Tour Auto 2016 : Jour 3, tous aux cols !

Le réveil matinal, on vous en a déjà parlé. À la seule différence que ce matin, il ne fut pas si matinal que ça… La faute au réveil bien-sûr (cette fameuse légende du réveil qui tombe subitement en panne vous connaissez ?). Les moteurs vrombissent déjà sous nos fenêtres depuis au moins trente minutes, il est plus que temps de se remettre en selle pour cette troisième étape, à l’assaut des cols de la Loire, de la Drôme et du Vercors en direction de Valence !

Les deux premières journées ont déjà été éprouvantes pour les mécaniques, donnant lieu à de nombreux arrêts intempestifs le long des routes, mais également quelques séries de pénalités pour divers équipages. Après quelques kilomètres d’autoroute, nous voici enfin sortis de la banlieue lyonnaise et de son trafic matinal ô combien chargé. Nous re-voici donc dans la course, à la poursuite des quelques voitures nous ayant distancé…

Rendez-vous au premier col de la journée, celui de Gier, pour la sixième épreuve spéciale de la semaine et la première de cette journée, qui promet de beaux enchainements routiers ! Les pilotes se chauffent petit à petit, les V8 encore froids résonnent entre les parois rocheuses.

Nous accueillons avec plaisir les Cobra et GT40 prêtes à en découdre, leurs pilotes s’interrogent même sur le bien fondé du port du « hans » (protection contre le coup du lapin) sur une épreuve spéciale, de peur que ce dernier ne les gène dans la vision de la route : une chose est sûre, la compétition bat son plein ! Lajournade mène toujours la danse du plateau 5 au volant de sa Jaguar Type E, et espère bien conserver sa place de leader et signer un deuxième succès consécutif sur le Tour Auto.

Nous décidons d’abandonner le plateau 4 après la première spéciale afin de vous (et nous !) faire profiter des plateaux “régularité”, encore assez peu représentés sur nos clichés. Nous suivons ainsi à la lettre le tracé du road-book fourni au début de l’épreuve, ce qui nous permet également d’apprécier les qualités routières du Clubman.

Nous nous retrouvons ainsi au milieu des concurrents à parcourir le Parc Naturel Régional du Pilat, et commençons l’ascension en compagnie de quatre Ferrari rutilantes “partenaires” de l’épreuve mais un peu perdues dans la lecture du road-book, sûrement plus habituées à utiliser le GPS. Le Clubman se retrouve un peu malgré elle  voiture ouvreuse, de quoi étonner plus d’un spectateur le long du parcours ! Sans pour autant adopter un rythme effréné, la Cooper SD se comporte admirablement bien et arrive à suivre le rythme induit par le museau de la 458 Italia dans le rétroviseur, offrant des reprises musclées dès 1200 trs./min., et virant à plat quelque soit l’état dans lequel on la met. La direction est d’une souplesse sans pareil, alors que les semi-bacquets maintiennent à merveille nos carcasses. Avec ses six portes, la nouvelle génération de Clubman affiche également clairement sa vocation familiale, même si son allure de break de chasse permet de transporter sa progéniture sans avoir l’impression de conduite une camionnette.

Nous atteignons le col de Pavezin, où sont stationnés les camions d’assistance en attente de soins à prodiguer à quelques montures (dont la Corvette n°275 de Beltoise qui restera une bonne vingtaine de minutes pour un check-up complet). Après un petit tour dans la formidable auberge au sommet du col faisant office de véritable musée-vivant, nous nous postons dans la descente et laissons passer un large éventail d’équipages du plateau “compétition”.

Entre clubs de Ferrari et pilotes solitaires, de nombreux passionnés suivent également le Tour Auto depuis Paris et accompagnent les 220 duos encore en lice sur les plus belles routes de France, à l’image de cette pétillante petite Punto S Abarth que l’on croise chaque jour sur le rallye.

Fiat Punto S Abarth

Les voitures de chaque plateau défilent les unes après les autres, mais les quelques ennuis mécaniques et accidents lors des spéciales viennent perturber le bon déroulement de la journée pour les concurrents et l’ordre de passage des équipages. Ces derniers atteignent d’ailleurs près de deux heures en retard le Château de Gourdan, cadre pittoresque qui accueille la pause-déjeuner sous un soleil osant enfin montrer le bout de son nez après une matinée voilée. La fameuse Ligier JS2 ne passera même pas le portail, la faute à sa garde au sol plus adaptée à la ligne droite des Hunaudières…

Le ciel se (re)couvre peu à peu, direction le Vercors, ses nombreux virages et quelques-uns des plus beaux villages de France, parfaitement adaptés à l’ambiance itinérante du rallye. Nous passons par Saint-Marcellin, au sein duquel une dégustation de célèbre fromage éponyme nous est proposée, puis nous nous retrouvons suite à cela entre une BMW 3.0 CSL et une Camaro Z28, des voitures aux sonorités ahurissantes et aux performances folles. Nous les accompagnons jusqu’aux portes du massif du Vercors, lieu de l’ultime spéciale du jour.

La traversée de Saint-Marcellin

 

Nous y ferons d’ailleurs la rencontre de Michel, un pétillant habitant local très emballé par le passage d’un tel rallye dans sa région et posant fièrement à côté de notre monture.

Après plus de 380 km à travers la Loire et la Drôme, les équipages rejoignent le finish à Valence pour s’offrir à eux et à leurs voitures un repos bien mérité. Certains sont d’ailleurs un poil trop pressés et l’un des participants s’est ainsi vu disqualifier de la course pour excès de vitesse entre deux spéciales chronométrées au volant de sa Ferrari 275 GTB.

Pour retrouver le classement de l’épreuve, c’est ici que ça se passe.

Quant à nous, nous nous retrouvons demain pour la quatrième étape, qui nous permettra de rejoindre la Côte d’Azur en passant par les plus beaux villages du Lubéron et en terminant notre descente folle vers la Cité Phocéenne.

Photos : Ugo Missana.

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