V. Antonov : Chronique d’une chute annoncée (+infos Saab)

Nous connaissons tous le milliardaire russe Vladimir Antonov. Il est l’ami de Victor Muller, l’improbable sauveur de Saab, l’infructueux acheteur de Spyker mais aussi le propriétaire via CPP des droits du WRC, de Bowler, de l’ex usine Jaguar de Coventry, le partenaire du projet “Jensen revival”, l’associé de la carrosserie Zagato et un des principaux partenaires financiers de la banque lituanienne Snoras que les amateurs de F1 connaissent puisqu’elle est un des sponsors de l’écurie Lotus Renault GP.

Hélas, le millairdaire russe né (financièrement) avec le fin du communisme et la ruée des oligarques sur les biens russes est convaincu de détournement de 300 millions d’euros d’actifs de la banque Snoras avec son compère et associé Raimondas Baranauskas. Sur les 300 millions, plus de 140 auraient été pris aux petits porteurs qui se retrouvent ainsi dépossédés de leur argent et économies. Ainsi la Lituanie vient de lancer un premier mandat d’arrêt européen pour retrouver l’homme d’affaire et lui demander quelques explications pour savoir ce que l’actionnaire principal de la banque Snoras a fait de cet argent… qui n’est pas parti chez Saab !

Si Saab et Spyker ne sont pas concernés par l’affaire d’escroquerie supposée, il n’en est pas de même pour Bowler, CPP, la suite du projet Jensen Interceptor qui pourraient tous les être concernés et mis en difficulté si les malversations financières sont avérées. Reste que ce mandat d’arrêt européen est le premier niveau d’une affaire qui pourrait conduire à la chute du milliardaire russe dans les prochains mois car si le mandat d’arrêt ne mène à rien c’est un mandat international qui pourrait être émis à l’encontre de l’homme d’affaire russe et de son associé. Une affaire à suivre car cela pourrait conduire à la mise en péril de marques et d’entreprises liées à l’automobile.

NDLR : je profite du sujet pour vous donner quelques informations sur le dossier Saab. Le rendez vous qui devait avoir lieu mardi 22 avec les créanciers a été reporté par Swan. GM campe fermement sur ses positions : Oui à la vente de Saab pour 100 millions d’euros mais ce sera sans le 9-4X, sans la 9-5 et la plateforme Epsilon, sans les brevets, sans les machines outils GM, sans le matériel de R&D développé avec GM. Donc Saab peut être vendu au chinois avec la 9-3 et la 9-3X. Victor Muller a affirmé hier se retrouver aujourd’hui quasiment au même point qu’au moment où il rachetait Saab et que tout était à refaire… sauf si la mise en faillite passe avant.

Via AFP, Reuters, AutomotiveNews, D.I, Autoblog.

 

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