Volkswagen Driving Experience : test et décryptage

Volkswagen innove, cette fois-ci non pas sur ses technologies embarquées ni sur une nouvelle motorisation ou encore une quelconque nouveauté design. Non, rien de tout cela. Volkswagen propose maintenant un ensemble de service tous rassemblés sous la houlette “Volkswagen Driving Experience”. Du stage “Sportives” au e-coffret “Week-end Escapade T-Roc”, décryptage.

C’est sur le nom bien pompeux d'”expérience client” que la majorité des constructeurs est aujourd’hui tournée. Plus qu’une voiture, on veut vous vendre un univers, une marque de fabrique, une manière de vivre, bref, une véritable expérience. Vous l’aurez vite compris, c’est ce dernier mot qui va s’avérer être la clef. Comment faire ? Pour Renault Sport, il y a les RS Track Days qui vous permettent de prendre en main votre auto accompagné ou non d’un instructeur sur l’un des plus beaux circuits d’Europe le temps d’une journée dédiée. Pour Land Rover, il y a Land Rover Experience, qui vous propose de tester l’ensemble de la gamme du constructeur en conditions de franchissement et/ou tout-terrain. Pour Volkswagen, il y a maintenant “Volkswagen Driving Expérience”.

1/ Qu’est ce que c’est ?

Plusieurs choses à la fois. Volkswagen regroupe sous cette appellation 3 “expériences” (haha, génial n’est-ce pas ?).

2/ Qu’est ce qu’on en pense ?

Globalement ? On ne va pas se mentir, si Volkswagen n’a strictement rien inventé, le fait de regrouper cet ensemble de services et de les proposer à l’ensemble de la clientèle constitue un atout important sur le segment généraliste pour se rapprocher de ce que l’on peut voir chez les constructeurs premium. La bonne nouvelle, c’est que nous avons pu le temps d’une journée tester pour vous en partie les 5 stages qui vous sont proposés. À raison d’une quarantaine de minutes par stage, nous n’avons bien évidemment pas eu le temps de profiter d’un stage complet, mais on a eu un aperçu suffisant afin de pouvoir vous guider dans votre choix ! Si les stages GTE et Électriques peuvent être intéressants pour quiconque n’a jamais conduit de véhicule hybride ou électrique, le conducteur averti n’y trouvera aucune nouveauté par rapport à ce qu’il sait déjà sur le véhicule ou ce qu’il a pu lire, bien évidemment, sur son blog préféré (c’est nous hein ? hein ? hein ? Dites ? C’est nous hein ?). En revanche, le stage “sportives” peut constituer sans aucun doute une excellente piqûre de rappel pour certains ou une très bonne base de départ pour les adeptes de la conduite dynamique. Que vous ne désiriez pas faire de circuit dans le futur n’a aucune importance, les bases essentielles de pilotage dispensées vous serviront dans la vie de tous les jours !

C’est donc sur le circuit de Dreux que nous avons pu prendre en main les Golf GTI Performance et Golf R pour une bonne dizaine de tours pied au plancher. Travail des trajectoires, exercice du regard, freinage dégressif ou encore maitrise du véhicule en situation de perte de contrôle, tous les ingrédients sont réunis pour que le stagiaire ressorte rassuré mais surtout averti sur le comportement de son véhicule.

En guise de stage 4Motion, nous avons réalisé un parcours sur terrain accidenté à bord d’une Tiguan 2.0 L TDI 150 4Motion. Si la mode des SUV a indéniablement pris le pas sur le marché automobile, nombre d’entre eux ne restent que de simples véhicules surélevés. Il n’y a qu’à d’ailleurs observer les chiffres et mix de vente, vous pensez vraiment que tous les SUV proposent 4 roues motrices ? La technologie 4Motion disponible sur le Tiguan, Touareg et Amarok dispense en temps normal une répartition de couple 90/10 avant/arrière en mode “route”. Une fois le mode “Offroad” enclenché, le différentiel prend le pas pour une répartition du couple en 50/50 et la faire varier en fonction de chaque situation. En plus, un mode de “contrôle en descente”, initié à l’époque par l’inventeur du SUV, le vrai (Land Rover à travers le Range Rover en 1970), permet de relâcher en toute quiétude la pression sur la pédale du milieu pour se concentrer sur l’analyse du terrain. Nous avons réalisé ce test avec un Tiguan en pneus de série, et malgré le terrain accidenté et parfois fortement en pente, pas une once de patinage à déplorer. Un stage qui pourrait s’avérer indispensable pour les usagers résidant en province reculée ou en montagne par exemple.

Enfin, le stage qui m’a sans aucun doute le plus marqué et dont je ressorts définitivement frustré, c’est sans aucun doute le stage rallye. Avec une piste composée à 70% d’asphalte abrasif et à 30% de terre, cette initiation à la conduite sur terre m’a fait comprendre deux choses : on ne s’improvise pas pilote et le revêtement “terre” ne ressemble à aucun autre. 30 minutes, c’est court pour apprendre, ne serait-ce que pour retenir les bases… Mais lorsque l’on est deux à passer sur ce créneau, forcément on en ressort un peu frustré. Deux tours de reconnaissance et quelques conseils de notre instructeur pus tard, je m’élance à mon tour au volant de la Golf R (en BVM), confiant dans ma future maitrise de la glisse ! Je m’élance, braque franchement à gauche dans le virage pour balancer l’arrière, m’apprête à contrebraquer et évidemment, coup de raquette et tête-à- queue. Bon, ça n’a pas l’air de fonctionner. L’instructeur insiste sur le regard qui doit porter au loin. On va recommencer. Au bout d’un bon nombre d’essais dans ce satané virage et un bac à graviers plus tard. Je commence un peu à saisir le truc. Doux sur la direction, pas plus de 20° de volant et une maitrise de la glisse et de la reprise de l’adhérence entièrement à la pédale de droite ! Trois éléments essentiels qu’il m’a fallu retenir pour enfin réussir à m’en sortir (c’est vite dit) au dernier tour : le regard, le regard et le regard ! C’est du sport. Il faut de la finesse, de la patience mais surtout de la pratique ! Et c’est ce dont nous avons malheureusement manqué ce jour-là. Et c’est d’ailleurs ce qui me donne encore plus envie de découvrir la conduite sur terre ! Volkswagen si vous me lisez…

 

Merci à Volkswagen France pour l’invitation originale.

Crédits Photos : Maurice Cernay 

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