi RX Vision de 2015. Le Vision Coupé s’en veut la version coupé 4 portes, annonçant par de nombreux traits la future Mazda 6. Si l’avant est un peu tourmenté avec une calandre inutilement agressive et des phares très enfoncés dans les ailes, les flancs sont d’une grande finesse, marqués d’un bossage concave dédié à l’appropriation des reflets. C’est superbe ! L’arrière, avec une malle entourée de 2 petits feux ronds, me rappelle quelques propositions récentes de Touring.
L’habitacle est singulièrement pur et rafraîchissant. Oubliez la myriade d’écrans qui parsèment les concepts modernes. Ici, tout est simplifié. Les écrans sont là, mais cachés dans la planche de bord. Les compteurs ont encore le bon goût d’arborer des aiguilles tandis que les placages en bois précieux et en cuir donnent l’impression d’être dans un salon britannique. Et si le vrai luxe c’était la simplicité ? Pas un mot sur la motorisation, mais ce n’est pas vraiment le sujet du concept. On peut estimer que la puissance sera suffisante, au vu des 4 sorties de pot présentes dans le bouclier arrière.
Là encore, l’essentiel est dans le design très racé. L’esprit Kodo est bien sûr encore là : flancs épurés, grande calandre agressive. Mais le travail sur la partie arrière octroie un grand dynamisme au dessin : la custode est très large tandis que le porte à faux arrière est réduit à son strict minimum. Solidité et dynamisme sont les premiers termes qui me viennent à l’esprit. Comme quoi, le Kodo peut être multiforme.
Bien moins luxueux que dans la Vision Coupé, l’habitacle conserve pourtant la même philosophie : épuré et sobre. Les écrans restent cachés dans la planche de bord tandis que le pilote conducteur peut se concentrer sur l’essentiel. Une voie à creuser pour les concurrents !
Crédits photo : Mazda